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04/07/18

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La Fusion Des Régions (PER 2019) : Une Réorganisation Bureaucratique.

Depuis le 7 mai a été annoncé un projet de fusion de certaines régions de GRDF. Cette fusion devrait être effective à compter du 1 janvier 2019. La direction de l’entreprise a une nouvelle fois choisie le passage en force.
En effet, elle n’avait le choix que de consulter les représentants du personnel. Il a fallu des interventions répétées de la délégation CGT pour obtenir des informations précises et une consultation.
Selon la direction, 2% des collègues seront impactés par la réorganisation, dans leurs activités.
Ce projet ne se résume pas à la fusion des régions comme le Directeur Général aime à le communiquer. Il s’agit au bas mot de 60 collègues directement concernés par une suppression de leurs postes et 2% de l’effectif qui verraient son poste évolué (activités, périmètre…). Cette réorganisation est une nouvelle fois gérée de manière bureaucratique et très éloignée du vécu des agents.
En effet, plus largement, au vu des informations transmises, nous n’avons aucune idée des effets pour les centaines d’agents impactés de par leur changement de DR ou-DCT, des nouvelles Directions avec qui ils devront travailler, des nouveaux processus de travail dans lesquels ils devront s’inscrire (rôle APPI et coordination avec les AI, BEX et Agence Ingénierie), rien n’est communiqué et pourtant le projet entrerait en vigueur dans moins de 6 mois.
La FMNE CGT utilisera tous les moyens pour contrer tout recul des droits, des conditions de travail dégradées et de la charge de travail alourdie des agents. Notre entreprise génère chaque année des centaines de millions d’Euros de profits qui vont directement dans la poche des actionnaires d’ENGIE. Et une fois de plus, les salariés devraient subir sans réaction de fortes dégradations de leurs conditions de travail.
Cela n’a que trop duré, nous exigeons immédiatement 4 NR d’augmentations par agent.
Les moyens existent, rien que sur les économies en terme de charges sociales (19ME en 2017) et cotisations CNIEG (11 ME) tout comme celles liées au refinancement de la dette de GRDF, qui vient d’être opérée (estimation 28 ME par an) suite au passage d’un taux moyen de 1,88 % à 0,76 % de la dette d’environ 3,1 Milliards.
Moins de proximité = dégradation des conditions de travail et du service public.
Notre entreprise par son histoire est un service public de proximité. Cette fusion des régions va renforcer l’éloignement des centres de décisions. Ces choix vont générer encore plus de conflits car les encadrants de proximité devront répliquer des politiques qu’ils ne maîtrisent pas.
On connaît les conséquences : désorganisation, abaissement de la qualité du service public avec pour effet immédiat, la défiance des usagers et la démotivation des agents.
Cette stratégie d’éloignement est un choix assumé de la direction qui empêche les agents de pouvoir exercer leur travail dans de bonnes conditions.
Avis des élus (es) du personnel sur le projet au niveau national:
Lors du passage en CCE le 30 mai 2018 (non terminé suite à l’envahissement du Comité Central d’Entreprise) pour recueillir l’avis des élus (es) du personnel sur le projet, les seuls élus (es) CGT ont impulsé et organisé une action forte pour :
 contraindre la Direction à informer et consulter le CCE sur les orientations stratégiques avant d’engager le dossier en région.
 Informer le CCE sur les modalités globales de mise en oeuvre du projet avant d’engager le dossier en région.
 Informer et consulter les CE et CHSCT de toutes les régions, y compris les 2 supprimées dans le cadre du projet (MED et CENTRE)
 Consulter le CCE à l’issue des consultations en régions et avant toutes généralisations.
Grâce à l’action préparatoire de la FNME CGT, tous les élus (es) ont du coup votés une résolution en ce sens (CGT 13, CFE 5, FO 1 et 1 membre sans étiquette) et contraint la Direction ainsi que le président de l’instance, après de multiples courriers et rencontres avec l’inspection du travail, à revoir ses positions :

 Accord pour informer et consulter tous les CHSCT et CE de toutes les DR-DCT (hors IDF et Nord-Ouest non impacté par le PER 2019).
 Accord pour consulter à nouveau le CCE à l’issue des consultations en région.
 Accord pour terminer le CCE suspendu du 30/05 et ainsi respecter les prérogatives du CCE (donc les élus (es) et les Agents qu’ils représentent).
Alors que nous étions sur un accord de principe en intersyndicale sur le processus, confirmé par l’adoption unanime de la résolution en séance le 30 mai, la CFE-CGC et FO (CFDT n’ayant plus de voix délibératoire) ont décidés d’émettre un avis sur les Orientations Stratégiques lors du CCE du 20 juin, ce qui a eut pour effet d’annuler la 1ere demande.
Ensuite, lorsqu’il a fallu demander à la majorité des membres un CCE extraordinaire pour terminer celui du 30 mai, la CFE-CGC s’est liquéfiée devant la Direction et certains hauts cadres, et a refusé d’envoyer les courriers comme convenu initialement. Seule la CGT, FO et le membre sans étiquette l’ont envoyé.
Ce sont, nos exigences qui ont contraint la Direction à terminer le CCE suspendu et ce dès le 11 juillet 2018.(ordre du jour signé hier par le secrétaire du CCE)
Enfin, les premiers CE avec le dossier PER 2019 ont été imposés en force par les Directeurs en région et signés par le secrétaire CFE-CGC de la DR-DCT RAB et FO de la DR-DCT SUD OUEST, ce qui met en difficulté toutes les régions pour respecter le processus d’information et de consultation éclairée. Seuls les secrétaires CGT des autres DR-DCT EST, OUEST, MED et CENTRE ont tenu la position convenue de ne pas signer.
Ce comportement des Organisations Syndicales minoritaires, est révélateur en l’occurrence du faible niveau de résistance dont ils ont fait preuve et sera un élément important et à prendre en compte par la FNME CGT lors de la négociation sur la mise en place du CSE au 2ème semestre.
A la lumière de ces nouveaux éléments, la FNME CGT est donc dans l’obligation de revenir dans les CE et CHSCT pour s’exprimer sur le dossier PER 2019, afin de défendre au mieux les intérêts des agents y compris dans les différentes réunions bilatérales et engager toutes actions nécessaires dans les CE et CHSCT…
La FNME CGT à compter de ce jour, propose aux différents secrétaires des CE et CHSCT DR/DCT de signer les ODJ idoines en CE et CHSCT sur PER 2019.
Cette fusion est un objectif qui va permettre à la direction d’accélérer ses projets avec un pilotage technocratique et financier renforcé.
En effet pour couronner le tout, la direction envisage de supprimer de très nombreuses instances du personnel avec la mise en place du CSE à partir de fin 2019 en lieu et place
des CE, CHSCT et DP, mais ne perd pas de temps au passage dans le cadre du dossier précité, puisque elle met déjà à mal la représentativité de la CGT.
Effectivement, ce projet de réorganisation des DR-DCT a pour conséquence que la représentativité issue des élections de 2016 n’est pas respectée puisque la Direction fait le choix de ne pas en tenir compte dans les nouvelles DR-DCT avec l’intégration des effectifs des 2 DR-DCT supprimées. Même si tous les élus et mandatés conservent leurs moyens, la voix des élus qui changent d’IRP ne sera que consultative pour les ex-titulaires. La Direction s’engage juste (quelle confiance peut-on lui accorder dans la période ?) à ne pas présenter de dossier structurant dans la phase transitoire du 01/01/2019 aux élections d’ octobre ou novembre 2019 (idée de neutraliser) en dehors de ceux déjà engagés s’ils n’ont pas pu être passés en IRP d’ici fin 2018 (EPOD, XD)
A l’avenir, qui remontera les dysfonctionnements, les doléances, les questions des agents ? Une direction toujours plus loin ? Cela ne marchera pas et conduira inévitablement à mettre l’entreprise en difficulté.
Est-ce cela l’objectif recherché ? La FNME CGT s’opposera toujours à ceux qui directement ou indirectement attaquent les conditions de travail des agents et dégrade le service public.
La FNME CGT ne laissera pas un projet aussi néfaste pour les agents passer alors que la direction est sourde à notre colère sur tous les sujets