En introduction de séance, la délégation FNME-CGT a fait lecture d’une déclaration liminaire. une déclaration liminaire.
La délégation a fait lecture d’une déclaration sur ce dossier. Retrouvez-la ici
Comme nous l’avons affirmé à plusieurs reprises* depuis l’annonce du projet, la FNME-CGT y est formellement opposée. Il détruit des emplois, ferme des sites de travail et donne, à date, une perspective désastreuse d’organisation des activités et des équipes.
Les membres FNME-CGT ont demandé à la Direction des éléments clairs, concrets et détaillés qui justifieraient sa volonté de supprimer autant d’emplois et de sites de travail.
Nous ne les avons pas obtenus. Elle s’est contentée d’hypothèses basées sur des trajectoires non garanties dans le temps et liées à une perte de clients que personne ne connaît aujourd’hui. Pourquoi autant d’empressement dans le traitement de ce dossier ?
La direction ne parle que de scénario. Mais c’est celui d’un film catastrophe qu’elle est en train d’écrire. Celui d’un désastre social :
Tout cela est d’autant plus inquiétant que la Direction ne formule que des hypothèses non vérifiées de baisse de l’activité et des demandes clients/fournisseurs. En revanche, elle grave dans le marbre un avenir noir pour l’acheminement.
Pire. Dans son scénario, GRDF n’exclut pas d’avoir tort sur sa perspective de baisse d’activités. Mais lorsque nous l’interrogeons sur ce qu’elle ferait si cela arrivait et si elle envisagerait de (re)créer des postes au statut, elle se contente d’un laconique « on verra ».
La Direction sait supprimer des emplois en se basant sur des hypothèses mais envisager d’en recréer, toujours en fonction d’hypothèses, est une autre histoire …
Alors que les membres de la délégation FNME-CGT avaient encore de nombreuses questions à poser, notamment sur la santé et la qualité de vie au travail, fondamentales dans un tel dossier, il semblerait que 16 h soit une heure à ne pas dépasser pour les autres organisations syndicales. Avec l’accord de la Direction, elles ont soumis au vote une résolution pour une expertise sur le projet « performance » Acheminement.
Même s’ils sont d’accord sur le principe de cette expertise, les membres FNME-CGT n’ont pas souhaité la voter dans ces conditions.
Vous l’aurez compris, nous ne pouvons pas nous satisfaire de ne pas avoir toutes les réponses à vos questions, quand ce projet va supprimer vos emplois, fermer vos sites de travail et impacter vos familles.
*Retrouvez nos communications depuis l’annonce du projet « Performance » Acheminement
en cliquant sur les liens suivants :
Dès la rentrée de janvier, de nombreux combats nous attendent :
Il est difficile de souhaiter à tous de joyeuses fêtes de fin d’année quand on sait que des familles d’agents traversent une période douloureuse à cause des projets de la Direction.
Nous nous contenterons donc de vous souhaiter de les passer le plus sereinement possible.
La fin d’année est souvent propice aux émerveillements et à la gaieté. Dans les maisons, dans les rues et vitrines, les guirlandes scintillent de mille feux et tentent de nous faire oublier les tracas et les fracas qui heurtent nos vies.
Nous pensons bien entendu à tous ces innocents, ces enfants qui subissent la guerre, les atrocités et les persécutions à travers le monde.
Nous n’oublions pas que la quasi-totalité des conflits sont gérés par des irresponsables obtus à conquérir un territoire, une terre, une mer, des ressources, une opinion ou la pensée pour asseoir leur souveraineté et leur idéologie. Bien calfeutrés dans leurs palais dorés ou bunkers imprenables, ils laissent s’entretuer leurs Peuples les réduisant à de la chair à canon ou à des gibiers de potence. En semant la terreur, la mort, l’exil ou la faim, ils abattent le chaos, le désespoir et l’esprit de vengeance. Plus que jamais, Jacques Prévert avait raison : « quelle connerie la guerre ! ».
La FNME CGT adresse ses pensées et sa solidarité à ces populations malmenées et aspire chaque jour à la Paix afin que le monde entier vive en toute Humanité.
Dans 13 jours, les enfants découvriront ce que le Père Noël aura bien pu leur apporter. Il sera l’heure pour eux de déballer les cadeaux alors que l’on nous presse pour emballer nos derniers cartons et fuir ce tumulte parisien qui nous plaisait drôlement…
Déjà dans nos maisons, les senteurs d’épices se mêlent à l’odeur du sapin. Comme d’ailleurs à GRDF.
Oui, ici aussi ça sent le sapin… Et la poussière aussi. Le bruit sinistre des couinements des diables alourdit notre cœur alors que se vide le majestueux site de Condorcet, bâtiment historique de l’âge d’or de l’énergie de Paris tout d’abord, puis du pays.
Le site de la rue Condorcet, véritable cœur battant de notre histoire industrielle, vit ses derniers instants. Cette décision prise par la direction, est une atteinte grave à notre patrimoine et une trahison envers les générations passées qui ont œuvré à bâtir cette entreprise.
Ce n’est pas seulement un bâtiment qui est menacé. C’est un pan entier de notre histoire, de notre identité et de nos valeurs qui est mis en péril. Ce soir, nous quitterons définitivement les murs de ce site qui nous ont accueillis pendant toutes ces années. Plus qu’un simple lieu de travail, ce bâtiment a été le témoin de notre évolution, le cadre de nombreuses réussites et le théâtre de moments forts qui ont marqué l’histoire de notre entreprise et celle de la FNME-CGT.
Le poète Maurice Donnay disait que “Déménager, c’est mourir un peu”… Alors oui, on l’avoue, nous avons le moral dans les cartons. Quitter Condorcet pour l’aquarium de Saint Denis nous blesse lorsque l’on se réfère au passé élogieux de ce vénérable bâtiment auquel nous avons envie de rendre hommage au travers de ce qui suit…
A son origine, une partie du domaine appartenait au comte de Neufchâteau, sur lequel la société Pauwels implanta en 1824 une usine à gaz hydrogène comprenant quatre gazomètres et ce malgré la violente opposition des riverains.
En 1828, la faillite les rattrape, Pauwels vend son usine à Bleuart, Brunton, Pilté et Compagnie qui fondent en 1835 la Compagnie française d’éclairage par le gaz. C’est ensuite en 1855 que les six compagnies exploitant le gaz à Paris fusionnent et forment la « Compagnie Parisienne d’Éclairage et de Chauffage par le Gaz”.
C’est à cette occasion que l’usine de la rue Condorcet ainsi que celle voisine de l’avenue Trudaine sont détruites ; une nouvelle usine voit le jour à la Villette. C’est au cœur de la « rue Laval prolongée », à cause de l’ancienne rue Laval dont elle était le prolongement qui fut ouverte et réaménagée en 1860 entre la rue Rodier et la rue des Martyrs. L’année suivante, une nouvelle partie voit le jour, en absorbant l’ancienne cité Turgot, à partir de la rue de Maubeuge et se termine en impasse.
Depuis 1865, les deux morceaux de la voie sont reliés entre eux entre la rue Rodier et la fin de l’impasse, ces terrains appartenant à la Compagnie parisienne du gaz. Cette voie porta le nom de « rue de Laval prolongée » avant de prendre sa dénomination actuelle le 10 août 1868, rue de Condorcet.
A cet emplacement même, où nous sommes réunis, c’est en 1864 que l’usine Condorcet de la Compagnie Parisienne d’Éclairage confie sa construction du siège social à l’architecte Léon-Armand Darru.
Le temps passé ici vous résigne sûrement du résultat, c’est un luxueux hôtel particulier d’inspiration classique ayant plus l’allure d’une demeure privée que d’un immeuble d’entreprise. L’entrée des artistes sur le site se fait par une somptueuse grille en fer forgé.
Toutes les délégations CGT qui ont passé ces portes en sont fières et conscientes, l’édifice est vaste : il s’agit d’un grand quadrilatère doté d’une cour intérieure. Sous l’aile sud, un porche donne accès à la cour intérieure. Les façades imitent le style brique et pierre en vogue sous Louis XIII. Tant de prestige pour une direction de papier au style malhabile.
A l’intérieur, le grand hall est couvert d’une verrière aux tonalités blanches et jaunes. C’est à cet emplacement que se sont tenues des assemblées générales concernant les plus belles évolutions sociales de l’entreprise.
Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, trop occupés le nez plongé dans les reportings afin de servir le capitalisme indécent, mais l’escalier d’honneur est agrémenté de deux statues dans des niches rappelant l’origine de l’éclairage et du chauffage parisien par le gaz.
A l’étage trône la salle du Conseil. Son plafond est décoré aux quatre angles de médaillons à la gloire des grandes figures de l’histoire du gaz : Lebon, Lavoisier, Arago et Billaut. Les murs en même temps que la place de la CGT continuent de grandir, entre 1878 et 1889 puis s’étendent en 1925-1928 jusqu’à la rue Pétrelle. Depuis 2007, il accueille le siège social de notre société GRDF, il en aura fallu peu pour que 160 ans d’histoire soient bafoués. la FNME CGT a conscience que la perte d’un héritage n’est pas seulement la perte d’un bien, mais la perte d’une partie de notre identité. Vous vous en rendrez compte certainement trop tard !
Ces transformations à l’époque ont non seulement amélioré nos conditions de travail mais étaient novatrices, comme le statut des Industries Electriques et Gazières, ces axes d’une politique d’entreprise impulsée par la CGT et le Conseil National de la Résistance ont également contribué à façonner l’identité de notre entreprise.
Quand nous évoquons le site historique de Condorcet, nous pouvons aussi évoquer l’âme du site et surtout celles des 1500 gazières et gaziers morts pour la patrie pendant les guerres de 14/18, 39/45 et 54/62 et dont les esprits règnent sur le site.
Dans le hall d’entrée les immenses plaques commémoratives et le monument souscrit par les agents nous rappelle leurs sacrifices chaque fois que l’on entre. Pourtant certaines de ces plaques gravées dans nos murs, ne seront pas déménagées à Saint Denis. Les futures commémorations annuelles se feront devant une pâle copie et ne procureront plus les mêmes frissons. Est-ce là le respect que montre la direction de Grdf aux familles de ces agents parmi lesquels se trouvent certains de nos militants ?
Vous l’aurez compris, ce bâtiment est bien plus qu’un simple lieu de travail et reste dans le cœur de tous les gaziers de France. Il a été le cadre de nombreuses rencontres, de négociations fructueuses et de moments de convivialité. N’en déplaise à certains d’entre vous, si nous quittons ce lieu aujourd’hui avec une certaine nostalgie, vous en avez la responsabilité.
Ôtez-vous d’un doute Monsieur le président, les élus de la délégation CGT emportent avec eux les précieux souvenirs que nous avons créés dans ce lieu mais également notre détermination infaillible à rendre à César ce qui appartient à César. Et nous ne parlons plus ici d’immobilier mais bien de la richesse produite par les agents.
Nous tenons à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à écrire l’histoire de Condorcet : les architectes qui l’ont conçu, les ouvriers qui l’ont construit, les équipes qui s’y sont succédées et toutes celles et tous ceux qui y ont mis leur militantisme et leur énergie. La visite du site étant terminée, nous remercions chacun d’entre vous pour votre obole envers
votre guide… En effet, il faut bien trouver des solutions pour améliorer nos vies… Car si les bureaux se
vident, la Direction de GRDF tente de nous faire croire que la caisse du coffre le serait déjà, et que question hausse du pouvoir d’achat, là aussi cela sent la sapinette. Ou la cagette. Les copeaux et autres brindilles que nous jette la Directrice sont indignes de l’engagement des gazières et gaziers. Au mieux, permettraient-ils d’allumer un peu plus les palettes de la
contestation. Bien guidée par le groupement des employeurs des IEG qui recommandait à engager 0,9%
du montant des rémunérations principales en mesures individuelles, GRDF a ainsi proposé en entame des NAO 1,6%, puis 1,75% la veille de la mobilisation du jeudi 05 décembre. Il se dit que la Patronne est farouchement décidée à nous mettre à la Dietz…
Et quel est le rôle de l’aspirateur à pognon Engie ? Rappelons-nous qu’en phonétique, Engie, ça se prononce comme Energie, mais sans les NR… Alors que du craquant serait légitime plutôt qu’un chèque en bois, les pros du gaz se cassent
les dents sur la proposition des Dirigeants de GRDF, qui semble n’être qu’un croûton rassis au regard de ce que demandent les organisations syndicales. A ce jour, il manque à minima 2.600 NR pour atteindre le socle minimal de + 2,3% de l’intersyndicale, ce qui équivaudrait à un NR pour tous.
Pour la FNME CGT, on est même loin du croûton, tant la ficelle est grosse face à une Direction qui entend diriger les négociations à la baguette… Oui, pour nous, cette proposition ne représente que des miettes au regard de la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis 2015. Le retard salarial accumulé est aujourd’hui de 6,7%, et avoisine désormais les 31.000 NR,
soit quasiment 3 NR par agent. C’est l’une des raisons pour lesquelles notre fédération appelle aujourd’hui à une nouvelle
journée de mobilisation. La FNME-CGT invite les Salariés de l’énergie à rejoindre les rassemblements et manifestations confédérées autour de la défense de l’emploi, alors que 288 plans de suppression de postes sont déclarés et touchent les secteurs de la métallurgie, le commerce, le secteur public et associatif, les banques et assurances ou encore la chimie.
La calculatrice s’affole lorsque l’on additionne le nombre d’emplois menacés ou détruits : 300.000!
À GRDF, pour ne pas faire de jaloux, on tient aussi le nôtre, de plan social. Outre le nombre d’emplois comprimés, c’est surtout la déprime qu’il répand au sein des collectifs et vous ne semblez pas le mesurer.
Attention M. le Président, ce n’est pas parce que les “casse-noisettes” décorent actuellement les vitrines, qu’il faut prendre les agents pour des « glands » en ne daignant pas concéder davantage en termes de reconnaissance ni de compassion, au risque que cela se termine en “folie des glandeurs”.
Car jamais autant qu’aujourd’hui, l’incompréhension entre les dirigeants de l’entreprise et les Salariés n’a été aussi grande et, outre un profond désarroi, l’ambiance actuelle reste surtout propice au repli sur soi et à la démobilisation.
Nous ne comptons plus le nombre d’Agents qui nous interpellent aujourd’hui pour nous confier leur inquiétude, leur fatalisme aussi. Si le sapin a son fagot, le gazier porte son fardeau et tous les deux ont les boules…
Beaucoup nous apostrophent sur le lien entre la situation actuelle de GRDF accompagnée de sa multitude de coupes budgétaires et le fait que ce sont les mêmes dirigeants qui étaient aux origines des réorganisations qui ont cassé les organisations du travail.
La CGT a toujours dit, tant le projet EOAI signerait le glas d’une organisation déjà perfectible, que “chalet” pas l’faire…
Ce projet mis en place dans la douleur, s’est aussitôt suivi d’une ribambelle d’évolutions d’organisations qui ont mis les collectifs dans le dur et qui, surtout, n’ont rien réglé, mais tout dérégulé. La Direction s’est pris les pieds dans la souche, s’est mangé une belle bûche et tire une sacrée gueule de bois…
Alors que les équipes auraient un besoin vital de cohésion, d’être fédérées autour d’un projet d’avenir, la Direction de GRDF usurpe le mot décarbonation pour le grimer en une guirlande de réformes qui, elles aussi, sentent l’épicéa.
Ce n’est plus un emplâtre sur une jambe de bois que fait GRDF, c’est un méthodique élagage de toute sa charpente. Ce n’est plus un conte de Noël, mais un conte de grumes ! D’autres agents font le lien entre la situation de GRDF et la situation politique qui touche notre pays. Et ils n’ont pas forcément tort : au sommet, une équipe de libéraux aux ordres du Capital
détournent la richesse créée par les petites gens tout en leur infligeant des mesures d’austérité jamais vues. A croire que ces culs terreux seraient les uniques coupables, en bons nantis et assistés qu’ils sont, de la situation et qu’à ce titre, ils méritent des volées de bois vert. Résignés ou résineux…
Réformes après réformes, tout va de plus en plus mal, mais continuons ! C’est ce que nous promet le Président Macron qui vient de créer le CDD Premier Ministre… C’est ce que nous promet le Comex de GRDF, si l’on s’attarde un peu sur les ordres du jour qui se profilent au sein des CSE–E et des CSSCT.
Désolé d’avoir cassé l’ambiance, mais ce n’est pas notre faute si on vient de passer un week-end à entendre les cloches de Notre-Dame nous refiler le gros Bourdon… N’applaudissez pas non plus, il n’y a rien à célébrer. La délégation CGT est déçue. Certaines
opportunités ne peuvent pas être loupées sans culpabilités. Pourtant rempli d’Emmanuel Macron, Elon Musk, Nicolas Sarkozy, Gabriel Attal, Bruno Lemaire, Donald Trump, Georgia Meloni… L’incendie serait-il déclaré 5 ans trop tôt alors que la propagation de l’incendie social ne cesse de progresser ?
Les feux de palettes ne se sont pas étendus à la cathédrale. Nous sommes passés à un bidon d’essence d’un monde meilleur encore une fois. Tandis que Arnaud, Bolloré, Macron, Bouygues nous ont présenté 48h de programmes
spéciaux arborant l’effondrement de la flèche, pas une minute sur celui du pouvoir d’achat sur
France 3 Corrèze entre la météo et l’inauguration de la nouvelle salle de Brivezac, petit village où tradition rime avec ambition.
C’est une honte, tout comme la considération portée aux agents, des jolis noms de projet de droites à droites pour cacher une réalité plus sombre.
Certains de la bonne possession de votre permis pour diriger l’entreprise comme bon semble servir l’actionnaire, Monsieur le Président, cela ne vous rend pas moins aveugle dans un virage énergétique. Entre perte de contrôle des travailleurs, la sortie de route du dialogue social ou le manque de sens des priorités d’utilité d’intérêt général, la FNME-CGT vous recale
à l’examen lorsque la CRE hésite à la suspension du précieux sésame. Serez-vous du même genre que les journalistes de BFM TV, ceux qui font passer en priorité l’ouverture d’un nouveau site avant la fermeture d’un autre ?
Pour finir Monsieur Le Président, il n’est pas de coutume pour la CGT de siéger en IRP les jours d’appels à la grève. Cependant, au vu du sujet de ce jour qui nous oblige, la délégation FNME-CGT siégera ce jour. Mais en grève.
Après le processus de concertation initié sur ce sujet il y a quelques mois, le CSE C de GRDF est consulté sur le projet global impactant pas moins de 700 agents.
Suite à nos différentes interventions, la DRC a été contrainte de discuter du fond du projet et pas uniquement des mesures d’accompagnement RH. Là où d’autres organisations syndicales étaient sur ces dernières, nous, nous voulions comprendre le projet : son fond, son intérêt, son but.
Mais ce projet est bien plus ancien que vous ne souhaitez nous le dire. Avant l’été 2023 les employeurs des unités régionales EST et CENTRE OUEST demandaient l’avis des CSE-E sur une expérimentation à ‘acheminement, expliquant qu’ils voulaient faire des tests de modification d’organisation des équipes acheminement. En fait, à cette date, vous posiez tout simplement les premières pierres de votre édifice Performance.
En réalité ce projet performance acheminement est dans les tuyaux depuis bien plus longtemps que vous ne le dites et c’est comme ça pour tout. Comme déjà dit par notre organisation syndicale, nous contestons formellement ce projet dont l’objectif principal est de réaliser des économies en mettant de côté la pérennité de nos emplois. En effet, nous aurions pu prioriser le déblocage de fonds pour nous donner les moyens de faire de la prospection, notamment autour des chantiers de renouvellement ou d’extension de nos réseaux afin d’inverser la tendance baissière de la courbe de nos clients.
Une telle initiative aurait démontré votre réelle volonté de sauver l’entreprise car tous les retours que nous avons des régions, que ce soit côté DR ou côté DCT, ne vont que dans un sens : celui d’économiser 180 millions d’euros sur la masse salariale fixée par la Directrice Générale. Depuis des mois nous condamnons l’absence d’ambition de GRDF : une faible communication à l’externe, très peu de popularisation du gaz et des nouvelles technologies de chauffage. Vous semblez avoir déjà abandonné le gaz.
Dans les éléments du projet, vous illustrez la perte de client sur la période 2019-2023 avec une baisse de 1,46%, alors que vous imaginez un scénario catastrophe d’ici 2029 avec quasiment 10% de pertes sur les 6 prochaines années. Nous trouvons cela gonflé de votre part. A croire que tous les agents de GRDF doivent d’ores et déjà s’interroger sur la fin que vous leur concoctez.
Que se passera-t-il si l’instance ne rend pas d’avis aujourd’hui à cause d’une demande d’expertise ou d’une demande de report de point par exemple ? Quel impact cela aura-t-il sur la consultation des sept CSE E de GRDF le 17 décembre prochain ? Comment ceux-ci pourraient-ils rendre un avis sur le projet de leur périmètre sans connaître les échanges, débats et positions du CSE-C ?
Si vous ne vous posez pas la question et si pour vous cela n’aurait pas d’importance, pour la FNME CGT, il en est tout autrement. Nous verrons bien ce qu’il se passera à l’issue de nos débats en séance. Mais vous pouvez déjà prendre note que, si cela devait se passer ainsi, la CGT vous demanderait de reporter les CSE-E EXTRA du 17 décembre à une date ultérieure à celle du rendu d’avis du CSE-C. Enfin permettez-nous un « coup de gueule ». Encore un nous direz-vous peut être.
En effet, plusieurs de nos représentants du personnel alertent les directions en région depuis plusieurs mois et notre DSC s’en est fait l’écho auprès de vous : vous nous noyez sous les convocations IRP. A la CGT, nous connaissons votre peu de considération à notre égard mais, là, vous abusez : Convoquer des CSE E mardi de cette semaine, un CSE C aujourd’hui et des CSE E EXTRA le mardi suivant, ne trouvez-vous pas que cela fait beaucoup entre les travaux préparatoires et les séances ?
Si votre souhait était de nous faire couler pour que les membres des CSE-E et du CSE-C aient moins de temps pour travailler les dossiers, vous nous connaissez mal. En revanche, nous vous alertons une dernière fois : procéder de la sorte en mettant à mal le planning des instances et sous contrainte les représentants du personnel ne va pouvoir durer.