15/12/2021
Déclaration CGT : Répartition des richesses à GRDF / Les fournisseurs «alternatifs» coupent le gaz / Délocalisation de la fabrication des cartes à puce et SIM de THALES.
À l’ordre du jour de ce Cse-C :
• Covid-19 (pour info)
• Situation économique et financière à GRDF (pour avis)
• Orientations stratégiques de GRDF (pour info)
• Projet MINT (pour info)
• Plan de développement des compétences 2021 (pour info)
La délégation CGT reproche à la direction de ne prendre aucune initiative pour tenter d’enrayer l’épidémie au sein de notre entreprise. En effet, elle s’empresse d’annuler les moments de convivialité prévus en cette fin d’année mais globalement, elle se contente de suivre les mesures gouvernementales. Elle refuse, par exemple, de prendre de quelconques mesures pour faciliter la garde d’enfant en cas de fermeture de classe, alors même qu’une telle disposition existe chez ENEDIS.
Nous demandions qu’un agent d’astreinte déclaré cas contact, qui serait autorisé à travailler par l’ARS mais mis à l’isolement forcé par la médecine du travail ne perde pas sa prime d’astreinte puisque c’est l’employeur qui l’empêche de travailler. La direction annonce qu’elle ne fera aucun effort pour compenser l’éventuelle perte de prime d’astreinte.
Les agents semblent être bien seuls pour mener le combat contre l’évolution de l’épidémie, la direction ne mettant en place aucune mesure volontariste pour aider les agents à passer le pic de cette « 5ème vague ».
La délégation CGT est inquiète quant à la reprise des cours après les fêtes de fin d’année si la crise sanitaire évoluait négativement et que la direction restait arc-boutée sur sa position dogmatique.
Au jeu du Jacques a dit, nous connaissons le champion !
Le CSE C de GRDF est consulté ce mercredi 15 décembre sur la situation économique et financière de l’entreprise.
L’année 2020 a montré une nouvelle fois la solidité du modèle économique de GRDF dans un contexte des plus difficiles. On note en effet que la plupart des impacts défavorables de l’année dont le climat et les effets liés à la crise sanitaire sont quasiment intégralement compensés par le tarif.
Cela apparaît clairement dans l’analyse tarifaire puisque les résultats d’entreprise sont supérieurs à ce que prévoyait le régulateur, notamment en raison d‘une sous-consommation de l’enveloppe des charges d’exploitation allouée, et d’une évolution favorable de la composition du portefeuille client.
La trajectoire des effectifs est sans surprise en retrait par rapport aux objectifs budgétaires.
Cela ne sera pas sans impact sur la charge de travail des agents et leurs conditions de travail, ni sur le service rendu aux usagers. C’est pourtant ce qui devrait être la seule boussole de la Direction en matière de gestion de notre entreprise.
L’année 2021 ne devrait pas être en reste… Le climat froid, les effets covid sensiblement plus faibles que ce que prévoyait le budget, l’effet d’aubaine fiscale résultant de la loi finances pour 2021, ainsi que la pérennisation de certaines baisses de coûts engagées en 2020 (tels que les frais de déplacement, la formation à distance…) sont autant de bonnes nouvelles pour l’entreprise.
L’actionnaire sera le premier à en profiter ! Les bons résultats d’entreprise combinés à un changement du mode de calcul de la provision pour renouvellement permettront de lui verser 1 milliard 800 millions d’euros à horizon 2023 pour un placement dont on vient une nouvelle fois de démontrer qu’il ne comportait aucun risque.
Si le plan triennal affiche une hausse des investissements, on remarque que l’entreprise a fait le choix de limiter ses investissements délibérés dans un contexte d’accroissement des obligations réglementaires, cela concerne notamment le renouvellement des réseaux acier, la sécurisation des détentes intérieures dans les maisons… D’autre part, cette hausse des investissements ne semble pas cohérente avec la trajectoire de baisse des effectifs prévue dans le dernier Plan Emploi.
Il est temps que la Direction change de cap : non pas “vers” l’actionnaire, mais POUR les Usagers et POUR la Sécurité du Réseau, comme l’exige notre mission de Service Public assurée PAR les agents qui en sont les seuls véritables acteurs.
C’est pourquoi la CGT, en cette période de négociations salariales, exige une redistribution plus juste des richesses produites par le travail des agents à leur bénéfice et pas uniquement au seul profit de l’actionnaire. A l’heure actuelle, la CGT ne peut que déplorer qu’avec de tels résultats, la direction ne se contente que de mesures planchers pour les salariés.
A ce jour, ce changement de cap n’étant pas opéré, la CGT émet un avis négatif sur la situation économique et financière de l’entreprise.
Recueil de l’avis :
Négatif : 13 CGT – 2 FO – 2 CFDT
Positif : 8 CFE-CGC
Orientations stratégiques de GRDF : engagement pour le développement de l’hydrogène en France et sa distribution.
La direction nous a présenté un dossier sur les futures orientations que l’entreprise va prendre sur l’hydrogène et la façon dont ce projet, qui n’en est qu’à sa phase d’embryon, devrait commencer à se mettre en place. Nous constatons encore beaucoup d’incertitudes quand on voit l’ensemble des points que la direction n’a pas su éclaircir aujourd’hui.
Tout d’abord il faut comprendre que GRDF ne fabriquera pas d’hydrogène. Elle n’en sera
qu’un distributeur sous différentes formes comme le méthane de synthèse (captation de CO2 sur les stations biométhane avec de l’hydrogène créé par des stations alimentées par des ENR).
L’hydrogène serait injecté dans le réseau à hauteur de 20% avec aujourd’hui 7 projets que GRDF accompagne.
Une réflexion va également s’engager sur la construction d’un réseau dédié en vue des futures utilisations à l’horizon 2035-2040.
Pour les élus CGT, il y a encore beaucoup d’interrogations notamment sur la manière dont GRDF va communiquer sur ce projet et comment elle va y associer les agents. Il est nécessaire qu’ils puissent commencer à s’approprier leur avenir car c’est bien de ça dont on parle.
Être acteur de l’hydrogène en France c’est une bonne chose à partir du moment où cela respectera les trajectoires climats, la disponibilité des ressources comme l’eau et gagner la place du gaz dans le mix énergétique quand certains scénariis comme ceux du RTE pointe un avenir vers le tout électrique.
L’objectif de ce projet est de remplacer les tablettes PIXI devenues obsolètes et génératrices d’insatisfactions pour ses utilisateurs.
Quatre AI et 1 AMSG sur chaque DR sont actuellement en phase d’expérimentation d’un modèle Crosscall et Samsung. Pour les BEX, l’application MOBIGAZ CII sera dans le smartphone.
La CGT retient que les futurs utilisateurs finaux des AI, AMSG et BEX ont été associés à l’élaboration des attendus des tablettes, mobiles ainsi que des accessoires. La CGT attend que leurs observations et exigences soient prises en compte afin qu’ils disposent d’outils performants dès le déploiement.
La Direction nous a présenté pour information le dernier bloc de la politique sociale en prévision d’une consultation à venir en 2022.
Comme en 2020, nous retrouvons dans cette présentation une difficulté en termes de périmètres. Nous n’avons, par exemple pas de visibilité sur le PDC spécifique aux UON.
Pour la deuxième année consécutive, au vu du contexte sanitaire en France lié à la COVID 19, nous constatons un report de formation vers le PDC 2022.
Le premier élément manquant et marquant de ce PDC 2022 est la situation avant et après la mise en place des formations par les MERCURIENS. Nous avons constaté que, pour le PDC 2022, la Direction ajoutait 5 ETP de MERCURIENS pour assurer des formations en lieu et place des formateurs d’Energy Formation.
Suite à la présentation en Comex du plan de formation en début d’année pour une présentation finale au premier ou deuxième trimestre, nous observons qu’un certain nombre de formations ne sont qu’en cours de préparation et ne seront connues que courant 2022. De ce fait, nous avons demandé de quelle manière la direction compte informer le CSE C des ajouts de formations en cours d’année.
Nous constatons également dans le PDC 2022 que, hors alternance, tous les indicateurs sont en baisse par rapport à l’année dernière. C’est donc bien l’alternance qui permet de soutenir les volumes de formation. Par exemple, le volume d’heures par agent est en baisse mais, grâce à l’alternance, il semble meilleur. Cela permet un affichage certes en progression mais biaisé. Inclure l’alternance masque donc une réalité moins glorieuse.
Aussi, afin d’apprécier la manière dont le PDC 2022 de GRDF répond aux exigences en termes de formation dont les agents ont besoin, nous avons demandé la projection d’un PDC 2022 sans la part des alternants.
Nous constatons également un recul du budget de 4% et 3M€ sur la formation dans le PDC 2022.
En plus de nos interventions en séance, nous avons demandé à la Direction de répondre à de nombreuses questions. Vous retrouvez le détail de nos constats, remarques et questions dans la déclaration jointe.
Nous attendons désormais de la Direction qu’elle y réponde afin que notre avis sur la politique sociale en 2022 soit le plus éclairé possible.
REPARTITION DES RICHESSES A GRDF |
Ces dernières semaines, la colère des agents monte dans les 6 régions GRDF. En effet, tout comme la FNME, les agents en ont assez d’être la dernière roue du carrosse doré.
Alors que les patrons se goinfrent avec des marges historiques en 2020 et en 2021, le personnel, lui, déguste !
Selon 2 rapports d’expertise, un salarié d’Enedis a produit, en 2020, 239 000€ de richesse par an et un salarié de GRDF en a produit 223 000€.
Entre 2010 et 2020, un agent d’Enedis a produit 40% de richesses supplémentaires et un salarié de GRDF, sur la même période, en a produit 21% de plus.
Les seuls créateurs de richesse de nos entreprises sont les travailleurs et ce sont ces derniers qui sont méprisés, sacrifiés et spoliés par les directions de GRDF et d’Enedis…
Depuis des mois, la CGT au sein du CSE C de GRDF, n’a cessé d’interpeller la direction générale pour vous demander de défendre l’intérêt des gaziers auprès de la Branche. Nous vous demandons de leur garantir à minima la continuité de leur système de rémunération, voire l’évolution de ce dernier en prenant en compte les revendications de la FNME CGT.
Force est de constater de quel côté de la barrière vous choisissez de vous placer ! Encore une fois, nous ne pouvons que déplorer que le seul intérêt que vous défendez est celui du profit au service de l’actionnariat.
Non seulement vous ne défendez pas l’évolution salariale des gaziers comme il se devrait avec un juste retour de leur implication au quotidien, mais vous n’allez pas non plus chercher d’autres reconnaissances qu’ils méritent. En somme, vous vous contentez de suivre les pas de vos prédécesseurs.
Quand on voit dans le paysage français des grandes entreprises ou même des PME, reverser des milliers d’euros à leurs salariés en partageant les bénéfices réalisés, on aurait pu imaginer voir GRDF en faire de même.
Nous avons bien compris Monsieur Le Président que vous n’irez pas défendre le principe de partage des richesses créées par les gaziers et que vous allez plutôt contribuer et valider la remontée des bénéfices réalisés à ENGIE pour un énième et exclusif reversement à l’actionnariat.
Mais vous ne vous arrêtez pas là ! En effet, quand la FNME CGT défend le service public de l’énergie avec l’électricité et le gaz comme biens de première nécessité vitale au service de la nation, de votre côté, celui du patronat, vous défendez encore et toujours l’intérêt des profits au service des actionnaires privés.
LES FOURNISSEURS « ALTERNATIFS » COUPENT LE GAZ |
Nous faisons un triste constat de ce qui se passe actuellement en France sur la fourniture du GAZ.
En plein hiver, des fournisseurs d’énergie « alternatifs », sous les effets du marché, suspendent la fourniture en gaz de leurs usagers !
L’ouverture totale à la concurrence de l’électricité et du gaz naturel a donné naissance à bon nombre d’acteurs se disant « fournisseurs alternatifs ». Leur seule ambition était de grignoter des parts de marché aux fournisseurs historiques qu’étaient EDF et GDF (aujourd’hui ENGIE).
Cette libéralisation du marché, qui devait faire baisser les prix pour les usagers, démontre aujourd’hui ses limites et prend en otage des citoyens français qui subissent sur la même période le doublement du tarif du gaz naturel. Cette dérèglementation fonctionne si bien que le gouvernement refuse d’en faire le bilan catastrophique.
Pire, une association de consommateurs en pointe engage les citoyens à revenir au Tarif Réglementé de Vente (TRV) en électricité, déplorant au passage l’impossibilité de le faire pour le gaz !
Pour comprendre la situation, il faut admettre que les fournisseurs d’énergie n’ont quasiment pas d’outils de production d’électricité ou de gaz. Ils jouent sur une production virtuelle achetée sur les bourses de l’énergie au niveau européen. Ces achats sur des volumes annuels à prix compétitifs intègrent des projections des besoins de leurs « clients » mais aussi les variations de température. Ce prix d’achat de gros relativement bas permet, dans un monde idéal, de faire des bénéfices tout en garantissant des offres qui concurrencent les fournisseurs historiques.
Mais en réalité ? En 2021, le froid a perduré au printemps dernier, l’Asie capte tout le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) disponible et depuis le mois de septembre les températures sont en deçà des « moyennes dites de saison ». Et qui dit froid dit chauffage et qui dit chauffage dit consommation, dans notre cas, de gaz !
Pour faire face à cette consommation, les fournisseurs alternatifs ont dû vider leurs stocks de gaz achetés pour l’année. Aujourd’hui, comme la cigale dans la fable de La Fontaine, « ils se trouvent forts dépourvus ». Ils sont donc dans l’obligation de se tourner à nouveau vers le marché, qui, en vertu de la règle de l’offre et de la demande, voit les prix flambés. Les plus petits fournisseurs alternatifs se trouvent aux portes de la faillite et font le tri de leurs clients afin de conserver les plus juteux, financièrement parlant, et non sans avoir unilatéralement modifié leurs contrats !
C’est ainsi qu’aujourd’hui, la FNME-CGT fait le triste constat que le distributeur GRDF, obéissant aux ordres de tous les fournisseurs, envoie ses agents pour couper le gaz aux usagers.
Comble de la perfidie, ce n’est qu’au moment de la coupure que les « clients » découvrent que leur fournisseur a demandé la « Fin du Maintien d’Alimentation » (FMA), actant la résiliation de leur contrat.
Pour être rétablis, ils n’ont d’autre choix que de trouver un nouveau fournisseur de gaz.
Malgré l’insistance de leurs hiérarchies, les gaziers, conscients de leur mission de service public, refusent de procéder à ces coupures injustes, comme à Marseille où les premières interventions ont été programmées dès la semaine dernière.
La FNME-CGT soutient la posture des travailleurs et demande aux directions de faire cesser dès à présent ces interventions grotesques et inhumaines particulièrement en période hivernale.
La FNME-CGT exige que le gaz soit rétabli dans les plus brefs délais pour ces usagers, cible du distributeur, qui de surcroît sont à jour de leurs factures !
La FNME-CGT, porteuse d’un accès constitutionnel à l’énergie pour tous, exige que le Gaz, comme l’Electricité, soit reconnu comme un besoin vital et que soit instauré par voie législative une interdiction de toute coupure.
DELOCALISATION DE LA FABRICATION DES CARTES A PUCE ET SIM DE THALES |
Nous souhaitons également vous entendre sur la décision de l’état d’autoriser la société Thalès à délocaliser sa fabrication de cartes à puce et de cartes SIM. Au plus fort de la crise sanitaire, le Président de la République faisait pourtant de l’indépendance du pays dans de nombreux domaines un prérequis pour l’avenir. Cette délocalisation annoncée va nous priver de cette indépendance dans le domaine des communications avec des conséquences fortes sur la chaine de sécurité, la communication de nos futurs réseaux intelligents et la confidentialité des données qu’elle soit bancaire ou téléphonique. Les impacts sur les activités de GRDF sont nombreux et c’est sur cela que nous souhaitons vous entendre.
RESPECT DU DIALOGUE SOCIAL |
Pour finir, nous voulons revenir sur votre intervention après la lecture de l’ensemble des déclarations en entrée de séance du dernier CSE-C. Même si nous pouvons comprendre que votre première présidence en séance de CSEC n’était pas évidente, vous entendre dire que vous ne répondrez aux déclarations que si vous y trouvez un intérêt est inacceptable.
D’ailleurs, le premier intérêt que vous devriez y voir est le respect du dialogue social et la nécessité d’apporter des réponses que certains agents attendent.
Vous entêter dans cette position aurait des conséquences sur les nôtres et sur un risque de dégradation de nos rapports.
À Paris,
Le 15 décembre 2021
Il est déplorable que lors de la CSSCT-C extraordinaire du 6 décembre 2021, la Direction n’ait autorisé un troisième jour de TAD qu’aux seuls agents titulaires d’une convention alors que les organisations représentatives du personnel étaient unanimes sur la nécessité d’étendre le TAD aux agents non titulaires d’une convention. Vous êtes même allés jusqu’à dire que ceux qui voulaient bénéficier du TAD, en période Covid nous vous le rappelons, n’avaient qu’à signer une convention. Il aura fallu attendre le protocole sanitaire du 8 décembre provoquant une CSSCT-C extraordinaire le 10 pour que vous reveniez sur votre décision.
Tellement obsédée par son sacro-saint leitmotiv de ne pas créer de précédent, la Direction de GRDF a, une fois de plus, montré son incapacité à prendre ses responsabilités en se limitant aux seules mesures prises par le gouvernement. Comme si faire preuve d’initiative en matière de prévention, santé, sécurité était interdit …
Vous nous avez répondu en CSSCT-C qu’aucune mesure volontariste complémentaire ne serait prise par GRDF concernant la garde d’enfant, malgré la multitude de fermeture de classe. Il est vrai qu’à une semaine des vacances, il est beaucoup plus facile de prendre les devants en annulant les moments de convivialité et de repasser les réunions IRP en distanciel. Pour info, vos cousins d’ENEDIS eux, ont pris leurs responsabilités en maintenant un code permettant la garde d’enfant sous réserve, bien évidemment, d’une attestation de l’école. Comme si faire preuve de bienveillance envers les agents obligés de garder leur enfant potentiellement malade était interdit …
Quelle règle est applicable sur les UON ?
Nous vous demandons de revoir votre position pour la reprise des cours en Janvier si la situation sanitaire ne s’améliorait pas.
À Paris,
Le 15 décembre 2021
Vous allez nous présenter pour information le dernier bloc de la politique sociale en prévision d’une consultation à venir en 2022.
Comme en 2020, nous retrouvons dans votre présentation la difficulté des périmètres avec pour précision que, cette fois-ci, nous pouvons directement comparer le plan 2022 à celui de 2021.
Au vu du contexte sanitaire en France lié à la COVID 19, nous constatons un report de formation dans le PDC 2022 qui est certes moins important que l’année dernière.
Le premier élément manquant et marquant de ce PDC 2022 est la visibilité avant et après sur la mise en place des formations par les MERCURIENS. Nous pouvons constater que pour le PDC 2022 vous mettez en place 5 ETP supplémentaires de MERCURIENS pour assurer les formations en lieu et place des formateurs d’Energy Formation.
Nous vous demandons de nous communiquer :
Nous constatons une augmentation des demandes de formations de la part des agents suite à leur expression sur l’outil Elearning.
Suite à la présentation en Comex du plan de formation en début d’année pour une présentation finale au premier ou deuxième trimestre, nous observons un certain nombre de formations en cours de préparation mais qui ne seront connues que courant 2022. De plus, vous ne communiquez pas les éléments en termes d’heures et de stagiaires.
Aussi, nous vous demandons de nous indiquer :
A la suite du COMEX ayant pour ordre du jour le PDC 2022, nous demandons que le CSE C soit informé des décisions prises à ce sujet.
Lors du précédent point à l’ordre du jour de cette séance du CSE C vous nous avez présenté un point sur les orientations stratégiques au sujet de l’Hydrogène. Les heures de formation dites “non précisées” serviront-elles à former les agents dans le cadre de cette nouvelle orientation stratégique de GRDF?
Comme précisé précédemment, nous manquons de visibilité sur les différents périmètres de ce PDC 2022. En effet, GRDF n’a pas participé au PDC des UON. Nous nous demandons comment GRDF s’implique dans le PDC des UON, si tant est qu’elle s’y implique.
De plus, si nous nous conformons aux dates prévisionnelles de mise en place du projet TAC, nous devrions voir apparaître dans le PDC 2022 des formations spécifiques aux UON. C’est pourquoi nous souhaitons savoir :
Nous constatons également dans le PDC 2022 que, hors alternance, tous les indicateurs sont en baisse par rapport à l’année dernière. C’est bien l’alternance qui permet de soutenir les volumes de formation. Par exemple, le volume d’heure par agent est en baisse mais grâce à l’alternance, le taux est relevé. Cela permet un affichage certes en progression mais biaisé. Inclure l’alternance a donc un effet bénéfique pour GRDF.
Aussi, afin d’apprécier la manière dont le PDC 2022 de GRDF répond aux exigences en termes de formation dont les agents ont besoin, nous vous demandons la projection d’un PDC 2022 sans la part des alternants.
Nous constatons un recul du budget de 4% et 3m€ sur la formation dans le PDC 2022.
A quoi cela est-il dû ?
Le domaine achat est en forte baisse de 40% par rapport au PDC 2021. Celui de la communication subit une coupe de 20 %. Le domaine territoire et concessions diminue de 16% et le domaine digital chute de 36%.
Nous vous demandons de nous en indiquer les raisons.
En plus des différents constats que nous venons de lister, nous vous demandons, en vue de l’avis qui sera demandé au CSE C en 2022, de nous apporter des réponses sur les points suivants :
Nous laissons la direction répondre à nos questions ainsi qu’à nos constats en vue de donner un avis sur la politique sociale en 2022.
À Paris,
Le 15 décembre 2021
Vous nous demandez ce jour l’avis sur la situation économique et financière de GRDF (à partir des dossiers “comptes 2020 et budget 2021” présentés en séance du 23 septembre 2021 et du plan triennal d’investissement présenté ce jour).
L’année 2020 a montré une nouvelle fois la solidité du modèle économique de GRDF dans un contexte des plus difficiles. On note en effet que la plupart des impacts défavorables de l’année dont le climat et les effets liés à la crise sanitaire sont quasiment intégralement compensés par le tarif. Cela apparaît clairement dans l’analyse tarifaire puisque les résultats d’entreprise sont supérieurs à ce que prévoyait le régulateur, notamment en raison d‘une sous-consommation de l’enveloppe des charges d’exploitation allouée, et d’une évolution favorable de la composition du portefeuille client.
La trajectoire d’effectif est sans surprise en retrait par rapport aux objectifs budgétaires. Cela ne sera pas sans impact sur la charge de travail des agents et leurs conditions de travail, ni sur le service rendu aux usagers. C’est pourtant ce qui devrait être la seule boussole de la Direction en matière de gestion de notre entreprise.
L’année 2021 ne devrait pas être en reste… Le climat froid, les effets covid sensiblement plus faibles que ce que prévoyait le budget, l’effet d’aubaine fiscal résultant de la loi finances pour 2021, ainsi que la pérennisation de certaines baisses de coûts engagées en 2020 (tels que les frais de déplacement, la formation à distance, …) sont autant de bonnes nouvelles pour l’entreprise.
L’actionnaire sera le premier à en profiter ! Les bons résultats d’entreprise combinés à un changement du mode de calcul de la provision pour renouvellement permettront de lui verser 1 milliard 800 millions d’euros à horizon 2023 pour un placement dont on vient une nouvelle fois de démontrer qu’il ne comportait aucun risque.
Si le plan triennal affiche une hausse des investissements, on remarque que l’entreprise a fait le choix de limiter ses investissements délibérés dans un contexte d’accroissement des obligations réglementaires, cela concerne notamment le renouvellement des réseaux acier, la sécurisation des détentes intérieures dans les maisons, … D’autre part, cette hausse des investissements ne semble pas cohérente avec la trajectoire de baisse des effectifs prévue dans le dernier Plan Emploi.
Il est temps que la Direction change de cap : non pas “vers” l’actionnaire, mais POUR les Usagers et POUR la Sécurité du Réseau, comme l’exige notre mission de Service Public, assuré PAR les agents qui en sont les seuls véritables acteurs. C’est pourquoi la CGT, en cette période de négociation salariale, exige une redistribution plus juste des richesses produites par le travail des agents à leur bénéfice et pas uniquement au seul profit de l’actionnaire. A l’heure actuelle, la CGT ne peut que déplorer qu’avec de tels résultats, la direction ne se contente que de mesures planchers pour les salariés.
A ce jour, ce changement de cap n’étant pas opéré, la CGT émet un avis négatif sur la situation économique et financière de l’entreprise.
À Paris,
Le 15 décembre 2021