Les comptes rendus

Cse-C n°19 du 25 novembre 2020

25/11/2020

Dans notre déclaration :
– Plan de financement de loi de la sécurité sociale
– Stop aux violences sexistes au travail
– Mesures salariales 2021
– Appel à la grève du 26 novembre

ODJ : Suivi de la gestion de la crise sanitaire à GRDF (pour info) + Recueil de l’avis global sur la politique sociale de GRDF (pour avis)

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1. Suivi de la gestion de la crise sanitaire à GRDF (pour info)

À la suite des dernières annonces du gouvernement, la Direction nous a indiqué qu’il n’y aurait pas de modification des protocoles sanitaires en cours à GRDF, tout du moins jusqu’au 15 décembre. Toujours selon la Direction, elles n’ont aucun impact sur l’organisation du travail à GRDF.
Nous sommes dans l’attente de l’édition d’un guide des bonnes pratiques déclinant les différentes mesures à appliquer selon les termes du Protocole National Gouvernemental du 13 novembre 2020.

2. Recueil de l’avis global sur la politique sociale de GRDF (pour avis)

(+ d’infos dans les onglets « déclarations » et « avis »)

Les Élus du Personnel du CSE-C ont été consultés sur la politique sociale de GRDF. Ce dossier comporte différents bilans sur l’année 2019 : l’alternance (et ses perspectives 2020), la formation, l’égalité professionnelle, le handicap, le bilan social, le rapport sur les rémunérations et le logement.

Autant de sujets sensibles regroupés sous une seule consultation de l’instance. La Direction pensait probablement noyer le sujet en éparpillant tous ces éléments dans différents tableaux. C’était sans compter sur l’obstination de vos élus CGT à démêler toutes ces données. Car quand on étudie tout cela, c’est bien d’agents dont on parle. De leur vécu, de leur carrière… de leur vie dans l’entreprise.

Ce qui est flagrant, c’est que GRDF semble manquer à ses “devoirs” en faisant défaut d’engouement et de travail face aux engagements pris au travers des différents accords sociaux. En effet, de nombreux sujet posent problème : la promotion et la reconnaissance, la féminisation des métiers techniques, l’égalité salariale, l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle, l’égalité des chances face à l’accès à la formation et au temps qui lui est accordé, la prise en compte des publics prioritaires.

De plus, la CGT regrette de constater qu’en 2019 une tendance néfaste se poursuit : celle d’une entreprise qui modifie son corps social pour s’orienter de plus en plus vers un rôle de donneur d’ordre et une politique d’externalisation d’activités.

Nous ne pouvons que déplorer une perte des savoir-faire dans les activités cœurs de métier au sein de GRDF. Notre entreprise est pourtant historiquement reconnue comme un fleuron de l’industrie énergétique française.

Ces éléments ne peuvent qu’amener la délégation CGT à émettre un avis négatif sur la politique sociale de GRDF.

Déclaration liminaire lue à l'ouverture de séance

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Monsieur Le Président,

 

PLAN DE FINANCEMENT DE LOI DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

La réforme des retraites imposée par surprise au Sénat le week-end dernier

Afin d’atteindre l’équilibre financier des régimes de retraite de base en 2030, le Sénat a adopté :

  • De reporter progressivement l’âge d’ouverture des droits jusqu’à 63 ans en 2025
  • Accélérer l’allongement de la durée d’assurance nécessaire pour l’accès à une pension à taux plein prévu par la Loi Touraine de 2014 pour atteindre 43 annuités dès la génération 1965.

 

Cet amendement n’introduit dans la loi de financement de la Sécurité Sociale rien de moins qu’une réforme en profondeur du système de retraites actuel. C’est une provocation indécente alors que plus de 800 000 jeunes, pénalisés par la crise sanitaire, ne peuvent s’insérer dans la vie active, que les licenciements dans les entreprises se succèdent, que le chômage et la pauvreté menacent des centaines de milliers de personnes.

 

C’est également une proposition purement idéologique et libérale totalement inefficace alors qu’au contraire il faut maintenant réduire le temps de travail en passant aux 32 heures. Il faut, en effet, travailler toutes et tous, moins et mieux et ainsi reconnaître le droit à des départs anticipés avant 60 ans, notamment pour les métiers pénibles.

 

Députés comme sénateurs, en votant les orientations gouvernementales du PLFSS, détruisent notre Sécurité sociale alors qu’elle nous protège, notamment en matière de retraite, parce qu’elle est fondée sur la richesse produite par le travail et sur la solidarité entre les professions et entre les générations.

 

La CGT condamne cette manœuvre sénatoriale d’autant plus honteuse qu’elle se produit en pleine crise économique et sociale. Elle exige l’abandon de toute mesure de régression en matière de retraite et que le gouvernement s’exprime clairement en annonçant l’abandon d’un projet rejeté par la majorité de la population mobilisée l’an dernier.

 

STOP AUX VIOLENCES SEXISTES AU TRAVAIL

Chaque jour ce ne sont pas moins de 10 viols ou tentatives de viols qui se produisent sur un lieu de travail.

Dans la continuité de son action engagée en 2019, la CGT exige de nouveaux droits en France tels que :

  • La fin de propos et comportements sexistes, par exemple les blagues graveleuses qui instaurent un climat pesant et malsain ou encore les commentaires sur le physique ou la tenue vestimentaire des femmes, n’ont rien à faire dans un cadre professionnel.

 

Ces propos sexistes ont pour effet d’entretenir la différenciation et la hiérarchisation inacceptables entre les sexes.

 

  • Instaurer la prévention des violences par le biais d’une négociation obligatoire, la mise en place de sensibilisation de tous les salariés, la formation des lignes managériales et le renforcement des droits et des moyens des référents violences dans toutes les entreprises.

 

  • La protection des victimes et leur droit au travail notamment en suspendant ou en délocalisant les agresseurs ou en donnant des moyens supplémentaires pour les femmes victimes de violence par exemple en facilitant la mutation professionnelle, le changement de poste de travail, le droit à des absences rémunérées.

 

Aujourd’hui c’est la journée mondiale de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, plus que jamais la Direction de GRDF se doit d’avoir au sein de l’Entreprise un projet d’ampleur pour protéger les agents femmes de toutes agression et violences sexuelles et sexistes surtout lorsque l’on sait que des faits sont connus et que CSPD se tiennent à l’heure actuelle sur des faits fautifs de ce type.

 

La CGT vous le rappelle, Monsieur Le Président, sanctionner un fait fautif avéré est une chose mais protéger la victime en est une autre et GRDF a du chemin à faire en ce sens.

 

 

MESURES SALARIALES 2021

3 pas en arrière depuis les 10 dernières années et au prétexte du COVID cette année les employeurs font 10 pas en arrière.

 

Décidément la seule danse qu’ils connaissent ne va pas de l’avant !!! Pourtant la politique destructrice de l’Entreprise est bien an marche !!!

 

En résumé, cette pseudo négociation n’est ni plus ni moins une DUE.

 

Il a été proposé aux Organisation Syndicales une ridicule augmentation du SNB de 0,2%. Honte aux employeurs de traiter de cette façon les électriciens et gaziers engagés chaque jour pour le service public. Non s’en plus d’être indécente, cette proposition d’augmentation du SNB est moindre que l’inflation prévue pour 2021 soit entre 0,6 et 0,8 %.

 

Depuis plusieurs années, le taux minimum consacré aux augmentations individuelles est de 0,7% pour la première fois les employeurs proposent 0,6%. Mais pire que tout, cette augmentation englobe l’entièreté des augmentations salariales.

 

Petite question qui me taquine Monsieur Le Président, ces propositions salariales insultantes qu’osent présenter les employeurs, en est-il de même pour les actionnaires de GRDF, leur a-t-on également à eux aussi proposé de baisser drastiquement leurs dividendes ??

 

APPEL A LA GRÈVE DU 26 NOVEMBRE

 

L’énergie en danger !

 

Le monde de l’énergie est en pleine mutation, l’avenir du secteur énergétique français est menacé.

 

Sous la contrainte de l’État de manière officielle ou pas, les projets de désorganisations, ou plutôt de destructions sans réel sens politique et sans véritable projet industriel continuent à être orchestrés sous couvert d’une Commission européenne toujours plus libérale en matière du marché de l’énergie.

Et bien que les Français subissent les confinements répétés dont le dernier en date qui nous permet de travailler, de nous agglutiner par milliers dans les transports communs ou encore dans les grandes surfaces mais nous interdits de sortir, de nous cultiver, de faire du sport, nous prive de nos familles et de nos amis, les Directions des deux maisons mères de nos Entreprises s’apprêtent à porter le coup de grâce à nos emplois, à notre Statut National et à ce qu’il reste de nos entreprises de Service Public Électriques et Gazières.

 

Les Industries Électriques et Gazières et leurs agents ont pourtant démontré et démontrent jour après jour leur rôle central au service de la transition énergétique bas carbone de la France et aujourd’hui, au service de la relance économique du pays. L’heure n’est pas au démantèlement de ces entreprises mais bel et bien à leur consolidation, pour le bien commun et l’intérêt général.

 

C’est pourquoi les fédérations syndicales représentatives de la branche des IEG ont pris la décision de coordonner leurs actions afin de stopper cette mort annoncée du service public de l’énergie.

Actuellement deux projets destructeurs sont en cours au sein des IEG : Hercule pour EDF et CLAMADIEU pour ENGIE.

 

La situation dans le groupe EDF est inédite, le projet « Hercule » prévoit la fin de ce fleuron de notre industrie en tant qu’entreprise intégrée.  Avec un découpage en deux :

  •     EDF BLEU : qui reste public avec le nucléaire, l’hydraulique et le RTE.
  •     EDF VERT : qui sera privatisé avec ENEDIS, EDF Commerce.

Nous ne l’acceptons pas. Nous ne l’acceptons pas d’autant qu’EDF a démontré une nouvelle fois son aptitude à rendre service aux Français durant des périodes de crise.

La situation dans le groupe ENGIE est dans le prolongement d’un pareil découpage, en se séparant des « services » comme suit :

  •   ENGIE SOLUTION : en préalable en vendant ENDEL et INEO
  •   NEX ENGIE : avec GRDF, GRT GAZ qui serait livré à TOTAL et/ou des fonds de pension de la Caisse des Dépôts avec bien entendu des licenciements à la clef et la fin du Statut National.

 

La nouvelle structure du groupe fait peser le risque pour les entités IEG restantes de se faire avaler à la découpe, par des groupes aux appétits féroces et aux moyens conséquents, sans autre finalité que celle d’augmenter leur rentabilité.

 

L’incertitude plane d’autant plus sur GRDF suite aux annonces de la ministre de la transition écologique du 24 Novembre. Une nouvelle réglementation environnementale, RE2020, entrera en vigueur l’an prochain, qui imposera des réductions drastiques d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui va forcément amener les ménages et autres promoteurs à équiper les constructions neuves avec d’autres solutions de chauffage que le gaz naturel. Actuellement, 21% des maisons neuves et 75% des logements collectifs neufs en utilisent, selon la ministre chargée du logement Emmanuelle Wargon.

 

Comment la direction envisage de prendre en compte cette décision gouvernementale dans la stratégie de l’entreprise et de son développement projeté du nombre d’abonnés. Quels dispositifs sont donc prévus au niveau de la construction tarifaire pour prendre en compte ces nouvelles mesures ?

 

C’est bien de vouloir produire du biométhane mais si c’est pour que ces utilisations et usages soient restreints. À force de découper, de restructurer, de spéculer, cela a juste effrayé l’État. Rendant ainsi GRDF acteur énergétique sans avenir.

 

La CGT a toujours proposé un mix énergétique ou la diversité et complémentarité entre les énergies qui permet de maintenir notre indépendance vis-à-vis du pétrole. Dans plusieurs régions de France comme la Bretagne et la région PACA cette synergie permet de ne pas surcharger les liaisons électriques permettant une adéquation en production et consommation évitant ainsi un black-out ou des délestages arbitraires.

Le lobby renouvelable est-il plus important à travers les bulles spéculatives créées par les financiers et payées par l’ensemble des contribuables à travers l’obligation de rachat de cette production par EDF.

 

On pénalise le gaz pour maximiser la production et la consommation d’énergie renouvelable subventionnée.

 

L’incertitude continue de planer quant à l’avenir du secteur hydraulique dont certaines entités pourraient ne pas survivre à une éventuelle mise en place inéquitable des « quasi-régies », c’est le cas de la SHEM par exemple.

 

Pour ces raisons et face à ces attaques sans précédent, la seule issue est la lutte de tous les Électriciens et des Gaziers afin d’exiger et de revendiquer avec la FNME CGT :

– Retour à des EPIC (Établissements Publics à caractère Industriel et Commercial) indispensables (Gaz et Électricité), l’arrêt de versement de dividendes avec les éventuels bénéfices reversés au budget de l’État au titre de la transition énergétique. Leurs étendues et leurs rôles sont à examiner dans le détail avec la nécessaire composante «Service Public» (regard sur les missions des filiales), ainsi que sa gouvernance qui devra intégrer des représentants des citoyens et des collectivités locales.

– La mise en place d’un nouveau modèle de facturation basé sur l’empilement des coûts et supprimant les taxes.

– Fin de l’ensemble des marchés et de la mise en concurrence des concessions. Que ce soit la bourse de l’énergie, la concurrence sur les opérateurs, la régionalisation/ métropolisation ou encore les marchés de capacités, d’effacements ou de certificats d’économies d’énergie.

– De s’appuyer sur une R&D et ingénierie, intégrées, qui optimisent les moyens de production, transport, distribution, commercialisation, de façon à rester efficaces et indépendantes vis-à-vis des fournisseurs.

– Création d’un service public de l’efficacité et de la performance énergétique devenant le nouveau service commun des EPIC de l’énergie, au sein du service public de l’énergie.

– Des garanties collectives de haut niveau pour tous dont le Statut des IEG doit être la base minimale qui garantit l’équité au sein des entreprises.

– La garantie du droit d’accès à l’énergie et l’interdiction des coupures d’énergie.

 

– Une évolution de la fiscalité véritablement dirigée vers la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Une nationalisation à terme de l’ensemble du secteur de l’énergie doit être envisagée.

 

Monsieur Le Président, pour finir, un peu partout en région des collègues se sont mis en grève et pour certains, le sont encore à l’heure où nous vous interpellons. La mobilisation des gaziers et des piquets de grève s’enchaine.

 

À quand des réponses claires M Le Président sur :

  • Une reconnaissance du travail fourni au quotidien pour un Service Public de qualité.
    • Revendication de 4NR pour tous. Pour rappel un agent de GRDF produit 233000 euros de richesses par an, revaloriser son salaire de 4 NT ne représente que 2,5% de ces 233000euros.

 

  • Une réponse claire sur le payement de la prime COVID avec un juste versement équitable à toutes et tous qui se sont démenés durant la période du premier confinement.
    • Pourquoi les informations liées au paiement de cette prime, sont-elles si opaques, qu’avez-vous à cacher ?

 

  • La prise en compte des revendications CGT dans les négociations de l’Accord TAD
    • Payement de la prime URSAFF
    • Prise en charge du matériel à la hauteur de l’investissement que cela représente pour les agents
    • Prise en charge de la restauration méridienne
    • Participation aux frais du domicile, eau, internet, téléphone, box,..
    • Prise en compte des troubles musculosquelettiques

 

Autant de questions qui restent sans réponse.

À Paris,

Le 25 novembre 2020

Réponses CGT aux attaques du Président en séance de ce jour

Téléchargez les réponses CGT aux attaques du Président

Monsieur Le Président

Par rapport à votre déclaration/information en entrée de séance afférente à la venue de collègues gaziers en grève, le jeudi 19 novembre 2020, sur le siège de GRDF, 6 rue Condorcet à Paris afin de venir interpeller notre Directeur Général Monsieur Edouard SAUVAGE afin de trouver des réponses à des revendications légitimes sans qu’il y ait eu de dégradations sur les personnes et les biens.

Les collègues en grève ce jour-là, après un vote en AG de grévistes, ont décidé collectivement de venir interpeller notre Directeur Général.

La seule réponse apportée aux grévistes ainsi qu’à la CGT ce sont des menaces, par un dépôt de plainte !!

Quand le CSE C vous demande de mettre en place des mesures permettant d’apprécier le respect des mesures du protocole sanitaire vous ne pouvez ou ne voulez pas le faire, à contrario vous le mettez en place pour discréditer l’action syndicale collective.

La délégation CGT au CSE C de GRDF condamne votre engouement à traduire en justice la CGT qui se bat au côté des agents en grève pour la défense de leurs droits, du service public, du Statut des IEG, des emplois, même si nous savons que c’est votre fond commerce….

 

Monsieur Le Président, la Délégation CGT au CSE C de GRDF s’inscrit pleinement dans l’action menée le 19 novembre 2020 ayant pour seul but de venir discuter avec notre Directeur Général et ayant pour seule réponse ce jour-là la venue des forces de l’ordre déclenchées à la demande de la Direction Générale de GRDF, et nous soutenons sans interprétation équivoque possible ce mouvement de grève.

 

Nous apportons également tout notre soutient au Syndicat CGT ENERGIE PARIS contre qui la Direction Générale a porté plainte.

À Paris,

Le 25 novembre 2020

Point 2 : Déclaration préalable CGT sur le bilan social

Téléchargez la déclaration préalable sur le bilan social

 

Monsieur le Président,

Lecture d’un écrit d’un agent partant en retraite

 

Et voilà, je raccroche les armes, le premier décembre, chalumeaux, césarienne et patates plombs, c’est fini, CMP 50 et MAB aussi, tant d’années à exercer avec fierté ce beau métier de gazier …

C’est fini ! À presque 63 ans, j’ai du mal à sortir de la fouille !

Ça avait de la gueule quand tu annonçais en société, je travaille chez EDF-GDF souvent on nous traitait de planqués, mais il y avait le respect de la compétence et du savoir-faire.

Je quitte cette entreprise, je vais regretter celle que j’ai connue, la vrai, EDF-GDF faite de gens de terrain, de vrais gaziers contents le soir, du travail de la journée, construction de CM, des branchements sur CM plomb, branchements réseau, acier, fonte, PE, réfections réseaux, lotissement, etc. … du vrai travail de gazier.

Mais que s’est-il passé ??

Je vais regretter cette belle entreprise, je ne vais pas regretter ce qu’elle est malheureusement devenue, une agence clientèle, ou seuls les chiffres comptent et/ou l’IDR plane comme un terrible oiseau de malheur prêt à s ‘abattre sur le courageux qui cochera la case, je ne vais évidemment pas regretter ces tablettes beugantes à longueur de semaine donnant l’envie de les balancer par les fenêtres …

Cette entreprise où il est devenu plus important de scanner un détendeur que de maîtriser une soudure, d’identifier un compteur plutôt que, d’un seul regard, savoir où et comment passer les tuyaux sur une réfection de CM…

Je pars sans regret, juste la tristesse de laisser mes collègues, ces jeunes que j’aime, mes chefs de proximité aussi avec qui je m’entends très bien, je suis sur Béziers, il y a une ambiance exceptionnelle

À presque 63 ans à presque 30 ans de boite, NR 120, pas glorieux pour moi, mais encore moins pour cette entreprise qui me laisse partir aussi vieux avec aussi peu.

J’ai écrit à tous les chefs et même au Roi, il n’a daigné me répondre, mais semble-t-il , s’est inquiété de savoir pourquoi cet homme d’en bas se permettait de lui écrire …

Un chef m’a tout de même répondu que mon déroulement de carrière était normal alors qu’il suffit de le voir pour envoyer la moitié des gaziers de France en dépression.

En trente ans, je n’ai jamais fait une éraflure sur un véhicule, jamais en retard, jamais raté un appel d’astreinte, jamais laissé une fuite, formé un régiment de gaziers, ça méritait peut-être le coup de chapeau d’un NR 6 mois avant le départ, ça aurait bien arrangé ma retraite, et bien non !!

Vous emmerdez pas les gars, vous pouvez défoncer les bagnoles, laisser des fuites et faire des conneries, le plus important dans notre boite, c’est Hollywood, faites du cinéma, ça, ça paye !!

Bon courage à tous !!

Monsieur le président, ce sont les sentiments exprimés par des anciens quittant les entreprises. Cela doit nous interpeller par le sens donné au travail au sein de GRDF par la politique que vous mettez en place.

Les fondamentaux ne sont plus les mêmes et la place prise par le savoir-être prime sur le savoir-faire.

Le maintien du professionnalisme et le développement des compétences ne font plus partie de l’ADN de notre culture technique gazière alliée à un respect du prescrit.

L’individualisation des objectifs assortis de primes variables liées à leur atteinte conduit à des aberrations mettant en contrainte jusqu’à la chaîne de sécurité.

Pour preuve, concernant la pose de compteur Gazpar intensif, changement de détendeur sur plusieurs régions on a vu fleurir des notes locales modifiant le prescrit national concernant le traitement des appels pour ODG (EXPL0630).

On est dans de l’ubuesque. On modifie notre organisation de l’astreinte pour permettre d’externaliser nos activités statutaires car on n’est pas en capacité de répondre aux sollicitations et cela au détriment de la sécurité.

Pourtant les obligations réglementaires issues de l’arrêté du 13 juillet 2000 dans son article 17 sont claires.

L’exploitation du réseau de distribution est réalisée dans le cadre d’une démarche documentée s’appuyant notamment sur des dispositions préétablies et systématiques permettant de garantir un haut niveau de sécurité.

De l’organisation à mettre en œuvre en cas de fonctionnement anormal des équipements, signalé par des témoins internes à l’opérateur de réseau ou par des tiers, ou en cas d’accident pour mettre en sécurité, aussi rapidement que possible, les personnes et les biens. L’organisation de l’opérateur doit tenir compte de la nécessaire proximité des moyens indispensables au traitement des interventions d’urgence.

En cas de fuite sur un élément du réseau de distribution ou sur une installation alimentée par ce dernier, l’opérateur doit intervenir directement ou indirectement sur la zone considérée dans les délais les plus brefs pour prendre les premières mesures destinées à assurer la sécurité des personnes et des biens ou avoir interrompu l’alimentation de la partie du réseau en cause.

Les autorités concédantes sont-elles au courant de telles pratiques en interne et de ces arrangements avec le prescrit car nous ne pouvons faire face à nos obligations ?

Nous vous avions déjà alerté sur la formation et les qualifications des intérimaires et/ou des prestataires lors d’un précédent CSE-C dans le cadre des enquêtes BRI.

Vous avez tellement réduit les effectifs dans les services et maintenu un dogme du gréement des services en fonction de l’astreinte et non pas en lien avec nos obligations réglementaires d’entretien, de renouvellement, de surveillance de l’ensemble de nos ouvrages, et que cela ne se fasse pas au détriment de la sécurité industrielle. Notre organisation devra aussi prendre en compte les délais de réalisation contractuels du catalogue des prestations pour la meilleure satisfaction de nos usagers (Mise En Service, Créations de Branchement,). Nous avons vu dans le Bilan Social de l’entreprise que le recours à l’intérim et l’externalisation et sous-traitante était exponentiel. Comment garantir ensuite notre légitimité de distributeur si nous passons du savoir-faire au faire faire ? Comment maintenir le professionnalisme des agents ?

Comme expliqué par notre collègue, il est plus important de se faire mousser sur Yammer et d’alimenter la vitrine virtuelle de GRDF alors que la réalité dans les services est tout autre.

Vous allez nous parler du sens client, mais cela dépend des situations. Nous sommes, nous, très attachés à l’abonné et à l’usager. Vocable pas si désuet puisque repris par le législateur lors du dernier arrêté du 23 février 2018 sur les mises en service gaz et qui prend tout son sens dans notre vision d’un service public nationalisé. Un usager est une personne qui utilise un service public, par opposition au client, celui qui utilise les services d’une entreprise privée, à l’adhérent, celui qui est membre d’une organisation privée.

Quand il y a des enjeux de rémunération pour GRDF oui, mais lorsque cela coûte on l’oublie.

Alors pour GRDF, le sens du client c’est de faire du paraître, de l’appeler une demi-heure avant son passage, de lui envoyer une enquête, ;

Cependant quand il s’agit de le rétablir à la suite d’un incident ou des travaux ce n’est plus la même musique.

Il ne faut pas que cela génère des heures supplémentaires, il faut tout faire pour reporter le dépannage quitte à mentir à nos abonnées sur la disponibilité de nos équipes et une hypothétique intervention dans plus de 4H.

La notion d’indicateurs, synonymes de rémunérations périphériques individuelles, pour objectifs atteints, guide le pilotage de nos activités et notre cœur de métiers.

Il n’y a plus de notion de femmes et d’hommes derrière ces chiffres et des difficultés et moyens mis en œuvre pour les réaliser. Tout n’est qu’ACH160, appel du client pour si ou ça, coupure déguisée (résiliation à la demande du fournisseur), nombres de bûchettes à collecter pour renseigner des bases de données …

On en arrive à des aberrations ou il serait plus important de couper un abonné pour non-paiement que de réparer une fuite par la mécanique des pénalités financières contractuelles assorties en externe et prescrit interne non assortie de pénalités financières. On joue avec la sécurité des biens et des tiers.

Après que le travail soit fait correctement, complètement, devient vite secondaire tant que les chiffres demandés par les strates supérieures sont remplis dans la bonne case.

Tout le monde est content d’avoir ces données et sur des bases faussées des décisions sont prises en méconnaissance de la réalité du terrain.

Beaucoup de consignes et de prescrit à respecter, mais pas de prise en compte dans l’organisation du travail de leur mise en œuvre en cas d’impossibilité de réalisation renvoyant la seule responsabilité au chef de travaux ou à l’exécutant de faire ou ne pas faire pour l’atteinte des objectifs.

Ce style de management infantilisant et dangereux pour la sécurité industrielle et la sécurité des biens et des personnes, la qualité de vie au travail des agents doit cesser. Il est temps de redonner sens à la qualité d’un travail bien fait en toute sécurité et de redonner au service public nationalisé toute ses lettres de noblesse.

À Paris,

Le 25 novembre 2020

Point 2 : Déclaration CGT sur le bilan social

Téléchargez la déclaration sur le cadrage national

Monsieur le Président,

Au CSE-C du 22 octobre dernier, vous nous avez annoncé avoir travaillé sur l’attractivité et la fidélisation des chargés d’affaires par une étude proche d’être finalisée. La rémunération variable annoncée sera-t-elle ouverte à tous les chargés d’affaires ? Quand sera-t-elle effective ?

Vous nous indiquiez également rechercher des candidatures cadres sur ces postes. Le vivier interne ne semble donc pas suffisant. Est-ce le cas ? Le projet « Ingénierie en Réseau », initié en 2014 à l’initiative de la CGT ouvrait la plage D (gf 10 à 12) aux Chargés d’Affaires. Combien sont-ils en GF 12 aujourd’hui ?

Vous indiquiez, concernant les travailleurs en situation de handicap qu’un écart de rémunération, accumulé à une période de leur vie professionnelle, n’avait jamais été rattrapé. La direction indiquait que quelques situations mériteraient un examen particulier.

Ces discriminations avérées seront-elles réglées en 2021 ou faudra-t-il attendre qu’une contrainte financière vous-y oblige, comme l’index égalité homme/femme?

À ce même CSE-Central, vous nous aviez proposé, monsieur le Président, d’apporter réponse aux questions relatives aux entretiens de mi-carrière à l’issue du CSE-C. Sauf erreur de notre part, nous n’avons eu aucune réponse aux questions suivantes :

Pour mémoire, l’accord GRDF relatif à la formation tout au long de la vie   professionnelle et les accords astreinte, il est prévu pour les agents de plus de 45 ans un entretien individuel dit de jalonnement de carrière.

Sur les 4194 agents concernés, combien ont réellement fait cet entretien ? Comme demandé le 22 octobre, combien ont fait des VAE, ont changé de métier ou d’emploi ?

Cet engagement de réponse trouvera-t-il forme aujourd’hui ou restera-t-il au même stade que celui pris en juillet dernier concernant les réponses attendues lors du Rex EAOI, soit, un mythe ?

Nous vous avions demandé de nous indiquer la base juridique sur laquelle vous vous appuyez pour ne fournir aucune information sur les rémunérations des cadres supérieurs et dirigeants, ni dans le bilan social ni dans le rapport sur les rémunérations, cadres qui sont au nombre de 113 fin 2019. À défaut de nous fournir l’article du Code du travail sur lequel vous vous fondez, nous vous demandons de nous confirmer que les données du bilan social et du rapport sur les rémunérations de l’année prochaine intégreront ces informations. Oui ou non ?

Enfin, monsieur le Président, suite à votre constat partagé avec la CGT sur la faible utilisation du gf 7 en plage H et du GF 12 en plage D ou E, une stratégie de reconnaissance et de perspective professionnelle va-t-elle être mise en place à GRDF en 2021 et si oui, comment et combien d’agents seront concernés ?

Merci

À Paris,
Le 25 novembre 2020

Point 2 : Avis CGT sur le bilan social

Téléchargez l’Avis CGT sur le bilan social

 

Vous consultez ce jour les Élus du Personnel du Comité Social et Économique Central de GRDF sur la politique sociale de GRDF et les différents dossiers inhérents présentés le 24 juin 2020 : Bilan alternance 2019 et perspectives 2020, Bilan formation 2019 ; et présentés le 22 octobre 2020 : Rapport de Situation Comparée égalité professionnelle 2019, RSC handicap 2019, Bilan social 2019, Rapport des rémunérations 2019 et Bilan logement 2019.

Du côté effectif, après un léger recul en 2018, les effectifs statutaires en part gaz en 2019 augmentent de 1,3% ce qui représente +148 agents explicables notamment par la ré internalisation et réorganisation d’activités telles que la gestion du parc automobile ou encore le gréement de la DSI.

Alors que dans le même temps les effectifs non statutaires y compris les alternants en part gaz reculent de -6,71% provenant majoritairement d’une baisse de -41 contrats de professionnalisation.

En termes de collèges, celui de l’Exécution poursuit son recul à 0,9% notamment dans les domaines cœur de métiers de l’entreprise GRDF, c’est-à-dire l’exploitation – maintenance et l’intervention – planification. En 3 ans, leur part à baisser pour représenter moins d’un tiers des effectifs ! Les collèges maîtrise et cadre sont quant à eux en hausse avec + 84 agents en maîtrise et +100 en cadre, cette hausse particulièrement significative sur la population cadre permet à ce collège d’avoisiner les 22% à fin 2019 de la population globale statutaire. Côté répartition par plage, les plages H, G et F centralisent près de ¾ des effectifs, cela était même bien supérieur auparavant. Les plages C et D concentrent quant à elles les hausses d’effectifs les plus importantes.

Les agents statutaires se regroupent à pratiquement 10% dans la tranche d’âge 56 ans et plus, à plus de 60% dans les tranches d’âge 25-45 ans et enfin à un peu plus de 3% dans la tranche des – de 25 ans, cette dernière principalement affectée par la baisse dans le collège exécution. Sur cette question d’âge, les métiers ne sont pas logés à la même enseigne : en effet, les agents du domaine intervention et planification regroupe la population la plus jeune de l’entreprise alors qu’a contrario, avec plus de 46 ans de moyenne, les salariés du domaine Support et celui des Territoires et Concessions devront faire face très rapidement à une vague importante de départ en retraite.

Après un tournant à la baisse sur la politique d’embauches en 2018 (+650 embauchés en 2016, +611 en 2017 et +432 en 2018), un regain d’embauches est observé avec +479 nouveaux embauchés portés majoritairement par les collèges maîtrise et cadre.

Quant aux départs d’agents statutaires tous motifs confondus, après des départs massifs observés jusqu’en 2017, avec notamment un pic de 663 agents partis en retraite en 2016, l’année 2019 reprend la même trajectoire que 2018 à 439 départs tous confondus.

D’ailleurs, de façon générale, selon les estimations de l’entreprise, 300 à 400 agents réunissent les conditions pour un départ en retraite, mais restent à leur poste.

En 2019, la promotion interne semble reboucler avec 2017. Le changement de collège repart à la hausse en 2019 avec 224 changements après une année en berne en 2018 avec 159 dont 152 passages du collège exécution à maîtrise et 72 passages du collège maîtrise à cadres. Les changements de plage suivent également la même logique avec 599 changements contre 376 en 2018.

Côté rémunération, la masse salariale totale des agents statutaires progresse légèrement en 2019 de +1% portée par le collège cadre avec +2,8% alors que le collège maîtrise est à +0,9% et le collège exécution à -1,2%. Plus de la moitié des effectifs de l’entreprise concentrent les tranches de rémunération entre 30 et 50k€. Le salaire fixe annuel moyen a quant à lui progressé de +2,8%. Tout cela est notamment corrélé par l’évolution du nombre de salariés dans le collège cadre. Les 10 rémunérations les plus élevées connaissent un montant total record en 2019, du fait de la forte augmentation des bonus différés, à 3 512 839 millions d’euros.

Concernant l’alternance, GRDF est restée à 5.5 % du taux d’alternance dans l’Entreprise en 2020, taux bien inférieur à celui fixé par ENGIE qui est de 10%.

On constate que le nombre d’alternants dans les fonctions support augmente considérablement fin 2019 alors que celui des familles techniques diminue sensiblement.

GRDF est très éloignée de l’objectif mentionné dans l’accord égalité professionnelle :  “pour la filière technique, 70 % de transformation des contrats d’alternance en CDI”, pour les femmes comme pour les hommes avec un taux de 36% réalisé, son objectif n’est donc pas atteint.

 

La CGT a pu constater que les alternances de niveaux I et II augmentent chaque année et font désormais jeu égal avec les niveaux IV qui sont eux en nette décroissance.

Nous avons également constaté que certaines régions ont structurellement un taux d’alternants bien plus faible que d’autres, une harmonisation concernant les alternants dans l’Entreprise est nécessaire au périmètre des régions.

Concernant la formation, malgré des chiffres qui pourraient sembler être à la hausse, nous déplorons une baisse significative de l’effort sur la formation à la suite de l’intégration des alternants et au changement de méthode de valorisation des rémunérations des stagiaires et animateurs.

Même si nous constatons une légère amélioration de l’écart entre les hommes et les femmes du collège exécution, les plus de 45 ans, les travailleurs en situation de handicap et les diplômes niveau V ou inférieur, celui-ci reste toujours préoccupant. Alors que ces populations sont censées être prioritaires !

Nous vous rappelons aussi qu’un agent doit réaliser une formation non obligatoire à minima tous les 6 ans, sous peine de devoir alimenter 3000€ sur son CPF.

Nous vous rappelons notre demande sur la réalisation d’une enquête qualitative sur la formation en distanciel, ainsi qu’un focus sur les métiers de techniciens gaz, des chargés d’affaires, des développeurs et de tous les managers de niveau.

En 2019, l’index égalité à GRDF atteint un score de 88, en progression par rapport à 2018, mais uniquement liée à l’évolution de l’indicateur sur la neutralité des congés maternité et d’adoption où l’entreprise a eu les 15 points en 2019 contre 0 en 2018.

Alors que le personnel masculin diminue de -59 agents, a contrario la part des femmes dans l’effectif total augmente avec +159 agents. Le taux de féminisation est à hauteur de 28%, malgré le fait que GRDF soit une entreprise dite “masculine”. Cela est notamment tiré par certains domaines de métiers tels que l’acheminement, le développement et les supports (dues essentiellement aux réorganisations opérées comme celle de l’USR). Toutefois, ce taux reste très faible dans les métiers techniques avec un taux de 12,6%.

La représentativité dans chaque collège est également en progression et notamment celle du collège cadre avec 33,7% de l’effectif féminin. Pourtant, bien que les femmes soient sur représentées dans ce dernier collège, un plafond de verre demeure entre le collège cadre et les fonctions supérieures.

La question de la formation avec les écarts constatés en la matière entre les femmes et les hommes notamment dans les collèges exécution et maîtrise doit être retravaillée en profondeur.

Les écarts de rémunérations mensuelles moyennes, bien qu’en légère diminution, demeurent au sein de l’entreprise peu importe le collège. Les écarts sur la rémunération principale restent faibles hormis en plage A essentiellement liés à l’ancienneté dans cette plage. Nous pouvons constater également que la rémunération de la performance se maintient entre les femmes et les hommes dès lors qu’ils sont éligibles, mais un écart dans l’éligibilité demeure important dans le collège maîtrise. Les taux d’augmentations individuelles au choix des femmes sont inférieurs de 3 points à celui des hommes dans l’ensemble des collèges.

Les objectifs de l’accord handicap sont encore loin d’être atteints même si le taux de recours aux travailleurs handicapés progresse légèrement. Toutefois, toutes les régions ne jouent pas le jeu, et donc quelques-unes, comme la région Est, sont compensées pour d’autres telles que la région IDF.

Les travailleurs handicapés statutaires se retrouvent quasiment tous dans les collèges exécution avec 178 agents et maîtrise avec 211 agents contre seulement 46 agents dans le collège cadre.

Nous déplorons également, comme chaque année, les résultats de la politique menée en matière de handicap : avec 11 alternants en situation de handicap présents dans l’entreprise fin 2019, soit un taux de 1.8 % rapporté au nombre d’alternants, alors que l’objectif de l’accord handicap était de 20 alternants recrutés en 2019 et de 18 en 2020, nous sommes donc très loin des objectifs de l’accord handicap. Là aussi nous nous interrogeons sur les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs de cet accord.

Concernant le logement, la contribution versée au collecteur Action logement en 2019 est de 2,465 millions d’euros (soit +95k€ par rapport à 2018). Néanmoins cela est corrélé à la croissance de la masse salariale de l’entreprise car l’obligation légale à l’effort de construction est de 0,45% de la masse salariale de l’entreprise. Plus de 70% du budget est consacré à deux dispositifs : l’aide au logement et le prêt d’accession à la propriété. Au total, 357 salariés (-22 vs 2018) ont bénéficié d’une aide, quelle que soit sa nature, ce qui représente 3 % des salariés statutaires de l’entreprise pour un montant de 2,133 millions d’euros. Les aides aux salariés en difficulté, confrontés à des situations imprévisibles venant fragiliser le maintien ou l’accès au logement ont été délivré 36 salariés anonymes, représentant un total de plus de 17 k€, soit une hausse de 112% du nombre de demandes par rapport à 2018.

GRDF semble manquer à ces “devoirs” en faisant défaut d’engouement et de travail face aux engagements pris au travers des différents accords sociaux. En effet, les questions notamment autour de la féminisation des métiers techniques, de l’égalité salariale, de la possibilité pour les salariés de conjuguer vie personnelle et vie professionnelle, de l’égalité des chances face à l’accès et au temps accordé à la formation, à la promotion et à la reconnaissance des salariés, et cela en tenant compte des différents types de populations (public prioritaire ou non).

De plus, l’année 2019 poursuit une certaine tendance qui nous semble refléter l’évolution d’une entreprise modifiant son corps social et s’orientant de plus en plus vers un rôle de donneur d’ordre et d’externalisation de certaines activités ce que la CGT regrette. Nous ne pouvons que déplorer une perte des savoir-faire dans les activités cœurs de métier au sein de GRDF, historiquement entreprise pourtant reconnue comme un fleuron de l’industrie énergétique française.

Ces éléments ne peuvent qu’amener la délégation CGT à émettre un avis négatif sur la politique sociale de GRDF. 

 

A Paris,

le 25 novembre 2020