Les comptes rendus

CCE de GRDF du 25 janvier 2018

25/01/2018

PLANS GAZ pour les entreprises…DANGER !

 

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Consultation annuelle sur la politique sociale : BLOC 2, alternance, formation, plan de formation 2018 – pour information

Pour la CGT, les ambitions du plan de formation nécessitent de vrais efforts de la part de GRDF, en matière de formation professionnelle pour accompagner ces changements et ces volontés de transformation. D’autant plus que le contenu reste bien en dessous des besoins.

Pour la CGT, il faut pérenniser le collectif dans l’organisation du travail mais aussi dans les formations, ce qui garantit la sécurité des agents, des tiers et des ouvrages.
La direction annonce la création d’un référent spécifique local, en lien avec Energy Formation et proche des plateaux pédagogiques.

Les élus CGT mettent en garde les employeurs sur l’utilisation croissante du e-learning et les dérives que ces formations génèrent, et émettent des doutes quant au maintien de la qualité des formations et la garantie qu’elles soient réellement réalisées pendant le temps de travail… !

Concernant la proportion des formations en présentiel versus à distance, la CGT demande qu’un cadrage soit défini afin d’éviter les dérives en la matière et que les agents ne soient pas incités à suivre une formation depuis leur domicile… !

Par ailleurs, les élus CGT ont émis une alerte sur le rythme des changements trop importants, en particulier avec le numérique, qui ne permet plus d’avoir la maitrise totale des activités, et ont demandé à la direction d’agir sur le cadencement de ces changements et de renforcer la formation.

Pour la CGT, Il est primordial que les agents disposent d’un socle de connaissance solide avant d’être mis en situation.
Bien qu’il y ait eu une forte augmentation du nombre d’heures de formation au plan prévisionnel en 2017, cette tendance ne perdure malheureusement pas en 2018. En effet, comparée à l’an passé, la baisse est de 6 % pour le Plan de Formation d’Entreprise 2018.
Sur le point spécifique des formations EOAI et GAZPAR, la CGT regrette le manque d’anticipation de la part de GRDF, ce qui a conduit à des précipitations dans leurs constructions et des prises en compte inégales dans les régions, suivant ainsi les orientations nationales mais générant des risques pour la sécurité des personnes et des biens.
Pour exemple, les interpellations faites au président du CE DR OUEST, sur :
– Le respect de ses obligations d’employeur, concernant sa capacité à utiliser du personnel à la qualification requise pour les missions de sécurité,
– La constitution de ses équipes, en particulier sur les chantiers de travaux, où le 2ème agent intervenant n’a pas reçu l’intégralité du processus de formation gazière nécessaire.

Les formations promotionnelles permettant pourtant une reconnaissance quasi contractuelle pour les agents sont une fois de plus en baisse significative puisque ne représentant que 2,2 % du Plan de Formation. GRDF a besoin de développer les compétences des agents mais ne souhaite pas les reconnaître pécuniairement parlant !!! La baisse significative de celles-ci en est sûrement la cause !

Pour la CGT, il faut que des formations telles que celles de formateur ou soudeur à l’arc permettent une reconnaissance suite au développement des compétences.
La CGT dénonce également une baisse significative du volume d’heures de formations pour les agents des fonctions support et des unités opérationnelles nationales. Pour vos élus CGT ce n’est pas la bonne démarche car ces agents ne doivent pas être mis de côté puisqu’ils représentent un appui considérable dans le fonctionnement de GRDF et l’aide aux agents.

Pour la CGT, la construction du Plan de formation 2018 doit être réalisée à partir des Entretiens Professionnels avec une prise en compte des demandes des agents.
Les élus CGT demandent à la direction de GRDF de travailler à la mise en place d’un outil informatique qui permette aux élus d’évaluer le taux de formations demandées par les agents, intégrées au Plan.

Les élus CGT demandent à la direction de réaliser une collecte des projections financières budgétées en région afin d’inclure le budget prévisionnel global dans le prochain Plan de Formation GRDF 2019.

Projet XD : automatisation des réponses aux déclarations des travaux de tiers

Comme nous l’avons dit en CCE pour information du 14/09/2017, il faut revenir sur la genèse de la C2T, un service créé à la mise en place des BEX suite à la modification de la réglementation.

La mise en place de ces structures suite au décret anti-endommagement a obligé GRDF à créer des emplois afin de permettre des réponses de qualité dans les délais légaux et l’intégration des classes de précision de nos ouvrages.

Depuis l’évolution des outils, nous avons constaté une diminution des effectifs malgré des demandes toujours croissantes des DT/DICT. Pour autant, le recours à l’intérim a toujours été la marque de fabrique de la C2T. La Direction précise qu’un agent C2T pourra répondre sur toute la France. Le coût du projet est estimé à 4 M€ en CAPEX (investissement).

Nous avons insisté pour que les évolutions informatiques des réponses aux DT-DICT permettent de repositionner ces agents sur :

  • la prévention du risque dommage aux ouvrages,
  • la fiabilisation de la cartographie pour améliorer la qualité des réponses et l’exploitation des réseaux,
  • le portage de notre culture de sécurité auprès des entreprises,
  • l’augmentation de notre présence terrain, en recherchant les réseaux manquants notamment en extrémités de réseaux,
  • l’intégration des branchements absents en cartographie, en particulier avant l’année 2000,
  • la recherche sur le terrain des canalisations en fonte grise inconnues à ce jour. Par exemple, en comparant l’emplacement réel par observation / détection sur le terrain de toutes les extrémités de réseaux BP métalliques à notre cartographie.

Au vu de l’enjeu industriel, notre capacité à connaitre notre réseau avec certitude nécessite le maintien, a minima, de tous les emplois C2T actuels à fin 2017.
La mise en place de ce projet pose donc un problème de sécurité industrielle notamment avec les incohérences entre les différentes échelles, des fonds de plan cadastraux non mis à jour et qui sont aujourd’hui décelés grâce aux agents C2T.
Mr Lesage, pilote national du projet, nous a confirmé que la présence d’un réseau abandonné dans une échelle et actif dans l’autre ne sera pas détecté par XD, tout comme une incohérence inter-échelle. Ces anomalies ne peuvent être détectées que par un agent. Nous avons insisté sur l’existence de milliers d’anomalies non traitées, comme des absences de réseau.

Déclaration Liminaire CGT

Déclaration pdf

Mmes, Mrs les membres du CCE.

En cette fin de mois de Janvier et puisque les délais traditionnels nous le rendent encore possible, permettez-moi, au nom de la délégation CGT, de vous présenter pour cette nouvelle année, nos voeux les plus sincères de prospérité, de bonheur et de santé, pour vous-mêmes ainsi qu’à toutes celles et ceux qui vous sont chers.

En ces temps si incertains, si troublés, nos souhaits de bonheur, de santé et de PAIX pour l’année nouvelle ne peuvent être qu’accompagnés de voeux combatifs. Combatif alors qu’un mouvement mondial des femmes, inédit, se lève et que, l’aspiration à la justice sociale et écologique contre les paradis fiscaux et l’enfer d’une planète qui se consume grandit…

En effet, si le bonheur reste une idée neuve, celle-ci s’évanouit vite lorsqu’elle est éprouvée au coeur d’un océan de malheurs et qu’une infime minorité conditionne la vie des autres…

Oui, l’aspiration à autre chose, à inventer la société et le monde de demain est bien réelle mais pas encore assez puissante. Qui peut, en effet, accepter ou justifier que les plus riches de la planète viennent d’engranger mille milliards de dollars supplémentaires quand galopent les inégalités, que se répand la pauvreté et que le chômage est une plaie béante sur le front du capitalisme financier !?

Une large unité de l’immense majorité de celles et ceux qui subissent ce système peut être possible. Elle est d’autant plus indispensable que dans les semaines à venir, les travailleurs, les privés d’emplois, les retraités, les collectivités locales,….et pas que,…vont commencer à subir les effets des premières décisions désastreuses du pouvoir macronien…

Le cynique jeu du Président de la République et de ses valets, cherchant l’unité nationale derrière les puissances d’argent doit être mis en échec ! Car déjà, les premiers licenciements en « rupture conventionnelle collective » commencent ! L’idée que licencier plus facilement aiderait à lutter contre le chômage pourrait être risible si elle n’allait pas encore provoquer des drames humains…L’encre des textes de loi sur l’élargissement des modalités facilitant les ruptures conventionnelles a tout juste eu le temps de sécher que de nombreuses entreprises et pas des moindres, s’en servent dès à présent pour dégraisser leurs effectifs… Exemple maintenant déjà malheureusement bien connu de PSA qui, avec 1,5 milliards d’euros de bénéfices au 1er semestre 2017, annonce 2 200 suppressions d’emplois, dont 1 300 ruptures conventionnelles collectives et 900 congés senior…et Carrefour qui prévoit la suppression de 2 400 emplois sur les 10 500 dans les sièges du groupe, en France, ce que trouve « marginal » son PDG Bompard…Le groupe ENGIE, lui, n’est pas en reste avec l’inscription du sujet à son agenda social pour le premier semestre 2018, afin de, je cite « faire de la pédagogie sur le dispositif encore mal connu »…. !!! De qui se moque-t-on !?

La CGT, elle, se bat et exhorte les salariés pour un code du travail du XXIème siècle avec des propositions concrètes, réfléchies, et réalistes !

Autre coup bas porté aux salariés : votée en pleine « trêve des confiseurs », décidément plus rien n’est respecté, la Loi des finances 2018 qui instaure le jour de carence pour les IEG, sous prétexte de réduire le « micro absentéisme » !!! Pour être clair, à chaque arrêt maladie, chaque agent des IEG perdra une journée de salaire correspondant au premier jour d’arrêt maladie, y compris pour les arrêts liés à la grossesse…

Pour la CGT, l’instauration de ce jour de carence constitue une véritable insulte qui revient à considérer chaque malade comme suspect de fraude et donc, dans le doute, à le sanctionner d’office ! Les médecins, eux, sont, au passage, considérés comme des pourvoyeurs d’arrêts de complaisance ».

Alors que les contribuables les plus riches se gavent de cadeaux fiscaux, le duo Macron/Philippe s’acharne une nouvelle fois sur les salariés en leur supprimant des acquis sociaux… ! La CGT exige le respect du Statut du personnel des IEG et de son article 22 qui garantit le maintien de salaire en cas de maladie ou d’accident de travail… !

Les avancées historiques de 1936 et 1968, dont nous fêtons les 50 ans cette année ont été obtenues avec des occupations d’usines et des actions importantes sur la production industrielle. Pour être efficace, nous estimons que la grève doit avoir une conséquence sur la production. Depuis les années 1970 les coupures et délestages ont de moins en moins été utilisés dans les actions or, depuis quelques temps, l’outil de travail est repris en main sur décision collective des salariés…Si c’est le chemin que nous invitent à emprunter gouvernement et employeurs, sachez que nous saurons l’utiliser à bon escient !

Car, malgré un automne riche en actions revendicatives et occupations de tous ordres ce début d’année risque de peser lourdement sur le pouvoir d’achat des électriciens et gaziers actifs et inactifs ! Si l’augmentation de la CSG devrait être, en partie, compensée par des mesures de grilles salariales et la suppression de la cotisation de solidarité pour les actifs, ce qui, au passage, est une insulte envers les plus démunis au regard de la bonne santé de nos entreprises, rien n’est prévu pour les inactifs… !!!
Après les 0,2% de SNB pour 2018 (soit une augmentation de 4,79 € pour un NR 150) et une augmentation du coût de la vie prévisionnelle de 1,3%, c’est une perte de 1,1% de pouvoir d’achat qui est actée pour les salariés des IEG…

Quant aux propositions de « mesurettes » salariales individuelles, elles restent très en deçà de ce que sont en droit d’attendre les salariés mais surtout, de la capacité de nos entreprises à donner des signes forts à ces derniers qui s’investissent quotidiennement pour l’entreprise…

En effet, l’enveloppe financière de 0,8 % des rémunérations principales annuelles valable pour 2018, même si légèrement supérieure de 1%, pour l’exécution et la maitrise par rapport à 2017, reste très largement inférieure aux années précédentes, à savoir :

– 31% de taux d’avancement pour les collèges exécution et maitrise contre 37,5% en 2014 par exemple, ou 34,5% en 2016…
– 47% de taux d’avancement pour les cadres, certes, pour ces derniers, identiques à l’an passé mais contre 55% en 2014, 52% en 2016…

Ces taux identiques pour les contingents « classiques » comme pour les « jeunes salariés » sont une véritable provocation à l’ensemble du salariat alors que la santé financière de l’entreprise est de mieux en mieux et le cash remonté à la maison mère est, lui, ……..sans réserve… !!!

C’est sans doute la conception de l’équité de la Direction …
Alors, fier d’être gazier… !? Oui, mais donnez-nous les moyens de vos ambitions…

Si 2017 est aussi une année anniversaire pour GRDF, ……..comme le dit la chanson :……..G10 ans mais, Tar’ta gueule à la récré……Car, nous aussi nous voulons l’avenir en vert…mais pas envers et contre tout !

Enfin, de trop nombreux agents restent encore en attente, dans le cadre du dossier EOAI, afin de pouvoir aspirer enfin à évoluer dans un emploi catégorisé et correspondant à leurs qualifications et leurs compétences… !

Gageons que ces derniers ne se retrouvent pas dans la même situation que les EHPAD, où, la réforme de la tarification introduite par la Loi vieillissement, unanimement rejetée, va se traduire par des suppressions massives de postes, alors que l’insuffisance des effectifs et des moyens dans les établissements accueillant des personnes âgées et dans les services d’aide à domicile, est reconnue par tous.

Quant au dossier concernant l’évolution des USR, malgré les différentes bilatérales qui ont eu lieu sur ce sujet, beaucoup d’interrogations demeurent, plongeant les agents concernés dans l’angoisse de lendemains incertains :

– Quels intérêts à démixter aujourd’hui plus qu’hier ?
– Quelles activités seront démixtées et pourquoi ?
– Quel accompagnement social…?
– Combien d’agents resteront dans les USR, où et pour quoi faire…?

Que dire de certaines expérimentations qui se font jour dans le Pays et démontrent, une fois encore, que les directions locales font ce qu’elles veulent ! L’expérimentation de télétravail à la C2T sur l’OUEST sans qu’aucune concertation ni information de quelque organisme que ce soit n’aient été réalisées…Cela augure mal de la suite des échanges à venir dans le domaine de la QVT, échanges qui risquent fort de ne plus être sur le même ton !

Les mois de novembre et décembre, auront été des mois agités dans les IEG, avec de nombreuses mobilisations autour des Commissions Partiaires de Branche qui portaient sur les négociations concernant les moyens bénévoles pour le fonctionnement de nos activités sociales et sur les questions de pouvoir d’achat !
Ces CPB se sont tenues dans un contexte de recul social sans précédent, orchestré par l’alliance Gouvernement / Patronat : passage en force des ordonnances Macron, mise à mal des régimes particuliers, baisse des APL,…

Grâce aux nombreuses mobilisations qui se sont tenues partout en France, avec des reprises en main de l’outil de travail, décidées collectivement par les salariés grévistes, les négociations ont vu quelques avancées en ce qui concerne les moyens bénévoles et la compensation de la hausse de la CSG.

Dans la continuité de ces négociations et sous l’impulsion de la CGT, une prochaine CPB est convoquée le 8 février prochain à l’occasion de laquelle la FNME-CGT appelle l’ensemble des salariés et leurs ayants droit à investir le champ qui leur est ouvert.

Pour cette nouvelle année 2018, la CGT réaffirme la nécessité absolue et la pertinence de proposer aux salariés d’agir massivement, afin d’exiger le juste retour du fruit de leur travail.

Sans intervention massive des salariés en 2018, la météo économique et sociale risque fort de se dégrader davantage…

Consultation annuelle sur la politique sociale : BLOC 2, alternance, formation, plan de formation 2018 – pour information

Déclaration pdf

Sur le fond :

La partie qualitative du PFE 2018 reprend les mêmes ambitions que l’année dernière, à savoir : « viser l’excellence opérationnelle », « faire du gaz une énergie d’avenir » et « construire ensemble ».

Des ambitions fièrement affichées qui, à notre sens nécessitent de vrais efforts de la part de GRDF, en matière de formation professionnelle pour accompagner ces changements et ces volontés de transformations.

Pour autant l’ambition affichée ne se reflète pas de facto dans ce plan de formation qui reste, à notre avis, bien en dessous des besoins. D’autre part, GRDF souhaite développer la proportion des formations numériques. Cet objectif qui permettra de faire des économies budgétaires sur la FPC va de fait individualiser les moments de formation. Cette individualisation risque de faire perdre aux agents la culture d’entreprise pour laquelle GRDF semble pourtant fortement attachée. Dans certains métiers, le travail en équipe est capital puisque garant de la sécurité des agents, des tiers et des ouvrages. Il est donc important que la formation de cesdits métiers soit pérennisée dans une organisation collective.

Bien qu’il y ait eu une forte augmentation du nombre d’heures de formation au plan prévisionnel en 2017, cette tendance ne perdure malheureusement pas en 2018. En effet la baisse est de 6 % pour le PFE 2018.

Pour mémoire, ce taux était de 19 % à la hausse entre 2016 et 2017.
Bien sûr, GRDF avait un fort besoin de formation des Techniciens Gaz, du fait de 2 projets structurants, EOAI et Gazpar. Ces réformes prenant maintenant un rythme moins soutenu, l’entreprise revient à un rythme de formation plus habituel. Pour autant, les formations en lien avec ces réorganisations sont loin d’être réalisées complètement et les enjeux politiques déjà rappelés, appellent à des efforts en heures de formation, plus importants.

Sur le point spécifique des formations EOAI et GAZPAR, la CGT regrette le manque d’anticipation de la part de GRDF qui a amené à des précipitations dans leur construction et des prises en compte inégales dans les régions.

Ceci d’autant plus que la décision nationale qui vise à laisser libre choix aux régions quant à la construction du professionnalisme gazier amène des risques sur la sécurité des biens et des personnes. En effet, nous constatons d’ores et déjà au regard des remontées régionales des mises en situation dangereuses que nous dénonçons.
Pour exemple :

Les interpellations faites au président du CE DR OUEST, sur le respect de ses obligations d’employeur, concernant sa capacité à utiliser du personnel à la qualification requise pour les missions de sécurité. Ainsi que la constitution de ses équipes, en particulier sur les chantiers de travaux, où le 2ème agent intervenant n’a pas reçu l’intégralité du processus de formation gazière nécessaire.

En ce qui concerne les heures de formation de catégorie 2 « Développement des Compétences », le constat est affligeant. D’année en année le pourcentage de cette catégorie est en baisse constante.

En 2016, GRDF consacrait 5 % des heures de formation au développement des compétences, en 2017 l’entreprise y consacrait 3 %. En 2018 elle envisage d’y consacrer seulement 2,2 % !!
Certaines formations visent le développement de compétences des agents telles que les formations de formateur, les soudures à l’arc et mériteraient d’être basculées en catégorie 2 afin d’obtenir une reconnaissance pour les agents.

Qu’en est-il du respect des OGF quand il est écrit « notre réseau doit être identifié comme un vecteur de la transition énergétique. Il s’agit pour GRDF de se doter des compétences nécessaires pour que le gaz ait toute sa place dans le mix énergétique de demain » ? Très bien, mais encore faut-il tout faire pour développer à l’interne les compétences qui pourraient répondre à ces enjeux.

Il faut donner aux agents la possibilité, par la formation, de développer leurs propres qualifications et faire en sorte que cela serve également à accélérer les parcours professionnels. Cela redonnera de la confiance aux agents concernant leur avenir dans l’entreprise et permettra à GRDF de tenir ses objectifs de développement.

Les formations de catégorie 2 sont des outils à utiliser beaucoup plus qu’actuellement, afin de répondre aux besoins de renouvellement des compétences de l’entreprise et pour permettre aux agents qui souhaitent s’y investir, d’augmenter leur qualification et d’obtenir une vraie reconnaissance et une accélération du parcours professionnel par la formation.

Pour rappel, l’étude que nous avions faite l’année dernière suite au bilan social a montré combien les besoins des taux de renouvellement étaient importants et ce sur toutes les catégories de personnel : 48 % pour les Cadres, 56 % pour les agents de Maîtrise et 62% pour les agents d’Exécution.

Une entreprise comme GRDF, responsable de la distribution d’une énergie aussi sensible que le Gaz, avec de tels enjeux de développement et qui a des comptes à rendre en termes de sécurité et de qualité de fourniture vis à vis des concessionnaires se doit de prendre ces questions de renouvellement des compétences avec tout le sérieux que cela implique.

Pour répondre à ces exigences, GRDF a besoin, dans les métiers tertiaires et les fonctions support, des agents en nombre suffisant et bien formés.

Or le constat que nous faisons est inquiétant quant aux heures de formation qui sont réservées à ces équipes où l’on observe une baisse systématique des volumes de formation. Ceci est d’autant plus regrettable que les agents de ces unités ont ou vont faire l’objet de réformes de structure avec des impacts majeurs. Forts de ce constat, les élus CGT du CCE ne comprennent pas pourquoi les différents PFU de l’USR et des UON ne prennent pas en compte ces réorganisations.
L’observation précise de ces PFU montre des volumes importants d’heures hors plan qui nous laisse perplexes quant à la qualité des formations dispensées et à l’intérêt que portent les directions précitées à la conception de leurs plans de formation. D’autre part, nous disposons d’informations précisant que la direction nationale incite, notamment l’UCN, à baisser le budget de son plan de formation. Cela ne rassurera pas les agents sur leur avenir.

Sur la forme :

Les élus CGT ont rappelé à maintes reprises les difficultés de lecture des documents, dues à leur construction. Nous vous rappelons qu’une cohérence dans le squelette des documents d’où est issu le PFE permettrait un travail plus efficace. Cela serait-il la cause de nos soucis ?
Il suffirait pourtant que l’on retrouve la même construction et les mêmes appellations des items entre les OGF, le plan emploi et le PFE pour que l’on puisse avoir une lecture facilitée et plus pertinente.
Nous espérons bien pouvoir remédier à cette problématique récurrente lorsque GRDF se dotera de son propre outil de construction des plans de formation.

Le constat que nous faisons cette année sur ce sujet est encore aggravé. Non seulement, il n’y a pas d’évolution dans la présentation du document en termes de cohérence entre les OGF et le plan emploi, mais encore les tableaux présentés pour le PFE 2018 sont différents de ceux du PFE 2017. Les élus CGT vous remercient pour la complexité du travail réalisé.

Pour exemple :
•   le sous-domaine secourisme est divisé dans 2 domaines « santé sécurité prévention » et « compétences pour tous les salariés »,
•   le domaine « compétences pour tous les salariés » est nouveau et regroupe des sous-domaines issus d’on ne sait où, ou repris de domaines différents sur 2017.

Bref, tout est fait pour embrouiller les élus du personnel et les empêcher de travailler à une analyse comparative pertinente.
Sur la construction du Plan de formation 2018, celui-ci doit notamment, être réalisé à partir des Entretiens Professionnels avec une prise en compte des demandes des agents. On nous dit que c’est bien ce qui est fait ! Soit, mais quel contrôle social pouvons-nous opérer, dans la mesure où nous n’avons pas d’outil qui nous permet de le vérifier ?

Nous demandons à la direction de GRDF de travailler à la mise en place d’un outil informatique qui permette aux élus d’évaluer le pourcentage de formations demandées par les agents, intégrées au Plan. Cela permettra entre autres de vérifier l’efficacité des entretiens professionnels réalisés et la prise en compte qui en est faite.
Les élus CGT demandent à la direction de réaliser une collecte des projections effectuées en région afin d’inclure le budget prévisionnel dans le prochain plan de formation 2019.

Ils demandent également de rajouter au document l’annexe 3 sur la remontée des avis de l’ensemble des comités d’établissement comme les années précédentes

Projet XD : automatisation des réponses aux déclarations des travaux de tiers

Déclaration pdf

Comme nous l’avons dit en CCE pour information du 14/10/2017, il faut revenir sur la genèse de la C2T, un service crée à la mise en place des BEX et suite à la modification de la réglementation avec l’idée d’une réorganisation à moyen terme.

Aujourd’hui nous sommes arrivés, grâce à l’investissement des Agents à un fonctionnement performant en termes de taux et de qualité de réponses aux DT/DICT.

Toutefois, il reste perfectible sur les conditions de travail des agents notamment en termes de perspective d’évolution de carrière, de reconnaissance des salariés ainsi que sur le recours excessif aux emplois intérimaires, utilisés comme variable d’ajustement de la charge de travail. Les locaux accueillant ces services ont parfois été créés dans l’urgence, et le provisoire dure, y compris depuis le CCE pour info… (par exemple des ALGECO à Marseille).

La mise en place de ces services suite au décret anti-endommagement, a obligé GRDF à créer des emplois en nombre. Ceci afin de permettre des réponses de qualité dans les délais légaux, l’intégration des classes de précision de nos ouvrages.

Au fil des années, et de l’évolution des outils, nous avons constaté une diminution des effectifs malgré des demandes toujours croissantes des DT/DICT. Pour autant le recours à l’intérim a toujours été la marque de fabrique de la C2T. Il n’y a jamais eu la volonté de la part de GRDF de favoriser l’accès à toutes les activités que comporte le métier de Technicien travaux tiers à l’ensemble des agents du service, ni de pérenniser l’emploi statutaire.

Les gains en productivité acquis par l’informatisation de la délivrance de DT-DICT doivent permettre de repositionner ces agents sur :

– la prévention du risque dommage aux ouvrages,
– la fiabilisation de la cartographie pour améliorer la qualité des réponses et l’exploitation des réseaux,
– le portage de notre culture de sécurité auprès des entreprises,
– l’augmentation de notre présence terrain, en recherchant les réseaux manquants, notamment en extrémités de réseaux,
– l’intégration des branchements absents en cartographie, en particulier avant l’année 2000,
– la recherche sur le terrain des canalisations en fonte grise inconnues à ce jour. Par exemple, en comparant l’emplacement réel par observation / détection sur le terrain de toutes les extrémités de réseaux BP métalliques à notre cartographie.

Au vu de l’enjeu industriel que représente la sécurisation de notre réseau et en particulier notre capacité à le connaitre, le maintien de tous les emplois des agents C2T est indispensable quels que soient les projets de mise en place d’outils informatiques.

La mise en place de ce projet pose donc un problème de sécurité industrielle notamment avec les incohérences entre les différentes échelles, des fonds de plan cadastraux non mis à jour et qui sont aujourd’hui décelés grâce aux agents C2T. Comme Mr Lesage nous l’a confirmé, la présence d’un réseau abandonné dans une échelle et actif dans l’autre ne sera pas détecté, tout comme un réseau abandonné d’un côté et renouvelé de l’autre en incohérence inter-échelle, quel que soit l’outil proposé, ces anomalies ne sont pas révélées alors qu’un agent le voit et peut agir.

Aujourd’hui des milliers d’anomalies « connues » sont signalées et non traitées à ce jour dans Philéas, combien restent non signalées ? Vous acceptez donc de prendre le risque de ne plus avoir le contrôle humain des agents C2T sur ce logiciel et donc de miser sur un facteur chance.
En clair comme vous l’avez probablement compris nous sommes aujourd’hui en totale opposition avec votre projet d’automatisation partielle des réponses aux DT/DICT.

La course actuelle au tout digital, au tout informatique, au-delà de la diminution évidente d’emplois, crée et renforce une méconnaissance humaine de nos réseaux.

Aujourd’hui et demain encore le gaz circulera dans un tuyau, ainsi digitalisation et informatisation peuvent améliorer sa gestion mais en aucun cas remplacer le mode de circulation.

Il faut donc à un moment laisser l’humain maitriser un certain nombre de gestes de contrôle. Le logiciel Philéas est d’ailleurs en ce sens un outil qui prouve de jour en jour son intérêt et sa fiabilité, notamment sur l’enregistrement et la traçabilité des anomalies, encore faut-il que les opérateurs le surveillent et l’utilisent en toute connaissance de cause y compris avec les compétences et la formation gazière adéquates, ce que ne pourra jamais faire votre projet XD.

Au vu de tous ces éléments et parce qu’une seule erreur n’est pas acceptable sur nos réseaux, par les conséquences dramatiques qu’elle peut avoir, parce que votre projet va accentuer très clairement les erreurs, nous émettons donc un avis négatif sur votre projet.

Nous alertons l’ensemble des Comités d’Etablissement, CHSCT, autorités concédantes et concessionnaires sur les conséquences dramatiques que pourrait engendrer la mise en oeuvre de ce projet.
En cas d’accident nous invoquerions sans réserve vos responsabilités par absence de prise en compte de nos alertes.

Aujourd’hui et demain encore le gaz circulera dans un tuyau, ainsi la digitalisation peut améliorer sa gestion mais en aucun cas remplacer le mode de circulation.
Parce qu’une seule erreur n’est pas acceptable sur nos réseaux, par les conséquences dramatiques qu’elle peut avoir, parce que le projet va accentuer les erreurs, les élus CGT ont émis un avis négatif sur le projet XD.

Nous alerterons l’ensemble des Comités d’Etablissement, CHSCT, autorités concédantes et concessionnaires sur les conséquences dramatiques que pourrait engendrer la mise en oeuvre de ce projet.

Nous avons obtenu le passage d’un REX en octobre 2018.

L’organisme a émis un avis défavorable à la majorité.