L’audience sur les référés sur le CSE des UON et les accords ENEDIS a eu lieu le 2 juillet au TGI de Nanterre.
La FNME CGT, représentée par le Cabinet d’avocats LEVY, avait en face d’eux, les avocats de la direction d’ENEDIS et GRDF, mais pas qu’eux ! FO, CFDT et CFE-CGC étaient aussi représentés par leurs avocats.
Pour commencer, la direction voulait faire annuler l’assignation de la FNME-CGT, prétendant que le pouvoir donné à notre Secrétaire Général n’était pas conforme à nos statuts ainsi qu’à l’Art. 117 du code de procédure civile… En entrée de délibération, l’avocat des directions a abandonné cette demande…
En deuxième lieu, la copie des assignations envoyées aux autres organisations syndicales dans le dossier avait bien été faite par notre Cabinet d’avocats, pourtant la juge a fait remarquer qu’elle manquait, au dossier. Elle a proposé de poursuivre le débat aux vues de la présence de l’ensemble des parties adverses qui avaient bien été convoquées… Pourtant, l’avocat de FO n’a pas voulu, en demandant de vérifier s’il n’y avait pas un vice de procédure, cherchant par là- même à discréditer la demande de la CGT, faire annuler la procédure et nous faire condamner financièrement, aux dépends, malgré que les autres avocats n’y voyaient pas de difficultés pour continuer. Il a donc fallu faire une suspension d’instance (30min), pour finalement constater que la procédure était bien régulière !
1. Nos avocats ont présenté leurs conclusions
Ils ont donc insisté sur la rapidité de la décision à prendre au vu de la date des élections de branche du 14 novembre afin de savoir où nous allions pour les CSE…
1.1- Rappel des faits pour les CSE des UON :
1.2- Rappel des faits pour les accords ENEDIS :
2. Les avocats des Directions ont présenté leurs argumentaires :
2.1- Sur le CSE des UON :
2.2-Sur les accords ENEDIS :
Cependant, sur les nouvelles technologies, ils reconnaissent leurs erreurs et confirment que cela sera bien présenté aussi en CSE-E !
4. Conclusion :
La juge a demandé pourquoi nous étions si pressés d’avoir sa décision alors que nous avions attendu plusieurs semaines (moins de 8 semaines) avant d’ester en justice.
Le Cabinet a répondu qu’une procédure à mettre en œuvre demande du temps au regard des moyens de droit à développer et de la surcharge de travail qui n’est pas seule inhérente au tribunal. Sachant que la présidente a longuement développé sur le manque de moyens de la justice pour annoncer la date de sa décision dans 15 semaines à savoir le 15 octobre 2019 !
Au regard de la date de décision, nous considérons que la justice joue la montre et qu’un rendu au 15 octobre pour un éventuel report des élections en vue d’une renégociation reste utopique par la mise en place des CSE au plus tard le 1er janvier 2020.
En clair, nous espérons que le sort de la décision de justice ne soit pas déjà scellé eu égard au calendrier imposé par les « ordonnances MACRON »…
NB : L’ensemble des organisations syndicales signataires des Accords CSE « CFE-CGC, CFDT et FO », contestées juridiquement par la seule FNME CGT, sont allées jusqu’à faire alliance avec les deux directions d’ENEDIS et GRDF devant la Présidente de l’audience du jour afin de décrédibiliser l’action syndicale portée par la FNME CGT, alors même que nous avions signé unanimement, toutes les organisations syndicales représentatives, la plateforme commune revendicative en entrée de négociation ! Excusez du peu !
Pour couronner le tout, FO dans son réquisitoire adoube les directions et attaque la CGT en demandant des dommages et intérêts à la FNME CGT au prétexte que les accusations portées par la CGT dans le cadre de cette affaire sont « diffamatoires pour leur organisation syndicale…
Cette action est sans précédent dans l’action syndicale, et marque définitivement le positionnement de FO dans la campagne électorale à venir à GRDF et ENEDIS !
Montreuil, le 9 juillet 2019