la vérité nous l’avons tous les jours sous les yeux

 La lettre A viens de révéler que la direction d’Engie aurait le projet de vider l’actuelle Engie SA pour en faire une holding resserrée du même type que la holding Suez d’avant la fusion.

Ceci entraînerait le transfert des salariés dans plusieurs structures juridiques : un nombre très limité de salariés resterait dans la maison mère devenue holding, les autres seraient transférés dans d’autres filiales, créées pour l’occasion ou existantes (notamment dans les BU), cela pouvant entrainer la perte du statut des IEG.

Le DRH Groupe vient de démentir auprès des organisations syndicales ces informations.

Côté CGT, nous n’avons pas d’information sur un tel projet, mais son existence ne nous surprendrait pas. Nous pouvons constater les réformes à l’ œuvre depuis plusieurs années, et qui vont clairement dans le sens d’un siphonage d’Engie SA :

• Filialisation et sortie des IEG de l’informatique en 2012 par la création de GDFSuez IT devenue Engie IT. Notons que si les autres centres de services partagés n’ont pas suivi à l’époque, cela est dû à la bataille du personnel de la DSI organisée par l’intersyndicale.
• Sortie massive des fonctions commerciales et clientèles en particulier de BtoC, qui continue à marche forcée, avec délocalisation à l’étranger ;
• Suppression massive de postes au siège et au crigen via le plan social « Calista »
• Transfert de fonctions de Siège vers GBS : récemment une partie du juridique,des fonctions liées aux filiales, des fonctions RH de siège ;
• Mise en place d’un processus de transfert du CSPRH vers GBS Services, entrainant la perte du statut des IEG pour ces emplois.

On peut d’ailleurs se demander ce qui est le plus dangereux pour le personnel : une grosse opération de transformation en holding ou une suite de saignées localisées ?

Poser cette question c’est y répondre : les opérations localisées n’ont jusqu’ici entrainé que des réactions du personnel concerné, et très peu des autres, alors que c’est bien un projet global.

Aujourd’hui, si nous ne voulons pas finir découpés et éclatés dans le groupe, avec perte du statut des IEG, il nous faut défendre partout le maintien des emplois dans Engie SA, maison mère incluant les activités opérationnelles de l’énergie. C’est à cela que s’emploie la CGT partout où les emplois et le statut sont attaqués.

Pour la CGT, l’urgence est d’empêcher :

• le transfert du CSPRH à GBS Services avec perte du statut des IEG,
• la suppression des centres clientèles de la direction des tarifs réglementés (BtoC),
• la sortie de services du Siège vers GBS.

Et de s’opposer à tout éventuel projet de création de holding.

La CGT appelle tous et toutes les salariées à faire front pour maintenir l’activité, les emplois et le statut des IEG à Engie SA.