Les comptes rendus

CCE GRDF du 20 septembre 2018

20/09/2018

Nous voulons dénoncer les agissements de la DCT et de son Direc-teur qui porte atteinte à l’intégrité physique et surtout morale des agents. Lors du récent mouvement revendicatif, les salariés de la DCT, du site de Brétigny sur Orge, tout particulièrement ceux de l’AGNRC portaient leurs revendications, bien sûr sur la reconnaissance des classifications, mais surtout, sur les conditions de travail, notamment sur la gestion managériale.

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Présentation du BLOC 1 – DIVERSITE (comprenant le rapport de situation comparée Femme/homme 2017 et le Bilan Handicap 2017).

situation comparée Femme/homme 2017: Le Rapport de Situation Comparée (RSC) entre les femmes et les hommes de Grdf a été présenté en séance du CCE de Grdf pour information. Si nous constatons un taux à 26,1% de féminisation au sein de Grdf à l’objectif de l’accord Egalité Professionnel 2016-2019, le déficit d’embauche chez les jeunes femmes et une pyramide des âges nous fait craindre un « mirage ». Si l’entreprise ne fait pas l’effort d’aller « les chercher à la maison », les femmes ne se présentent pas spontanément dans
la filière de recrutement des métiers techniques.

La délégation CGT dénonce une forte présence des salariées femmes en CDD, CDI non statutaires et intérimaires, situations précaires par définition. Dans le domaine de l’alternance, la direction joue uniquement
avec le taux de pourcentage des femmes puisque l’observation des chiffres nous montre une baisse dans le total des femmes recrutées en alternance entre 2016 et 2017. Les écarts de rémunérations moyennes sont toujours défavorables aux femmes. Quand ils intègrent ancienneté, majoration résidentielle et rémunérations complémentaires, l’écart global de rémunération entre les femmes et les hommes est supérieur à 8%. Enfin une bonne nouvelle pour les femmes à Grdf, leurs taux d’AIC est égal à celui des hommes mais malheureusement en recul.

Les écarts dans le taux d’accès à la formation entre femmes et hommes s’accentuent en 2017, la délégation CGT demande à la direction de mener une enquête sur ce sujet auprès des salariées femmes. Le RSC 2017 met en avant une part croissante des femmes dans les services discontinus et dans la prise d’astreinte, la CGT sera vigilante sur la qualité de vie au travail. La délégation CGT constate l’érosion du taux de jours pris dans le cadre du congé paternité dans les collèges exécutions et cadres.

C’est pourtant l’un des objectifs de l’accord et pour cette année 2017, il part dans le mauvais sens. La CGT demande à la direction de lui donner les chiffres des reclassements du groupe vers Grdf afin de mesurer son poids dans le RSC.

La délégation CGT du CCE de Grdf constate que le chemin est encore long pour que les objectifs de l’accord Egalité Professionnel 2016-2019 soit atteint.

HANDICAP: Un travailleur handicapé est rémunéré 10% de moins que la moyenne dans l’entreprise. La FNME CGT demande d’établir un diagnostic sur toutes les unités et de suivre l’évolution des travailleurs
handicapés et d’appliquer les mesures de rattrapage salarial.

Un travailleur handicapé a moins d’heures de formation que la moyenne des salariés de l’entreprise (46 Heures contre 52 Heures) et les taux dans toutes les régions sont en baisse sauf la région Sud-Ouest qui progresse et le Service Gaz qui se maintient. Le taux de travailleurs handicapés s’établit à 3,99% alors que l’objectif pour
2020 est de 6%.

Le taux d’emploi direct est fixé à 5% alors qu’il est à peine à 3,74%. Que dire du recrutement des alternants et des agents statutaires :

4 recrutements d’alternants au lieu de 12 et seulement 11 agents statutaires au lieu des 20 pourtant défini par l’accord 2017-2020. Seulement 27 actions de sensibilisation ont été réalisées sur 4 régions en 2017.

La FNME CGT revendique que cette sensibilisation s’étende à toutes les régions. Au vu de tous ces éléments, La FNME CGT se conforte de ne pas avoir signé l’accord en faveur des Travailleurs Handicapés 2017-2020

Présentation du BLOC 3 – CONDITIONS DE TRAVAIL ET EMPLOI (comprenant le Bilan social 2017, le rapport d’ensemble sur les rémunérations 2017 et le Bilan Logement 2017).

EFFECTIFS : Malgré l’augmentation de 200 agents (dont 110 cadres et 99 en plage A) à temps plein gaz en 2017 (+1,8%) nous sommes largement en dessous des prévisions du tarif ATRD 5 qui tablait sur 11641 emplois, soit 150 emplois en moins au 31 décembre 2017. De plus, sur le 1er semestre 2018, on observe une baisse de 139 emplois supplémentaires.

Ceci est inacceptable au regard des engagements de GRDF visà-vis des besoins en personnel pour réaliser nos missions de service public et de développement mais aussi du respect des engagements envers la collectivité nationale. La Direction argumente que les trajectoires d’effectifs de l’ATRD5 ne sont qu’indicatives, ne sont pas contraignantes et que ce n’est pas un contrat mais juste un repère pour construire ce tarif. De plus, la baisse
reflète la baisse des consommations d’après la Direction. La direction préfère recourir à la prestation (+1242% depuis 2014) ou à l’intérim (+282% depuis 2014).
En 2017, un phénomène particulier s’est produit : Au motif de solidarité inter-entreprises du groupe Engie, de nombreux cadres de haut niveau ont rejoint GRDF. La Direction nous dit que c’est sur des postulations en lien avec l’évolution du projet d’entreprise relatif au compteur GAZPAR (conception et SI), Transition énergétique
(Efficacité, bio méthane), SI transformant (SI pur GRDF).

La Direction se pose la question de déconcentrer ces équipes projet en province (forte augmentation effectif sur Service Gaz Paris). Si on peut comprendre une certaine solidarité, nous avons invité la Direction à faire de même sur les collèges Cadre, Maitrise et Exécution et pas seulement sur les cadres de haut niveau.
Plus de la moitié des arrivées cadre statutaires proviennent d’Engie (hors GRDF). Le poids des cadres est passé de 15,4% de l’effectif en 2011 à 20,7% en 2017.

REMUNERATION : Les 10 plus grosses rémunérations ont baissé de 14% après avoir fortement augmenté depuis 2013. Quand on voit comment GRDF est capable de satisfaire les exigences faramineuses de ses dirigeants et en même temps refuser toute reconnaissance salariale (NR, GF…) on mesure la réelle politique
salariale de GRDF : tout pour les gros. Le salaire fixe de l’ensemble du personnel n’a quant à lui évolué que de 1.2 à 1.5% suivant les collèges en 5 ans !

On remarque un véritable plafond de verre « trempé » pour passer du collège exécution à maitrise (156 EXE sur 3634 sont passés en maitrise, soit 4% seulement) mais encore plus du collège maitrise à cadre (54 MAIT sur 4662 sont passés en cadre, soit 1,1%). Pour les cadres en GF 19, aucun des 81 Agents concernés n’est passé dans
le collège cadre supérieur (les U). Pour toute réponse, la Direction nous explique que du côté des cadres supérieurs et dirigeants, il n’y a pas de turn over, pas un ne bouge, donc pas de place.

Face au phénomène de « blocage » des Agents d’exécution astreints en AI en raison du poids de plus en plus important des éléments variables et complémentaire (astreinte, HS) dans la rémunération globale, nous sommes intervenus pour que la Direction propose des solutions financières afin de leur permettre une évolution
professionnelle vers le collège maitrise, sans perte de pouvoir d’achat (exemple le métier de Chargé d’affaire dont GRDF a grand besoin). La Direction est consciente de ce problème mais ne propose que de revoir la grille de rémunération qu’elle trouve obsolète (1982). Il ne faut pas de perte de pouvoir d’achat.

De nombreuses questions restent en attente de réponse. Nous espérons les avoir pour le CCE d’octobre et ainsi pouvoir émettre un avis motivé sur le bilan social dans sa globalité.
Globalement, les moyens financiers existent pour répondre aux revendications légitimes des Agents.
LOGEMENT: Pour la FNME CGT, il est important de rappeler que la contribution de 0,46% de la part salariale de GRDF, à l’effort dit de construction, reste un salaire socialisé pour l’ensemble des salariés de notre entreprise. Comme le disait Ambroise CROIZAT à la création de la Sécurité Sociale « Se soigner en fonction de ses besoins et payer en fonction de ses moyens », telle devrait être la devise pour l’accès au logement : « Se loger en fonction de ses besoins et payer en fonction de ses moyens ».
Même si nous constatons comme vous une augmentation des demandes, seulement 3% des salariés bénéficient des aides auxquelles ils peuvent prétendre. Pour nous, et malgré cette hausse, nous pensons que la Direction de GRDF manque cruellement d’ambition pour ses salariés : 350 demandes validées seulement sur plus de 12 000 salariés !

Pour la FNME CGT, nous pensons qu’Action Logement qui a succédé à CILGERE se détourne de sa mission première, à savoir répondre aux besoins des salariés par le Loca Pass, Mobili Pass, Mobili Jeunes, Prêts travaux, Prêts accessions, la location. En agissant de la sorte, Action Logement, devient un mastodonte de l’immobilier
comme le souligne l’intitulé « 2017 effort de construction ».

Les projections 2018 affichent d’ailleurs sans complexe cette démarche:
-Accélérer les investissements dans la production d’une offre locative.
-Développer une offre de logements complémentaire au parc social.
-Cofinancer avec l’état 40 000 logements.
-Investir dans la qualité de vie de quartiers et la revitalisation des centres villes.

Déclaration liminaire

Déclaration pdf

En préambule, nous espérons que la période estivale aura permis à toutes et tous, salariés, élus, représentants du personnel de se reposer et recharger les batteries, d’autant que le contexte économique et social, si dégradé pour le monde du travail, a besoin de toutes nos énergies.

Nous apprécierons de nous retrouver dans NOTRE salle du CCE, cela permettant, entre autre, d’éviter à certains de se voir proposer un travail en traversant simplement la rue……, la période étant d’ailleurs propice à la démission, même si cette dernière concerne plus les énarques que les producteurs de richesses de ce Pays…Ne voyant bien évidement dans cet épitaphe aucun lien avec l’ODJ de cette séance…

Un constat s’impose alors et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs.

Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relèvent d’une logique d’individualisation, mettant à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale, et fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis. Qu’il s’agisse :

✓des risques qui pèsent sur les droits des salariés et demandeurs d’emploi en matièred’assurance chômage ;
✓de la remise en cause du droit à l’avenir des jeunes par l’instauration d’une sélection àl’entrée de l’enseignement supérieur et par le gaspillage que constitue le servicenational universel ;
✓des atteintes au service public, en particulier CAP 22 ;
✓des destructions d’emplois au travers de la désindustrialisation ;
✓des attaques portées à notre système de santé ;
✓de la destruction de notre système de retraite ;
✓du gel des prestations sociales…..

Ce gouvernement, dans la continuité des précédents, a choisi de sacrifier le pouvoir d’achat des salariés et retraités pour compenser les somptueux cadeaux accordés aux déjà très riches en prétendant oeuvrer pour le bien de l’économie. Les résultats sont sans appel : le chômage et la précarité augmentent, la dette aussi, les dividendes battent des records mais les investissements stagnent et les inégalités explosent ! La multiplication des faveurs fiscales pour les détenteurs de capitaux devait favoriser l’investissement et l’emploi. Or, en 2017, les entreprises du CAC 40 ont distribué deux fois plus de dividendes qu’elles n’ont réalisé d’investissements et consacrés 5 % seulement pour les salaires (étude Oxfam). Pourtant, Emmanuel Macron continue de favoriser le capital au détriment de l’investissement et du travail. Les résultats ? Le chômage ne baisse pas, la dette augmente, la balance commerciale ne s’arrange pas, notre environnement se dégrade, les inégalités explosent. Cette politique doit cesser !

GRDF n’est pas en reste en refusant de considérer l’impact sur le niveau d’imposition des salariés, lié à l’intégration du montant des frais remboursés à leurs revenus nets imposables !

Les directions persistent donc à faire passer par pertes et profits les Pers. 793 et 162 en incitant fortement les salariés à se faire rembourser aux frais réels et sur justifications des dépenses engagées par les agents, moyen déguisé de contourner les PERS. et de fliquer d’autant les salariés soumis à une contrainte dans le cadre de leurs activités !!

Exit donc la question de la prise en compte de la contrainte !

Les salariés perdent de l’argent à proportion de leurs contraintes : plus de déplacements et de contraintes, ce sera plus de charges et d’impôts payés !

Rajoutons pour être complet que la somme économisée par les entreprises suite à cette mise en conformité avec l’URSAAF n’est pas reversée aux agents mais bien confisquée au grand bénéfice de la direction, et va donc gonfler un peu plus la poche des actionnaires ainsi que celle des plus grosses rémunérations de l’entreprise…
Les salariés apprécieront après des mois de tensions et de luttes !

La CGT exige l’ouverture de réelles négociations pour neutraliser l’impact fiscal global pour tous les salariés, et pour une prise en compte à sa juste mesure de la contrainte liée aux déplacements imposés par les organisations de travail mises en place par les entreprises et le respect des textes statutaires.

Les immenses profits des entreprises de l’énergie doivent être redistribués vers les usagers et les salariés. Les chiffres des dividendes nous prouvent que les revendications des agents sont réalistes et réalisables. Ce sont eux qui créent les richesses et elles ne doivent pas être dilapidées vers quelques actionnaires qui n’ont d’autre volonté que de se remplir toujours plus les poches au détriment de l’intérêt général.

C’est tout le sens du conflit social qui a touché notre entreprise juste avant l’été et qui était légitime pour un grand nombre de femmes et d’hommes qui travaillent à GRDF.

La défense de l’emploi, d’un Service Public de qualité pour l’intérêt général, de notre Statut, de nos activités sociales étaient au coeur de cette lutte exemplaire.

Aujourd’hui, l’héritage précieux transmis par les créateurs de nos entreprises est plus que jamais menacé malgré la mobilisation des électriciens et gaziers dans tout le pays et le soutien de la population.

Le gouvernement et les directions d’ENGIE et d’EDF travaillent à la privatisation des deux entreprises pour favoriser une politique actionnariale.

Des exemples : ENGIE, entreprise du CAC 40, est la championne toute catégorie en ayant reversée aux actionnaires sous forme de dividendes, trois fois le montant de ses bénéfices réalisés sur la période 2009-2016.
En 2017, GRDF, notre entreprise, a reversé 1 milliard d’Euros au groupe ENGIE.

En mai 2018, déjà, le rapport « CAC40 : des profits sans partage » mettait en lumière les choix économiques de ces grandes entreprises qui contribuent à alimenter la spirale des inégalités sur le partage des richesses produites par les travailleurs.

Ce rapport indique qu’en augmentant la rémunération des travailleurs au même rythme que celle des actionnaires sur la période 2009/2016, chaque salarié aurait eu une augmentation salariale de 14 000 euros, soit 2000 euros par an.

Au-delà du fait que la direction de GRDF accompagne cette politique de dividendes, qu’elle ne partage pas l’idée que le personnel du gaz puisse défendre leur entreprise, elle multiplie les intimidations et les pressions sur les salariés en lutte afin de décrédibiliser le mouvement :

Lettres de rappel à l’ordre, procédures disciplinaires, assignations en référé, seuls actes dont se rendent capables nos employeurs se sont multipliées depuis la mobilisation du printemps dernier.

La CGT condamne ces menaces faites par une direction qu’elle qualifie de revancharde.

La lutte pour le maintien et le développement de l’emploi, des salaires, des services publics pour l’intérêt général, l’avenir des entreprises est plus que jamais nécessaire et utile à la société !

Sur la formation également, nos gouvernants ne sont pas en reste avec, notamment, la suppression du Congé Individuels de Formation, découlant de la Loi du 5.09.2018 dite « pour la liberté de choisir son avenir »….Belle liberté que de se faire, une fois encore, spolier de ses droits !!! Les conséquences vont en effet être catastrophiques pour l’ensemble des salariés et leur liberté de choisir une formation mais bien plus encore, pour les structures existantes et le personnel qui y travaille !!!

En termes de politique énergétique et au-delà de la démission du N°3 du gouvernement, mettant de côté le caractère ambigu et les contradictions personnelles du Ministre, l’urgence environnementale ne relève pas d’une utopie, les faits scientifiques sont là et prennent des traductions concrètes, notamment avec l’été que nous venons de subir. Si rien ne se passe, nous allons droit dans le mur.

La transition écologique de toute la société est la seule réponse aux enjeux macro-économiques dont l’emploi et GRDF doit y prendre toute sa place, à l’image de ce que les élus du CCE ont porté au débat ce week-end lors du Forum Social de la Fête de l’humanité, dans le cadre de l’avenir du Service Public !

Au-delà de notre entreprise, beaucoup de réformes sont au programme de cette rentrée sociale. Assurance chômage, système de santé, fonction publique, retraites.

Dès ce mois de septembre, la CGT, mais pas que, appelle les travailleurs à se mobiliser, résister à la transformation sociale voulue par le gouvernement, revendiquer et reconquérir des droits sociaux.

D’ores et déjà, la CGT est mobilisée pour une rentrée sociale dynamique et combative afin d’éviter des régressions sociales.

Notre organisation est prête à accompagner les agents qui décideront une reprise des luttes pour faire aboutir les actions revendicatives décidées en assemblées générales.

Pour contrer les attaques du gouvernement et du Medef envers l’ensemble des salariés, l’heure est à la riposte !
Face à tous ces enjeux de société, les journées d’actions professionnelles, notamment celles du 20 septembre, du 9 octobre sur les questions de protection sociale, prennent tout leur sens, journées d’actions pour lesquelles, mais pas que, la CGT appelle l’ensemble des salariés à se mobiliser.

Déclaration DCT CCE de GRDF

Déclaration pdf

Mesdames, Messieurs les membres du CCE, Monsieur Le Président, Nous voulons ici vous interpeller sur ce qui se passe au sein de la Direction Clients-Territoires Ile de France. Nous voulons dénoncer les agissements de la DCT et de son Directeur qui porte atteinte à l’intégrité physique et surtout morale des agents.

Lors du récent mouvement revendicatif, les salariés de la DCT, du site de Brétigny sur Orge, tout particulièrement ceux de l’AGNRC portaient leurs revendications, bien sûr sur la reconnaissance des classifications, mais surtout sur les conditions de travail, notamment sur la gestion managériale. Ce qui n’était au tout début, qu’une simple expression, s’est retrouvée nourrie par la colère, d’avoir été ignorés en ne voyant aucune volonté de dialogue de la part de leur Direction. Evi-demment, comme le dit l’adage « la colère est très mauvaise conseillère » et nous devrions tous ici, en tirer les enseignements. Oui, en tirer les enseignements… Comme quoi, le dialogue, même si l’on a du mal à le voir s’imposer, il faut le susciter, le soutenir. De notre côté, nous faisons cet intime examen que nous aurions pu mieux faire. De votre côté, on ne change rien. Nous voulons évoquer, ici, ce qui se passa au mois de juin. Les agents se virent remettre une décision de Monsieur FARRUGIA, le Directeur de la DCT, indiquant qu’il changeait le lieu de travail des salariés de l’AGNRC de Brétigny à Courcouronnes, sans indiquer aucune mesure d’accompagnement, ce qui est tout à fait illégal. Ainsi, les agents ont objecté qu’il s’agissait d’une atteinte à la liberté de faire grève et au droit de faire grève. A cela la Direction de dire, je cite : « nous respectons le droit de grève et vous pourrez la faire sur votre nouveau site ». Par la suite, les agents d’ajouter la question du préjudice et qu’aucune mesure d’accompagnement fusse indiquée. C’est ainsi qu’ils se virent remis un deuxième courrier, leur précisant la prise en charge de la restauration, des frais supplémentaires de transports. Mais il demeurait ce que les agents prenaient comme une brutale injonction qui portait atteinte à leur santé morale et à leur dignité. Cela étant, le 19 juin 2018, 16 salariés exercèrent leur droit de retrait de se rendre sur le site de Courcouronnes, conformément à l’article L4131-1 du code du travail. S’ensuivait l’usage du droit d’alerte des membres du CHSCT, conformément à l’article L4131-2 du code du travail. A cela, Messieurs FARRUGIA et BARBÉ ne tinrent pas compte de ces alertes et des obligations qu’elles entraînent et il avait fallu que cela fussent aux membres du CHSCT de rappeler celle de réaliser immédiatement une enquête. L’enquête n’avait été réalisée que 3 jours plus tard, ce qui n’est pas conforme à l’article L4132-2. Cette enquête s’est conclue par un désaccord, et nous avons pu constater auprès des inspec-teurs du travail, que l’employeur ne les avait pas saisi. Ceci n’étant pas conforme avec les articles L4132-3 et -4. Et cela continue vers le pire… En effet le 20 juin, le lendemain, 16 agents étaient arrêtés par leur médecin, sans que la médecine de contrôle ne conteste la validité de ces arrêts. En total respect quant à la protection du secret médical, nous pouvons dire ici, parce que les agents nous l’ont confié et que le secret de leur santé, ils en sont les propriétaires, que le motif de leurs arrêts est consécutif à la décision de les déporter,……. sur un autre site.

Rien que de ce simple fait, la faute inexcusable de l’employeur est évoquée du fait que le danger signifié se soit « matérialisé » en détérioration de la santé des salariés qui s’étaient retirés. Ceci conformément à l’article L4131-4 du code du travail. Il s’est donc passé une longue période avant que les choses n’évoluent. En effet, nous atten-dions tous la réponse de la DIRECCTE qui ne venait pas, peut-être du fait que nous n’avons aucune preuve qu’elle fût bien saisie par l’employeur. Le 13 juillet, les agents recevaient à nouveau un courrier de Monsieur FARRUGIA se prévalant de la décision de la DIRECCTE comme quoi le droit de retrait n’était pas légitime et que les agents devaient se rendre sur le nouveau site désigné et qu’ils encouraient à la fois, des retenues de paie et des sanctions disciplinaires. Il se trouve que personne n’a, en sa possession, le rapport de l’inspection du travail prévu par l’article L8112-1 du code du travail. S’ajoute que les agents, de bonne foi, convaincus d’agir en droit, sont choqués d’être menacés de retenues de paie et de sanctions disciplinaires, tant ils sont bien au fait que l’article L4131-3 interdit formellement cela. Bien évidemment, Monsieur le Président, tous ces rappels des faits qui se sont produits posent davantage les questions du fonctionnement régulier du CHSCT (article L4742-1 du code du travail) et si l’employeur agit en entrave. Mais aussi, de façon plus sordide, il y a la question des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés (article L4121-1). Eh oui Mon-sieur le Président, gardons à l’esprit ces 16 agents qui ont été arrêtés par leur médecin. Et seulement quelques mois après qu’un agent, de retour de dépression, se soit suicidé… Monsieur le Président, que faire ? Que faites-vous, quand actuellement 5 agents sont arrêtés au motif de « dépression réactionnelle » ?. Ben, vous le savez ce qu’il faut faire Monsieur le Président : Il faut que le CHSCT se réunisse pour réaliser une enquête. Nous savons même que Monsieur FARRUGIA en a parfaitement conscience et c’est pour cette raison qu’il convoque à l’entretien préalable 3 des agents qui sont en dépression et deux membres du CHSCT. Il n’avait pas besoin de convoquer en discipline d’autres membres du CHSCT, parce qu’une est en dépression, toujours pour des raisons professionnelles, tout comme la représentante de la CGT, qui est, elle aussi en dépression suite à une entrevue avec la Direction….

Allez, Monsieur le Président, laissons de côté une minute les évocations du code du travail. Ainsi, trouvez-vous humain ou simplement élégant de poursuivre quelqu’un qui est en dépres-sion ? Ajouter à ses tourments, celui d’une procédure disciplinaire… ? On se doute bien que vous ne direz pas un mot de tout cela. Vous prendrez sûrement refuge, comme Christian BUFFET, d’éviter de répondre à tout cela, en poussant des cris sur les accusations, d’homophobie ou de menaces sur les non-grévistes. Nous vous répondrons simplement que GRDF a bien tenté d’en convaincre le juge des référés du tribunal d’EVRY le 31 juillet et qu’à la fin, GRDF a été débouté et condamné aux dépens.

Nous en finirons bientôt, mais pas sans évoquer la Charte éthique de GRDF et de ses 4 principes :
•Le premier principe, « Agir en conformité avec la loi ». Monsieur le Président, si vouspouviez glisser un petit mot en ce sens à Messieurs FARRUGIA et BARBÉ, nouspourrions nourrir l’espoir d’un dialogue qui pourrait naître à la DCT.

•Le second principe, « se comporter avec honnêteté et promouvoir une cultured’intégrité ». Monsieur le Président, avec tout ce qui vient d’être énoncé, nouspouvons mesurer le chemin « anapurnesque » qu’il nous reste à cheminer.
•Le troisième principe, « faire preuve de loyauté » précisant « n’établir aucun fauxdocument qui ne serait pas le reflet exact des dates, faits et lieu dont il rend compte ».Monsieur le président nous avons essayé de voir cette loyauté en cherchant partoutcette fameuse décision de la DIRECCTE.
•Le quatrième principe, « respecter les autres ». Monsieur le Président… Rien… Rien àdire… Vous avez sûrement une chance de trouver par vous-même.

Comme promis, nous voici à la fin. Nous vous demandons de mettre fin à toute cette répres-sion, annuler toutes les convocations en cours et de restituer toutes sommes correspondantes aux retenues de paie.
Monsieur le Président, tout autre décision de votre part aurait, pour nous, l’effet, non plus de voir Christian FARRUGIA et Dominique BARBÉ comme les ogres que nous avons décrits, mais comme les instruments d’une politique décidée par GRDF et soutenue dans cette salle, ce qui serait très instructif et révélateur.