23/05/2024
En introduction de séance, la délégation FNME-CGT a fait lecture d’une déclaration liminaire.
La Directrice de GRDF est venue nous présenter les différents axes qui ont été partagés avec l’ensemble des agents de GRDF. Ils ont porté principalement sur la mission décarbonation et le nouveau projet d’Entreprise, au cœur de la stratégie de GRDF.
Sur ce point, nous avons préféré rester dans la continuité des questions que nous avons déjà abordées sur l’avenir et qui sont restées sans réponse de la part de la Direction.
La mise en place de l’ATRD 7 va avoir des impacts sur plusieurs sujets comme l’organisation de l’entreprise, les emplois, les conditions de travail, l’organisation, la rémunération, ou encore l’évolution de carrière.
Certains membres CGT au CSEC de GRDF siègent également au Comité de Groupe France d’Engie. Ils y ont appris qu’Engie a décidé d’un plan de performance de 200 millions d’euros par an sur quatre ans.
Cette décision intervient après une conjoncture financière favorable, voire même record ces dernières années mais aussi devant un avenir moins garanti en termes de rentrées financières et de fait de versement de dividendes. Ce plan impactera forcément GRDF comme les autres filiales. C’est bien sur ces questions-là que nous voulions des réponses.
La Direction n’a ni contredit, ni répondu précisément sur des hypothèses de scénarios de performance possibles. Elle est restée très évasive.
L’avenir est aussi incertain que l’obtention de capacités suffisantes pour nous permettre de garantir notre modèle actuel.
Ce sujet est présenté pour information car il sera soumis à la consultation des CSE-E en région. La direction laissera le choix aux régions de déterminer le mode de consultation IRP en fonction des concertations qui auront eu lieu.
L’objectif de la création de ce service est de favoriser l’injection de gaz vert dans le réseau de distribution et de veiller à la satisfaction des producteurs de biométhane. Il interviendra en aide et en appui des BEX qui resteront toujours maîtres et décideurs de l’exploitation et de la gestion des réseaux.
La Direction a défini des modèles d’activité pour des équipes de 4 à 5 personnes avec la création d’emplois de Chargés de Planification Gestion des flux en plage F (9-11) et d’Ingénieurs Planification Gestion des Flux en plage D (11-13). Ces emplois seront pratiquement les mêmes sur toutes les DR et seront essentiellement gréés avec des agents issus des BERG, des BEX et de la MSG.
Pour la FNME-CGT, le choix des lieux d’implantation de ces nouvelles équipes devra se faire là où sont les compétences aujourd’hui. Cela permettra aussi d’assurer le turn-over des équipes.
Une formation pilote est en cours à Energy Formation pour créer un cursus de formation à destination des agents de la PGF en charge de l’Exploitation Dynamique des Réseaux.
Enfin, la question du coût et des moyens alloués à ces futures équipes sera abordée lors d’un prochain CSE-C.
Les items mesurés ont sensiblement évolué compte tenu de l’augmentation des suffrages exprimés. Sans remettre en cause les résultats de cette étude, la Délégation CGT, en prenant le temps d’échanger avec les agents sur leurs sites, constate que dans leurs conditions de travail au quotidien, ils expriment tout de même un mal-être et une pression qui leur est imposée.
L’indicateur d’engagement sur certaines régions reste significativement inférieur au résultat global de l’entreprise. Cela peut laisser entrevoir un manque de motivation des agents dû au management. Dans les mêmes régions, on retrouve des résultats mitigés sur d’autres items. Cela peut signifier qu’il faut envisager un changement profond de manière de manager dans ces unités.
Nous constatons que la confiance des agents en l’avenir de l’entreprise reste toute relative avec 58 %.
51 % des managers se sentent assez soutenus par les RH pour gérer les comportements individuels difficiles. Cela induit que 49 % d’entre eux ont des difficultés pour traiter des dossiers complexes. Pour la Direction, les RH ne peuvent tout régler et les managers ont toute latitude pour trouver des solutions.
L’orientation « clients » est un enjeu majeur dont les agents mesurent au quotidien l’importance. Toutefois, ils expriment que, dans certains cas, les difficultés internes impactant l’usager ne sont pas traitées efficacement. A l’heure où des réformes sont envisagées dans les domaines de l’accueil et de l’acheminement, cela doit interroger avant toute prise de décision.
La sécurité reste un axe important dans l’environnement professionnel mais la note globale à l’échelle de l’entreprise est surprenante quand on connaît la dégradation du taux de fréquence.
Enfin, 6 % des répondants estiment avoir été victimes d’une inégalité de traitement (pour 28 % en lien avec leur appartenance syndicale, l’état de santé pour 22 %, l’origine ethnique pour 21 %, ou le handicap pour 10 %). Même s’il s’agit de ressentis, une situation de discrimination est inacceptable. 6 % représentent 659 situations potentielles. Comment faire pour qu’elles soient toutes instruites ?
Vous pouvez vous rapprocher de vos élus CGT si vous avez besoin d’aide ou simplement échanger sur une situation qui vous paraît anormale.
A l’occasion de la présentation de ce dossier la Délégation CGT a rappelé à la Direction ses responsabilités d’employeur quant à ce sujet.
Le 14 mai dernier s’est tenue la seconde séance de négociation de branche sur la
modernisation de la grille de rémunération des salariés des IEG.
Pendant celle-ci, les employeurs ont transmis un projet d’accord et ont présenté en préambule une comparaison des budgets alloués aux augmentations salariales avant et après l’accord de 2006 (mise en place des « ½ NR »).
Leur objectif est de convaincre qu’avoir diminué la valeur des NR n’a pas fait baisser la taille du gâteau des avancements à distribuer.
Mais on peut faire dire ce que l’on veut à des chiffres et la FNME CGT n’est pas dupe. Nous avons rappelé que si les budgets paraissent stables, cela est surtout dû à certaines mesures particulières introduites dans les accords Mesures Salariales, notamment à la suite de conflits ou pour tenter de répondre à l’inflation.
A date, les propositions des employeurs de la branche sont :
– Formule de calcul de la rémunération inchangée (SNB x (1 + MR) x (k/100) x a) ;
– Suppression des NR ;
– Maintien des GF avec augmentation de 4,6% par reclassement ;
– Maintien des coefficients hiérarchique (k) mais le pourcentage entre chaque pas
n’étant plus lié au NR passerait en moyenne à date de 2,3% à 0,1% ;
– Introduction d’un minimum d’augmentation individuelle au choix. Lors de la négociation les employeurs sont passés de 1% à 1,5% ;
– Modification des plafonds des butées de rémunération par collège. Les butées
actuelles du coefficient hiérarchique (k) de la grille seraient revalorisées de 4,6% ;
– Création d’un nouvel échelon d’ancienneté (a) : échelon 13 pour la 38ᵉ année majoré
de 1,15% ;
– Création d’un salaire mensuel IEG égal au SMIC +2%. Si le SMIC passe au-dessus
du niveau de grille, augmentation automatique pour l’agent en question de + 2% ou
moins s’il a eu un effet avec son échelon ;
– Des indices de niveaux d’embauches (A la place du NR ce sera le coefficient
hiérarchique) ;
– Reconnaissance de l’expérience professionnelle par la possibilité d’embaucher avec
un échelon supérieur ;
– Revalorisation de l’astreinte (Base échelon 1 à échelon 4).
Pour la FNME-CGT, ces propositions sont loin d’être à la hauteur des attentes des salariés et nous sommes loin du compte. Nous avons toujours été clairs sur ces revendications : la FNME-CGT n’engagera pas sa signature sur un accord où seuls les employeurs sortiraient gagnants.
Quelles sont les garanties pour les salariés ? À ce stade, nous ne les voyons pas.
Les négociateurs CGT iront chercher leur mandat auprès de leurs syndicats territoriaux.
Madame la Directrice, GRDF a affiché ces dernières années une performance financière solide soutenue par une demande stable de gaz naturel. Les revenus de GRDF proviennent principalement des tarifs de distribution du gaz régulés par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Cette régulation assure une certaine stabilité financière. Elle permet également à l’entreprise de planifier ses investissements à long terme mais aussi de faire remonter d’importants dividendes aux actionnaires.
En 2023, GRDF a intensifié ses investissements dans le développement de solutions pour intégrer davantage de gaz renouvelable, comme le biométhane.
La transition vers les énergies renouvelables et les objectifs de décarbonation imposent des transformations profondes dans le secteur du gaz. GRDF doit ainsi investir dans des technologies innovantes pour améliorer l’efficacité énergétique et réduire les émissions de méthane. D’où très certainement le nouveau projet d’entreprise que vous allez nous présenter.
Et justement, en parlant d’innovation, comment ce fait il que GRDF ne soutienne pas le projet pyrogazéification de la centrale de Gardanne ? Serait-ce parce que ce projet est initié et soutenu par la seule CGT ?
L’entreprise vise à augmenter significativement la part du biométhane injecté dans le réseau de distribution.
Pour les économistes, le futur de GRDF est étroitement lié à l’évolution des politiques
énergétiques et aux avancées technologiques. La capacité de l’entreprise à innover et à
s’adapter aux nouvelles exigences du marché sera déterminante pour sa pérennité et sa croissance. En conclusion, GRDF se trouve à un carrefour stratégique.
Pour la FNME CGT, sans l’investissement quotidien et la volonté déterminée des agents de GRDF, vous n’y arriverez pas. Encore faut-il pour cela qu’ils aient confiance en l’avenir de l’entreprise et faut-il également que l’entreprise sache les fidéliser. Nous nous demandons comment vous allez y arriver quand on connaît les annonces sur la masse salariale lors du CA de GRDF.
Nous serons attentifs à vos réponses que nous ne manquerons pas de relayer auprès des agents de GRDF.
Pour conclure, Madame La Directrice, Monsieur Le Président, hier matin nous sommes allés à la rencontre des agents parisiens sur le site de l’AI Saint Ambroise dans le 11ème arrondissement.
Nous avons pu échanger avec l’ensemble des agents, y compris la ligne managériale, sur différents sujets dont les négociations en cours sur des revendications légitimes liées aux JO ainsi qu’à la vie chère sur Paris. Actuellement, nous constatons trop peu d’avancées et celles proposées ne sont pas à la hauteur des contraintes.
En effet les agents parisiens demandent une prime de 200 euros brut mensuelle pour tous les agents tous collèges confondus pour palier la vie chère et une prime exceptionnelle de 4000 euros brut pour tous les agents tous collèges confondus pour l’investissement et l’engagement liés à la période des JO.
Les agents parisiens veulent être présents durant cette période, s’investir, voire même
renoncer à leurs congés d’été mais à la condition qu’ils soient indemnisés à la hauteur de leur engagement.
Nous resterons attentifs aux conclusions qui seront données à ces négociations.