Les comptes rendus

Cse-C n°18 du 5 novembre 2020

05/11/2020

Dans notre déclaration :
– Service Public en période de crise
– GRDF paiera les pots cassés
– Fin égalité Femme/Homme
– Conflit à SUD-EST
 
ODJ : Cadrage national dans la période de crise sanitaire (pour avis)

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Les élus étaient réunis le 05 novembre 2020 dans la continuité du CSE-C du 30 octobre. Lors de cette séance, une résolution proposée par la CGT a été adoptée par l’ensemble des membres. Elle acte l’échec du dialogue social à GRDF et notamment de l’application des mesures décidées lors de la première vague du COVID. Cette résolution doit contraindre la Direction à ne pas reproduire les mêmes erreurs. À cet effet, nous voulons qu’une note de cadrage précise soit mise en place collectivement. Que l’État décrète un nouveau confinement doit engager la responsabilité de toutes et tous, et des règles claires doivent être définies, déployées et appliquées dans notre entreprise. La seule préoccupation qui doit apparaître dans les éléments présentés par la direction est la garantie de la préservation de la santé et de la sécurité des salariés dans l’entreprise face à l’épidémie de COVID 19. Dans un dialogue social de qualité et un respect des instances, une Direction responsable nous aurait fourni des éléments qui nous auraient permis de nous positionner clairement sur des mesures précises. Les lignes qui suivent sont un florilège du flou entretenu par la Direction mais aussi la preuve que pour certains élus, les notions de prévention, de santé et de sécurité sont à revoir.

En préambule, un point d’étape sur l’évolution du covid-19 dans notre entreprise accompagné des mesures d’ordre matériel et organisationnel qu’elle met en œuvre a été présenté par la Direction.

Le premier constat, le plus flagrant, est l’augmentation inquiétante du nombre de cas positifs au sein de notre entreprise. Les chiffres de la DRHT mis en perspective dans ce tableau sont sans équivoque. Nous ne devons pas être alarmistes mais seulement nous assurer que les mesures prises sont bien en adéquation avec les risques associés et l’organisation mise en place.

Comme nous l’avons rappelé dans nos interventions, le rôle de vos élus CGT est d’interpeller l’employeur sur ses obligations réglementaires de résultat en termes de santé et de sécurité dans ce contexte sanitaire. Nous devons veiller à ce que toutes les préconisations de protection soient réunies pour l’exécution du contrat de travail. L’employeur doit garantir des conditions optimales qui préservent non seulement votre sécurité, mais aussi celle de votre famille, de vos proches, des intérimaires, des prestataires et des usagers.

Afin de préparer au mieux la séance d’aujourd’hui, la commission CSSCT-C s’est réunie lundi pour nous permettre d’obtenir des éléments de réponses précis (à télécharger ici) quant à l’organisation projetée par l’employeur. Bien que l’ensemble des membres présents en CSSCT-C étaient d’accord pour pointer le manque d’informations et le peu d’éléments précis apportés par la direction, certains ont changé d’avis en CSE-C. Qu’a-t-il pu se passer entre lundi et jeudi ?

Nous ne pouvions nous cantonner au seul relevé de position de la commission et aux réponses imprécises de la Direction sur l’organisation du travail qu’elle compte mettre en place. Les élus CGT ont réaffirmé lors de cette séance que les annonces gouvernementales sont claires et que le télétravail doit être la norme.

La Direction doit prendre les mesures nécessaires pour doter en matériel les agents et permettre que le TAD soit réalisé dans de bonnes conditions (écran, ordinateur, bureau, téléphone, fauteuils…). Avant de mettre en place du TAD, il faut s’enquérir des conditions dans lequel il se réalise. Pour les agents qui ne disposent pas de conditions de confort et d’ergonomie adéquates dans leur logement pour garantir de bonnes conditions de travail, la Direction indique qu’aucune dérogation ne sera donnée par les directeurs en région. Les agents concernés devront se rapprocher de la Médecine du Travail qui statuera au cas par cas… Reste à savoir si les services de santé vont pouvoir répondre à toutes les sollicitations, au regard de leurs problématiques actuelles de fonctionnement.

Pour les élus CGT, cette note de cadrage est dissonante. En effet, pour certains services, le TAD sera bien la norme, alors que pour d’autres comme les AI et MSG, la Direction laisse entendre que les managers organiseront le travail en mode normal ! Avec le respect des gestes barrières bien entendu ! De la même manière, certains réaliseront la prise de travail à domicile quand d’autres l’effectueront sur les chantiers. Que doit-on comprendre ? Que, comme pour l’attribution de la prime COVID-19, on priorise la santé de ceux qui organisent, au détriment de la santé de ceux qui s’exposent ?

Depuis le début de cette pandémie et jusque début septembre, la Direction assurait le maintien de la prime d’astreinte aux « personnes vulnérables », aux cas « contact », aux salariés atteints ou suspectés d’avoir contracté la Covid19. Aujourd’hui, elle refuse de la verser, même si cet événement survient durant l’astreinte. Nous avons même entendu certains comparer la Covid 19 à une simple grippe ou une gastro-entérite pour justifier que l’absence soit simplement collectée en maladie. Ceux dont la pathologie les définit comme personnes à risque subissent donc une discrimination en lien avec leurs problèmes de santé.

Les élus CGT ont également proposé une résolution qui porte sur la prise en charge de la restauration méridienne, mais aussi sur le matériel nécessaire pour garantir de bonnes conditions de travail des personnes en TAD. Nous n’avons aucune réponse de la direction sur ces questions. Nous demandions simplement que la part employeur dans la participation à la restauration méridienne perdure pendant cette deuxième vague dans la continuité des mesures mises en place pendant la première. Nous considérons en effet que les conditions actuelles de restauration ne doivent pas précariser encore plus les agents et notamment les bas salaires qui voient leur pouvoir d’achat encore plus impacté. Nous avons choqué des élus d’autres organisations syndicales qui ont fustigé l’indécence de cette résolution dont le but serait de gagner seulement quelques euros.

Les salariés qui vivent avec de bas salaires et ne disposent pas de rémunérations périphériques apprécieront ces propos méprisants de personnes qui ne sont pas à quelques euros près…

Pour les agents qui le souhaitent, la Direction donne la possibilité d’aménager leurs horaires de travail. Dans la période, un échange avec son manager suivi d’une confirmation par mail seront suffisants pour valider ces modifications (pas besoin de signer une convention comme le prévoit l’Accord Temps de Travail). Cette disposition est valable aussi bien pour les agents venant sur site que pour ceux en TAD. Selon la Direction, cela ne constitue nullement une modification de l’organisation ou des conditions de travail !!! Cherchez l’erreur ???

Pour l’occupation des bureaux, les open spaces, les salles de réunion, la direction nous indique que la notion “d’un mètre” doit être respectée. Elle rappelle également que hors bureau individuel, le port du masque est obligatoire.
La jauge de 12 personnes maximum est abandonnée. Les mesures se durcissent, les règles s’assouplissent. La direction se serait-elle rendu compte que l’on pouvait adapter des mesures en fonctions de la superficie ?

Concernant les formations, la Direction a défini une liste de formations ‘obligatoires’ ou ‘certifiantes’ qui ne peuvent être annulées, arguant qu’elles sont essentielles. La question est peut-être plutôt de savoir si les conditions sont réunies pour assurer des formations dans de bonnes conditions (comme la restauration à plusieurs, la restauration le soir, le déplacement en transports en commun, les mesures pour assurer les exercices pratiques, les conditions d’aménagement des salles pour la partie théorique, les lieux d’hébergement …). Nous avons de nombreux retours d’agents qui s’inquiètent des conditions dans lesquelles ces formations se déroulent. Certains nous demandent même comment ils peuvent refuser d’y participer. La Direction a probablement eu les mêmes retours mais a sans doute préféré les ignorer.

Les Unités Opérationnelles Nationales (UON), en tant qu’entités mixtes sont concernées par les textes en vigueur à GRDF et à Enedis. Les textes prévoient notamment qu’une Délégation Spéciale composée des membres des deux CSE-C se réunisse pour fixer les dispositions conjointes applicables dans ces unités. La Direction réinterprète une nouvelle fois les textes et nous informe que, pour les UON, les mesures ont été partagées avec ENEDIS, sans que nous y soyons associés. Là aussi, pour la Direction tout est normal…

Vous l’aurez compris, au regard des éléments que nous venons de relater, nous ne pouvions pas assurer pleinement la mission qui nous est confiée.

En applications de textes de loi qui prévalent dans toutes entreprises et donc à GRDF, les membres CGT ont proposé aux élus du CSE-C une résolution qui précise que, face aux réponses incomplètes de la Direction mais aussi face aux applications qui peuvent être faites de la note de cadrage en région, nous n’étions pas en capacité d’émettre un avis.

Nous avons également demandé que les CSE-E soient consultés pour avis sur les documents qui leur seront présentés sur le sujet en souhaitant qu’ils obtiennent des réponses précises sur l’organisation projetée en région.

Cette résolution a été adoptée à la majorité des membres.

Majorité mais pas unanimité, car certains membres (ceux qui ne sont pas à quelques euros prêt) ont estimé que la Direction avait rempli l’ensemble de ses prérogatives et que tout était réuni pour mettre en œuvre la note de cadrage. Ils ont donc voté contre la résolution.

Normalement, dans le respect que nous devons avoir les uns envers les autres et après une résolution adoptée à la majorité des membres, l’étape suivante aurait dû être l’information et la consultation en région. Mais à notre grande surprise, après la sollicitation du président, les élus qui ont voté contre la résolution ont tout de même souhaité émettre un avis. Les autres, dont nous faisons partie, n’ont pas pris part au vote et ont maintenu leur position exprimée dans la résolution. Nous avons mis en avant les raisons pour lesquelles, juridiquement, la Direction ne pouvait pas procéder à une consultation en l’état.

Nous vous informons donc qu’un avis favorable a été rendu par le CSE-C.

Les élus qui ont rendu un avis positif sur le dossier ont même félicité la direction. En élus responsables, ils ont tout de même émis quelques réserves et ont prévenu qu’ils resteraient attentifs. Chapeau bas…

Leur caution donne un chèque en blanc aux employeurs sur l’organisation de l’entreprise. Ce simulacre de démocratie engage la responsabilité de celles et ceux qui accompagnent la Direction dans la mise en place de mesures approximatives qui pourraient avoir de lourdes conséquences sur la santé et la sécurité des salariés dans ces circonstances si particulières.

Nous vous invitons à vous rapprocher de vos élus et syndicats CGT de proximité pour vous informer et porter à leur connaissance tous les dysfonctionnements qui vous mettraient dans une situation délicate. Vous pouvez compter sur nous pour intervenir rapidement.

Ne subissez pas, informez-vous, réagissez et faites-vous entendre en interpellant vos élus et syndicats CGT de proximité.

Déclaration liminaire lue à l'ouverture de séance

Téléchargez la déclaration liminaire

Monsieur Le Président,

 

Service Public en période de crise

L’heure est grave, le pouvoir profite de la crise pour réformer à tout va, supprimer des droits fondamentaux et n’entend pas la misère sociale ni la détresse présente partout en France dans les Entreprises de Service Public qui pourtant doivent être au côté de l’ensemble des citoyens afin de continuer à assurer l’ensemble des leurs missions et ainsi maintenir notre pays debout.

Les services de santé, malgré leurs nombreuses alertes, se retrouvent encore dans une situation plus que critique, mais, de courageux travailleurs sont toujours là pour faire face à cette pandémie. Et croyez-vous que le gouvernement ferait le nécessaire pour répondre à minima à leurs revendications qui sont plus que légitimes, après plusieurs années de gel de salaires, de réductions d’effectifs, de suppressions de services, et pire encore. Non, ils ne veulent pas l’admettre mais toutes ces années de réformes sont la cause de problématiques de soins et la résultante d’une diminution très marquée de la capacité d’accueil dans les hôpitaux. Et oui, faire de la productivité sur des services essentiels à la vie, sur des services en charge de la sécurité des personnes et des biens se paye un jour, mais ce ne sont jamais les décideurs qui souffrent des conséquences, ce sont bien les travailleurs, et plus largement les peuples qui subissent ces politiques néo-libérales destructrices.

 

GRDF payera les pots cassés

Et certainement que GRDF en payera aussi un jour les pots cassés, mais vous ne serez certainement plus là pour nous expliquer la reconnaissance de vos erreurs sur les positions prises comme vos prédécesseurs. Les responsables et dirigeants passent mais les salariés restent, et subissent vos stratégies qui n’ont qu’un seul intérêt celui de la rentabilité pour le profit d’une infime minorité au détriment de l’intérêt général.

Mais les agents commencent à se poser des questions, et à beaucoup d’endroits, un peu partout en France, l’application des décisions locales ne respecte aucun cadre national. Cela commence à se faire ressentir, d’autant plus que seulement d’infimes miettes sont laissées à la grande majorité des salariés.

Mais ne vous en faites pas, quand l’ensemble des agents se rendront vraiment compte des volumes financiers qui sont discutés pour les remontées de dividendes à l’actionnariat, bientôt, ils prendront conscience du mépris que vous avez pour eux, et du peu de considération que la direction de GRDF porte sur les missions essentielles qu’ils assurent.

Dans le “We love Gaz” du 29 octobre 2020 au matin, notre Directeur Général Edouard SAUVAGE a, à plusieurs reprises, parle d’agents du Service Public, acteurs du Service Public. Il a précisé que : « collectivement nous étions une référence » et que nous « étions tous soudés ».

Alors, à quand une reconnaissance à la hauteur de l’investissement quotidien des gazières, gaziers et puisque nous sommes collectivement une référence soudée ? A quand la solidarité du partage des richesses de l’entreprise créées par les seuls agents de GRDF ?

 

4-nov 16:16, fin de l’égalité Femme/Homme

En ce lendemain du 4 novembre, que penser, aussi de la considération faite aux femmes dans les entreprises ? C’est en effet hier, à 16h16, que l’égalité femmes-hommes tant prônée dans notre pays a, comme tous les ans, perdu son sens. Des disparités de traitements salariaux subsistent aussi dans notre entreprise. À quand une égalité professionnelle digne de ce nom.

 

Conflit Social à Sud-Est

Avant de terminer, nous vous donnons des informations sur la situation du conflit social à Sud-Est au cas où vous ne les auriez pas. Les collègues de la région PACA sont toujours en conflit sur les revendications suivantes :

  • Refus des fusions des AI sur PACA EST et OUEST
  • Prime COVID à parts égales
  • Arrêt du projet CLAMADIEU

Plusieurs cahiers revendicatifs ont été remis à la Direction Régionale notamment sur Avignon, Cannes, Nice, Aix et Marseille.

 

La délégation CGT au CSE C de GRDF apporte tout son soutien dans la lutte que mènent actuellement les collègues sur PACA et vous demande, Monsieur Le Président, de faire le nécessaire pour que les revendications de nos collègues soient entendues.

Pour finir, Monsieur Le Président, dans un contexte si particulier de crise sanitaire, la CGT croit qu’il est plus que vital d’avoir des entreprises nationalisées au seul service de l’intérêt général, c’est pourquoi Monsieur Le Président :

Vive les services publics de l’énergie nationalisés !

 

À Paris,

Le 5 novembre 2020

Point 1 Déclaration sur le cadrage nationale

Téléchargez la déclaration sur le cadrage national

Monsieur le Président,

Le CSE-C réuni ce jour a à l’ordre du jour la validation d’une note de cadrage relative à la mise en œuvre du protocole nationale pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de COVID 19.

Pourtant à l’instar du précédent confinement dans le document présenté, on constate que certains métiers prévus en TAD ne le sont plus.

Pourtant le gouvernement le rappelle à travers sa ministre du Travail Elisabeth Borne que le télétravail doit être « la règle » et non une option pour les entreprises.

Ce protocole doit être respecté car, sinon, on entre dans la violation de l’obligation de sécurité de l’employeur qui lui doit mettre en place toutes les mesures pour protéger ses salariés. Ce qui a été confirmée par le Conseil d’Etat le 19 octobre dernier. L’employeur s’expose ainsi à des sanctions civiles voire pénales.

Doit-on aller vers l’inspection du travail pour se faire entendre et garantir un niveau de protection des agents ?

À Paris,
Le 5 novembre 2020

Résolution CGT sur la restauration méridienne

Téléchargez la résolution CGT sur la restauration méridienne

Les membres du CSE-Central considèrent que la question de la pause méridienne n’est pas de savoir si les agents ouvrent bien droit à telle ou telle indemnité de repas, de panier ou de cantine. Pour les représentants du personnel, la question est celle de reconstitution de la force de travail, de manger et de prendre le temps de manger. Alors que les salariés, qu’ils soient affectés à la réalisation de chantiers, sur sites ou en travail à distance (TAD), la question de la reconstitution de leur force de travail se pose pour chacun d’entre eux. Bien entendu le repas, le Statut tout comme nos usages, entendent qu’il s’agit d’une entrée, un plat chaud, un dessert, une boisson et un café.

Pour les agents affectés à la réalisation de « chantiers »
Ils méritent qu’on accepte le préalable que même sans la crise sanitaire, leur métier est suffisamment « pénible » et , qu’à ce titre, la totalité de ces agents bénéficient d’une reconnaissance de la pénibilité portée au maximum statutaire. D’accepter alors, que les mesures gouvernementales prises face à la pandémie : l’application des gestes « barrière », la prise de travail directement sur le lieu du chantier ; augmentent la pénibilité qu’ils subissent. S’ajoute l’impossibilité de se restaurer et de prendre le temps de se restaurer. Les restaurants et brasseries sont fermés !

Alors comment font-ils ? Il serait temps d’y penser et de prendre en considération que leur activité est encore plus pénible.

Les membres du CSE demandent qu’une indemnité de repas soit versée automatiquement à tous les salariés qui commencent leur journée de travail sur chantier. Les restaurants sont fermés, mais ils survivent grâce aux ventes à emporter ou aux livraisons. Le Président de la République et même le Premier Ministre, demandent aux citoyens de les soutenir. Alors pourquoi les dirigeants de GRDF ne l’entendent pas ?

Pour les agents affectés sur site
Si la cantine est ouverte, les agents ont donc la possibilité de reconstituer leur force de travail. Cependant, une cantine restée ouverte pose la question des salariés qui la font fonctionner. Eux voient leurs conditions de travail dégradées et ils méritent à la fois des mesures d’allègement et de reconnaissance. S’ajoute aussi, que les coûts de préparation et de service augmentent. En effet, du fait de l’importante diminution du nombre de rationnaires, les coûts dits « fixes » pèsent davantage sur le prix de revient. Les membres demandent que la participation employeur augmente en proportion, ainsi de l’augmenter de 50%.

Si la cantine est fermée de verser automatiquement aux agents une indemnité de « cantine » et si les conditions entraîneraient un dépassement de la durée de la pause méridienne, que le dépassement soit décompté comme temps de travail.

Pour les salariés travaillant à distance (TAD)
Les représentants du personnel ont une autre approche que celle de la Direction. Pour nous le travail à distance, n’est pas le travail à domicile, mais que le domicile est devenu à la fois leur lieu de travail et leur poste de travail.

A propos du lieu de travail, se pose la question de la pause méridienne et de la responsabilité de l’employeur de mettre à disposition les moyens qui permettent aux agents de reconstituer leur force de travail. Nous pensons injuste de ne laisser aux agents que la possibilité de confectionner eux-mêmes leur repas, ce qui revient à leur procurer une dépense supplémentaire en lieu et place de ce que l’employeur prend à sa charge « habituellement ». Nous pensons que le refus de délivrer une indemnité aux agents en TAD à GRDF, ce qui a été confirmé lors de différents débats dans les instances, est contraire à l’article L 1222-9 du code du travail qui stipule que : « Le télétravailleur a les mêmes droits que le salarié qui exécute son travail dans les locaux de l’entreprise.

Ainsi, nous demandons, qu’une indemnité de cantine soit versée automatiquement à tous les agents affectés au travail à distance. Elle doit être augmentée au vu des frais de livraison des repas dans la période.

De plus, nous évoquions que le domicile intégrait maintenant le poste de travail. Nous demandons que les conditions de travail soient améliorées par l’équipement d’écrans et de fauteuils, en versant au salariés un droit à remboursement de l’ordre de 1 000€… Somme qui pourrait paraître importante, mais qui est bien inférieure aux sommes que la Direction n’a pas dépensées pour assurer notamment la prise en charge de la restauration méridienne pour les agents en TAD.

En effet, les membres du CSE-Central de GRDF estiment que le coût des mesures RH liés à la crise COVID-19 est bien inférieure aux économies fonctionnelles réalisées sur la période.

Ainsi, l’ensemble des demandes formulées par la présente résolution sont financées par les économies réalisées depuis le début de la pandémie.

Les membres affirment que réaliser des profits en profitant de la crise, n’est pas éthique.

Vote : Adoptée à la majorité
Pour :                                             15 (13 CGT – 2 FO)
Abstention :                                  –
Contre :                                         8 (CFE-CGC)
Ne prend pas part au vote :       2 (CFDT)


À Paris,
Le 5 novembre 2020

Résolution CGT sur le cadrage national vis-à-vis de la crise sanitaire

Téléchargez la résolution CGT sur le cadrage national vis-à-vis de la crise sanitaire

Nous tenons à vous rappeler le sens de la résolution qui a été mise aux votes, et surtout le contexte que la direction a généré, en voulant reproduire la situation dans laquelle nous nous sommes retrouvés lors de la première vague de cette pandémie.

Nous avons estimé que cette note devait définir certaines règles qui ne pouvaient donner toute latitude à une application différente selon les régions. Nous sommes conscients que certaines spécificités doivent être discutées et décidées par les Chefs d’établissement en fonction de leurs activités, mais après en avoir débattu, discuté dans les IRP y afférentes.

Mais vous n’apprenez pas des leçons et expériences précédentes en laissant la plus grande latitude d’adaptation pour chacune de vos mesures aux régions et de fait en donnant aux Chefs d’établissement le pouvoir de décider de mesures différentes selon les directions locales. Aujourd’hui vous laissez la décision d’application et d’adaptation des mesures aux directions locales.

Lors de la commission de la CSSCT-C pourtant nous vous avons alerté, mais vous ne prenez pas en compte nos remarques et alertes.

Le fonctionnement du CSE-C de GRDF ne peut aujourd’hui assurer correctement ses missions, et surtout de la manière dont vont souhaitez qu’elle s’applique.

Article L2316-1

« Le comité social et économique central d’entreprise exerce les attributions qui concernent la marche générale de l’entreprise et qui excèdent les limites des pouvoirs des chefs d’établissement.

Il est seul consulté sur :

1° Les projets décidés au niveau de l’entreprise qui ne comportent pas de mesures d’adaptation spécifiques à un ou plusieurs établissements. Dans ce cas, son avis accompagné des documents relatifs au projet est transmis, par tout moyen, aux comités sociaux et économiques d’établissement ;

2° Les projets et consultations récurrents décidés au niveau de l’entreprise lorsque leurs éventuelles mesures de mise en œuvre, qui feront ultérieurement l’objet d’une consultation spécifique au niveau approprié, ne sont pas encore définies .

Les mesures d’adaptation communes à plusieurs établissements des projets prévus au 4° de l’article 2312-8. »

De fait votre note de cadrage ne propose aucune mesure précise et prévoit clairement la pleine autonomie des chefs d’établissement dans la possibilité d’adaptation aux spécificités de leur établissement. Ces mesures prises par les Chefs d’établissement devront donc être soumises préalablement à leur adoption pour avis dans les CSE de régions comme le prévoit l’Article L2316-20

« Le comité social et économique d’établissement a les mêmes attributions que le comité social et économique d’entreprise, dans la limite des pouvoirs confiés au chef de cet établissement.

Le comité social et économique d’établissement est consulté sur les mesures d’adaptation des décisions arrêtées au niveau de l’entreprise spécifiques à l’établissement et qui relèvent de la compétence du chef de cet établissement. »

Nous avons voulu dans notre démarche éviter toute complexité d’application et mesure d’ajustement donnant un cadre strict mais simple à appliquer. Le reste, les mesures spécifiques, aurait pu être discutées en région.

Nous vous demandons à la suite de cette consultation des IRP en région, et comme le prévoit la résolution votée en séance du 30 octobre 2020, de nous présenter régulièrement, un point non exhaustif des mesures mises en place pour assurer le suivi de la note de cadrage de GRDF et son application et ses adaptations en région.

Soyez conscient que face à votre démarche, dans chaque région, les élus du personnel s’ils l’estiment nécessaire, et surtout sur des positions de non-application et de non-respect des mesures et la transposition des consignes gouvernementales, pourront saisir les juridictions compétentes et service de contrôle afin de faire respecter les mesures sanitaires qui doivent permettre la préservation de la santé physique et mentale de l’ensemble des agents, de salariés des entreprises prestataires et de leurs familles.

Nous ne pouvons assumer la responsabilité de donner un avis sur des mesures non précises, et renvoyons les débat et avis en CSE-E de régions comme le prévoient les textes en vigueur cités ci-dessus. Nous ne participerons donc pas au vote et vous laisserons seule prendre la décision de cadrage qui aujourd’hui ne nous permet pas d’émettre un avis cohérent.

Cette déclaration ne vaut pour un avis. Le CSE Central demande instamment que les IRP compétentes en région soient pleinement informées et consultées sur les mesures qu’envisagent les Chefs d’établissement dans le cadre de la déclinaison, la mise en œuvre et l’adaptation à leur établissement du cadre annoncé, et qu’un retour nous soit fait dans le suivi de ces mesures de protection des salariés face au COVID 19 dans l’entreprise.

Vote : Adoptée à la majorité
Pour :                                             17 (13 CGT – 2 FO – 2 CFDT)
Abstention :                                  –
Contre :                                         8 (CFE-CGC)


À Paris,
Le 5 novembre 2020