MISE EN PLACE DU NOUVEAU CSE-C

Membres du bureau du CSE-Central :
Secrétaire : M. DUTEL Thomas (CGT)
Secrétaire Adjoint : M. RENARD Yann (CGT)
Trésorier : M. SCHEERLINCK Frédéric (CGT)

Représentant du CSE-C au Conseil d’Administration de GRDF :
Représentant : M. DUTEL Thomas (CGT)

Membres CGT des commissions :
CSSCT : M. Olivier PIRIOU
Emploi Formation : Mme BRIERE Cassandre
Situations Comparées : Mme KERLAU Nadège
Logement : M. SANTO Patrick
Économique : Mme CAZIER Virginie
Moyens : M. LECOSSOIS Arnaud

Téléchargez la déclaration liminaire CSE-C GRDF n°1

Monsieur le président,

Nous sommes réunis ce jour pour achever la casse des Institutions Représentatives du Personnel, CE, DP, CHSCT et CCE que les ordonnances Macron ont dilapidés. Cette réforme, nous nous y sommes opposés et nous l’avons combattu même si le résultat du scrutin du 14 novembre dernier a maintenu la CGT comme première organisation syndicale à GRDF.

À ce titre, la CGT tient à remercier l’ensemble des salariés d’ENEDIS et de GRDF qui nous ont à nouveau fait confiance. Ce résultat nous réconforte sur le travail accompli sur la dernière mandature dans l’intérêt des salariés, de l’entreprise et du service public.

Combattu ai-je dit, car nous avions bien compris que la finalité de cette imposture était bien de mettre à mal la CGT dans les entreprises. À ENEDIS, la Direction est arrivée à son terme ; détrôner la CGT !!! Et cela avec la complicité d’une alliance historique CFDT-FO, dans une période où très peu de choses les unissent pourtant. Preuve en est que dans la vraie vie on se doit d’être méfiant de tous.

À GRDF, l’accord de mise en place va dans le même sens que dans la « maison d’en face » avec cette grande place laissée au paritarisme, donnant droit à ceux qui ne représentent rien de jouer dans la cour des grands.

Trêve de remords. La vie est ainsi faite et la délégation CGT au CSE-C, avec ses élus dans les CSE-E, s’adapteront pour faire la démonstration sur cette nouvelle mandature, que c’est avec une CGT revendicative et force de proposition que nous pourrons améliorer le quotidien des salariés.

La Direction Générale n’aura pas perdu de temps pour fixer le cap. Nous savions bien que cette année 2019 qui a suivi la mise en œuvre de PER, elle n’était pas restée inerte.

La nouvelle ère qui débute va être source de réorganisation, avec toujours le même intérêt : l’actionnaire en réduisant les coûts sur les OPEX.

L’ATRD6 est enfin là, et déjà, le tableau est noirci, car vous voulez laisser croire que les seuls perdants seraient les salariés alors que le premier reproche fait à GRDF, c’est le gavage de la maison-mère. Preuve en est, sur le semblant de négociations sur les mesures salariales 2020, vous faites porter déjà le chapeau aux salariés. Pourtant de l’argent il y en a. Sur ces 3 dernières années, en ne respectant pas vos engagements auprès de la CRE, sur l’augmentation du SNB, c’est 70 millions d’euros que vous avez pris de la main des salariés pour offrir aux actionnaires.

Vous pourrez vous justifier que l’augmentation du SNB n’est pas à la main de la Direction, mais on sait tous que les NAO auraient pu permettre de respecter ce point-là. Pour la CGT, cette perte de pouvoir d’achat doit être renflouée dès cette année et c’est pour cela que nous avons demandé 200€, convertible en NR et pour tous.

Vous savez féliciter les agents pour leur travail et leur investissement au quotidien, vous savez faire appel aux agents dans le cadre de grande opération de sécurité, mais vous ne savez toujours pas les récompenser par des salaires dignes de leur travail. La CGT saura être présente partout en région pour surveiller, analyser les propositions d’avancements concrétisées pour le mois mars prochain dans les différentes CSP.

2019 aura été une année record en termes de versement aux actionnaires du CAC40 (dont ENGIE fait partie) avec 60 milliards d’euros… Cette obsession que vous avez pour le fric a des répercussions sur notre modèle social à la française. Car oui, vous mentez à vos salariés pour détruire notre modèle social au motif qu’il n’y aurait plus d’argent pour garantir les prestations sociales aux citoyens alors que votre seule logique, en fait, réside toujours et encore toujours, à donner plus aux plus riches.

Le combat sur la réforme des retraites contre le gouvernement a commencé il y a plus de 45 jours. Bien que la Direction se fasse porte-parole du gouvernement, en diffusant une vidéo de ce projet destructeur réalisé par Élisabeth Borne sur les réseaux d’entreprise, bien que cela soit interdit par la loi, les agents ne sont pas dupes et mènent le combat partout sur l’hexagone….

Dans ce combat injuste, nous condamnons la position dogmatique de certaines organisations syndicales, à la botte du gouvernement, et toujours prêtes à soutenir ses projets au détriment de salariés alors qu’elles sont censées défendre leurs intérêts contre toute régression sociale. Cessons avec ce leurre de l’âge pivot puisque dans la logique ultralibérale, il n’y aura pas d’âge d’équilibre, la retraite ce sera 67 ans avec ses 1000€ pour tous, nous l’avons bien compris !

Nul ne peut démontrer aujourd’hui que le régime par répartition actuel n’est pas viable, puisqu’il l’est ! Il suffirait d’y affecter quelques ressources supplémentaires, et sur ce point la CGT fait de nombreuses propositions comme la création d’emplois, un réajustement salarial pour les femmes mettant fin à cette discrimination.
Mais le gouvernement refuse de les écouter et de les entendre !
Son seul objectif est de contenir le financement alloué aux retraites à son niveau actuel pour créer l’effondrement du niveau de pensions – compte tenu de l’augmentation du nombre de retraités – et inciter à la capitalisation.

Pour les IEG, une seule certitude quant aux conséquences de cette réforme : celle d’un système à deux niveaux qui mettrait en opposition les jeunes et les plus anciens, ceux qui ont des primes et ceux qui n’en ont pas …
Un système qui finalement nous entraînerait très rapidement vers la perte de pans entiers du statut !

C’est un Recul social sans précédent proposé par le gouvernement que nos employeurs cautionnent : pour les jeunes, pour les femmes dont les carrières connaissent souvent des interruptions, pour ceux qui ont poursuivi des études supérieures et rentrent plus tard sur le marché du travail …

Le gouvernement refuse de répondre aux questions essentielles (notamment sur le niveau des pensions). Il élude toutes propositions alternatives sur le financement du système en bloquant les ressources à 14% du PIB, sans dialogue et sans débat sur la société que nous voulons demain …

Et surtout il prépare la mise à disposition de cette manne financière pour ceux à qui elle échappe aujourd’hui : banques, assurances, et géants de la finance ou fonds de pension comme BlackRock, dont le patron de la branche française, J.F CIRELLI – que nous connaissons bien dans les IEG – vient d’être élevé au grade d’Officier de la Légion d’honneur !