Les comptes rendus

CCE GRDF du 17 mai 2018

17/05/2018

Les gaziers et électriciens mobilisés sur leurs propres revendications autour de l’emploi, des salaires, des garanties collectives, du service public, de la suppression de la CSG

Voir le compte rendu au format pdf

Présentation pour information du Projet Evolution des Régions (PER) GRDF 2019s’inscrivant dans le cadre du processus d’information consultation obligatoire (pour information)

GRDF : ENCORE UNE REFORME !!!

La mise en place d’EOAI à peine terminée, GRDF lance une nouvelle réforme de grande ampleur : PER 2019 (Projet d’Evolution des Régions )!Sous couvert de l’adaptation de GRDF aux nouvelles régions administratives et autres évolutions législatives (Loi NOTRe), LOI relative à la Transition Energétique pour la Croissance Verte,… la direction propose de passer de 8 mailles DR et DCT à 6 mailles et non 13 (12 + la Corse), comme le nombre de régions administratives, avec l’objectif d’atteindre un niveau de 30% de gaz renouvelable dans la consommation finale dès 2030…Cette réorganisation se résume par la disparition de 2 DR et 2 DCT (MED & ACL) et la recomposition des autres régions.

Encore un grand bouleversement pour un grand nombre d’agents qui, déjà, ne se retrouvent plus dans les organisations actuelles de l’entreprise!!!Comme d’habitude, les directions affirment, haut et fort, que cette « évolution d’organisation sera globalement sans impact sur les activités, ni les sites de travail des salariés…Mais déjà, après une lecture attentive du dossier, il apparait un grand nombre de mutualisations d’activités qui impacteront de nombreux salariés et engendreront, dans un premier temps, la suppression d’une soixantaine de postes (fonctions managériales et fonctions supports essentiellement, mais également en BEX, MSG,….), ainsi que la disparition de plusieurs sites. Et ce n’est que le début !!

Concernant l’impact financier, si le dossier fait état d’un coût global d’environ 12 millions d’€ en OPEX, le principal budget (SI = 7M€) n’est que trop peu détaillé… !Malgré plusieurs bilatérales et plus de deux heures et demie de débats argumentés par des dizaines de questions, essentiellement exposées par la CGT, de trop nombreuses zones d’ombres subsistent sur ce dossier « structurant » !Une homogénéisation des pratiques et des activités à réaliser devra être conduite pour l’ensemble des régions, que ce soit dans les APPI, MOAR branchements, Agence Ingénierie , AI (Changement de Direction, de méthode de management, de niveau de rigueur…) tout en respectant, de partout, le PRESCRIT !Si certaines zones devront faire l’objet d’attentions particulières lors du passage de ce dossier dans les différents CE (ZEPIG des communes de BRESSUIRE, d’ARLES, les BEX de Mulhouse, Metz, Bourgogne, Poitou-Charentes, Auvergne Limousin) et le département de la Creuse, les élus CGT exigent que les dossiers qui seront constitués pour passage dans les IRP idoines aient tous la même architecture et constitution en termes de qualité et de quantité (cartographies détaillées des sites et régions concernées, communes, emplois, effectifs et activités concernés, différentes solutions proposées,…

Les IRP eux-mêmes, (CE, DP, CHSCT, DS) seront également impactés par cette réorganisation d’ampleur. Même si la direction affirme ne rien vouloir modifier sur les droits des élus des différents périmètres, entre la mise en place de leur réorganisation et les prochaines élections de représentativité, la vigilance devra être de mise. Pour cela, un comité de suivi devra être mis en place.Ce dossier doit recueillir l’avis du CCE le 30 Mai prochain. En attendant, vos élus CGT se tiennent à disposition via les syndicats territoriaux afin de répondre à l’ensemble des interrogations que les salariés pourraient être amenés à se poser…

 

Projet de Décision Unilatérale Congés de Fin de Carrière dans le cadre del’évolution des métiers supports et logistiques du Service Commun (pour avis)

LE CFC n’est pas un progrès social !

Avec la réorganisation des USR et ses charrettes d’externalisation d’activités et fermetures de sites, c’est au tour du Congé de Fin de Carrière de faire son retour.

Malgré que ce véritable plan social soit à la seule et unique discrétion de la Direction de GRDF à travers une DUE, cette dernière a souhaité recueillir l’avis de l’organisme sur ce « dispositif temporaire de congés de fin carrière ».Sans détailler les différentes mesures proposées, on peut, dès à présent, douter de leur pleine réussite. Sur 84 agents concernés, environ 30 « pourraient être concernés »…, cela donne immédiatement la teneur de l’intérêt que portent les salariés à ce plan même si nous ne saurions les blâmer d’être désireux de quitter l’entreprise dans une période actuelle d’incertitudes sur l’avenir du secteur de l’énergie et des services publics en général, mais surtout, au regard du manque de perspectives qui sont données aux salariés ainsi que de la dégradation des relations sociales à GRDF et de l’absence de reconnaissance en rapport avec leur investissement. Chacun aura le loisir de consulter ce dossier…

Pour la CGT, ce pseudo « plan de reconversion et de départs volontaires » n’est ni plus, ni moins qu’un véritable plan social. La CGT refuse les suppressions d’emplois programmées, dénonce le détournement d’argent de son objet par l’entreprise sur le dos des usagers et exige que les engagements pris soient tenus, dans tous les domaines. De plus, l’utilisation du CPC va accroître les difficultés de travail au sein des collectifs et deviendra une source de risques psychosociaux et de mal être au ceux qui vont continuer ( non remplacement des partants). Les mesures proposées dans ce dossier sont, pour nous, un non-sens et vont à l’encontre de la transmission des compétences et des savoirs !

REX sur l’expérimentation Epod

REX de la sortie de PICTREL

La CGT constate que la phase d’expérimentation sur l’AI/APPI de Nice est trop courte au regard des anomalies
remontées, qui de plus, n’ont pas encore toutes fait l’objet d’un correctif à date du REX.

La CGT constate que la densité des tournées nuit aux conditions de travail et à l’autonomie des techniciens. De
plus la gestion de la pause méridienne n’est pas toujours respectée. (Temps de pause inférieur à celui prévu, trajets nécessaires pour se rendre du lieu de la dernièreintervention au lieu de restauration…).

Pour ces raisons, nous réaffirmons que les outils de mobilité sont une aide et ne doivent pas se substituer à
l’humain qui doit disposer de l’autonomie nécessaire à l’exercice de son activité.

Concernant la formation, nous attirons votre attention sur le fait qu’elle sera animée par des référents qui n’ont pas nécessairement reçu de formation pédagogique pour transmettre leurs savoirs et connaissances.
Lors du CCE du 15 mars, la CGT s’est étonnée qu’une majorité d’externes soient en appui au pilotage de l’équipe
du programme EPOD au regard des enjeux stratégiques pour GRDF.

Déclaration liminaire

Déclaration pdf

Ce CCE se tient dans une période de climat social extrêmement tendu. La lutte des cheminots rythme l’actualité sociale de ce printemps. Mais ils ne sont pas les seuls à battre le pavé. D’autres salariés, du privé, du public, des gaziers et électriciens, des usagers des services publics, des salariés d’air France, du commerce, des retraités, des jeunes lycéens et étudiants, dans les familles, se mobilisent aussi dans cette période autour du refus de la société que le Pdt Macron et son gouvernement nous proposent.

Ils sont aussi mobilisés sur leurs propres revendications autour de l’emploi, des salaires, des garanties collectives, du service public, de la suppression de la CSG, de l’accès à l’université…Ces luttes, nombreuses dans les entreprises, démontrent un fort mécontentement parmi la population et une prise de conscience qui se généralise sur les effets désastreux de la politique du gouvernement au service du patronat.

Dans nos entreprises aussi, pas un jour ne se passe sans qu’un service ou une unité ne dépose son propre cahier revendicatif.Depuis le début de la mobilisation, partout, dans le calme et la détermination, les jalons ont été posés pour poursuivre et amplifier partout les mobilisations, à partir des entreprises, professions et des cahiers revendicatifs locaux. Pour le moment, gouvernement et employeurs restent sourds aux légitimes revendications portées par les salariés, les retraités et les étudiants.Leur seule réponse est la violence ou le discours que nous entendons en boucle sur la quasi-totalité des médias : il faut réformer ou moderniser sous peine de … Une rengaine mainte fois répétée par tous les gouvernements qui se sont succédé depuis plus de 30 ans.Rappelons que les bénéfices du CAC 40 ont continués à progresser en 2017 (+ 21,6%) et se montent à 94 milliards d’euros de dividendes accaparés par les actionnaires.A GRDF, c’est : Pour la direction et les actionnaires :

– Augmentation de 1,8 millions d’€ pour les 10 plus gros salaires

– Augmentation du versement des dividendes et Remontée du Cice à l’actionnaire,…Et pour les salariés :

– Aumône misérable pour le SNB

– Intéressement réduit de 20 %

– Réduction drastique du nombre de NR

– éléments déclaratifs pour les impôts 2017 erronés,…

et, cerise sur le gâteau, DIMINUTION de la participation GRDF…liée principalement à une erreur de calcul des directions qui ne dit mot sur le sujet et n’assume pas ses erreur : Quel exemple envers les Agents ?…Et pour couronner le tout, cette même direction décide la mise en place d’un véritable plan social à travers un CFC dans le cadre de l’évolution des métiers supports et logistique du Service Commun.

Les Directions font clairement le choix de la rétribution à vers l’actionnaire au détriment de la juste rémunération des créateurs de richesses, les salariés, comme vient justement de la pointer le rapport « Oxfam » qui réaffirme que la France est le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires ! (Entre 2009 et 2016 : 67.4% aux actionnaires, 27.3% réinvesti dans l’entreprise et 5.3% en PRIME pour les salariés !!!)

Pour exemple, GDF SUEZ puis ENGIE a ainsi gratifié ses actionnaires de 27,6 milliards d’euros au moment où elle n’engrangeait « que 8,4 milliards ». Les dividendes représentent, à eux seuls, 329 % de ses profits.

Les salariés et les citoyens ne sont pas dupes : les différentes réformes se font au gré du capital mais au mépris de 99% de la population !

Pour la CGT, un pays sans industrie est un pays sans avenir. Or, notre industrie est dans un état préoccupant.
Les gouvernements successifs n’ont pas fait les bons choix en la matière. Ils ont laissé les grands groupes dicter leur loi, guidée, le plus souvent, par les seuls intérêts financiers à court terme de leurs actionnaires et la rapacité de leurs dirigeants. Ces choix se sont révélés incompatibles avec les besoins à long terme de l’industrie, et conduit à l’affaiblissement de notre tissu industriel. Cela s’est traduit par un manque d’investissement dans la recherche, dans l’appareil productif, dans la formation, une remise en cause du sens et de la finalité du travail, une stagnation des salaires, conduisant à la baisse des emplois qualifiés et pérennes et à la démotivation des Salariés. Aujourd’hui, nous n’avons même plus de ministère de l’Industrie ni même de Secrétaire d’Etat… ! Quant au Ministre du travail, il s’agit d’une ancienne DRH lorsque dans certains Pays d’Amérique Latine, par exemple, celui-ci est un ancien syndicaliste…Alors comment croire pouvoir compter sur un gouvernement comme celui-ci pour relancer ou proposer des projets industriels dont le Pays a besoin !?

La FNME CGT a initiée une grande campagne de communication et d’information sur le « Service Public de l’énergie du gaz et de l’électricité » en direction des salariés, des usagers et des élus. Complémentaire à l’initiative lancée par les CCE, cette campagne porte sur La notion de service public en termes de Droits fondamentaux, d’Intérêt général, de Démocratie, d’Égalité et de développement économique, social et environnemental, afin d’apporter des éléments de compréhension dans la complémentarité entre service public de l’énergie et pôle public de l’énergie.

Nous sommes à la croisée des chemins. L’industrie doit, certes, se transformer, mais sans renier l’existant. Elle n’est pas réductible à la logique financière et ne l’est pas plus à la seule innovation. La « nation start-up » n’est qu’une chimère.

Le travail est au coeur des mutations technologiques en cours et cet aspect est trop souvent obéré. C’est pourquoi, lors du dernier Conseil Economique Social et Environnemental, la CGT a soutenu les préconisations de l’avis sur la formation pour l’élévation des qualifications de tous, la recherche et l’innovation, le dialogue social en France et en Europe. La création d’une programmation pluriannuelle de l’industrie et la mise en place d’une agence nationale pour une nouvelle culture industrielle nous semblent particulièrement importantes.
La transformation de notre système productif doit permettre de profiter des opportunités ouvertes par les nouvelles technologies et prendre en compte les défis environnementaux et les aspirations des salariés et des citoyens.Or, en faisant un rapide parallèle avec GRDF et les négociations sur la GPEC, par exemple, il y a loin « de la coupe aux lèvres ». En effet et ce, malgré la période très perturbée, la CGT s’est attachée à participer autant que faire se peut à l’ensemble des travaux en cours sur TOUS les dossiers. Mais force est de constater, pour ne pas dire « déplorer » que la direction de GRDF et ses représentants font preuve de déloyauté et de manque de respect envers les négociateurs au regard de l’opacité des éléments transmis et/ou refusés ! Absence de volonté de négocier sur les parcours professionnels, Fortes réticences à communiquer les éléments GPEC dans les CE, Contestation devant les tribunaux sur les consultations légales en CE,…En résumé, la direction se réfugie derrière les éléments communiqués à travers la BDES,………pour ne pas communiquer plus !!! Tout comme pour l’accord Travail A Distance, c’est la « moins disance » qui est de mise. Et lorsque les représentants du personnel se font force de proposition ou posent les questions qui dérangent, c’est : « circuler, y a rien à voir ! » Est-ce là le « nouveau dialogue social »…!???

Face à ces attitudes que nous pourrions qualifier de « méprisante » sur certains dossiers, la CGT s’est vue dans l’obligation d’écrire au Directeur Général afin de solliciter les éléments de réponses attendu….Cette période voit également une recrudescence de conseils de discipline dans bon nombre d’unité et souvent pour de futiles artifices. Pire, fleurissent ici et là des « ruptures conventionnelles » en dehors de toutes règles Statutaires et sans aucun passage dans les CSP idoines… Dans cette période chargée d’histoire, si le meilleur moyen de fêter Mai 68 est d’être dans l’action, au coeur des mobilisations sociales, la CGT fait le pari de la convergence des luttes.

Nous ne sommes pas tous des cheminots, mais notre dénominateur commun est que nous avons tous des revendications à porter dans nos entreprises et établissements. Les mauvais coups pleuvent sur l’ensemble du monde salarié et pas seulement sur les cheminots. Alors, cohérence, convergence et unité syndicale la plus large possible, voilà à quoi la CGT appelle les citoyens de ce pays durant cette période pour faire aboutir nos légitimes revendications. Enfin et pour terminer, un appel à méditer pour nos directions des IEG, si méprisantes envers leurs représentants du personnel :

Le 22 Mai, les Fédérations Nationales des Mines et de l’Energie CGT, CFE-CGC Energies et FNEM-FO appellent, ensemble, les salariés des Industries Electriques & Gazières à se mobiliser pour la défense de l’avenir du Service Public de l’électricité et du gaz et par la grève, à participer aux mobilisations et initiatives diverses

Déclaration CGT et avis sur le Projet de Décision Unilatérale Congés de Fin de Carrière

Déclaration pdf

Mesures d’accompagnement du plan social de GRDF

1er volet concernant les USR, les Fonctions Centrales et les métiers du domaine tertiaire des DR
La Direction de GRDF nous présente pour information un pour avis un « dispositif temporaire de congés fin carrière ».

Nous n’allons pas assommer les salariés en reprenant votre charabia sur les enjeux du projet : chacun aura le loisir de consulter votre dossier puisque la CGT mettra ce chef d’oeuvre de novlangue en ligne sur son site internet.

Votre propos consiste à éviter de nommer clairement les choses. Nous choisissons au contraire d’appeler un chat un chat : il s’agit d’un plan de reconversion et de départs volontaires accompagné d’un plan social.
Ce dossier confirme toutes les informations données par la CGT sur les orientations du groupe ENGIE et ses conséquences.

Nos dirigeants cherchent à masquer leurs intentions, en particulier vis-à-vis des collectivités locales.
Las, les faits sont têtus : GRDF est bien obligé de mettre en place des mesures pour accompagner sa politique d’économies tous azimuts et virer du monde « le plus en douceur possible ». Mais un plan social « soft », c’est quand même et avant tout un plan social.

Le premier volet de ce plan vise donc les USR, les fonctions centrales et plus généralement tous les métiers tertiaires.

On voit bien que l’ampleur de vos intentions en terme, de volumes de baisse des effectifs, couplée à l’obligation d’intégration de salariés d’ENGIE, rend impossible une décroissance progressive des effectifs liée aux non remplacements des départs en retraite.

Chaque salarié concerné va donc devoir se débrouiller pour trouver une nouvelle activité. Et cela dans une entreprise qui n’a de cesse de supprimer des emplois. C’est la principale limite des reconversions que vous proposez.

C’est la raison de la mise en place de mesures de reconversions et de départs volontaires, mais aussi l’explication de votre opacité dans le cadre de différentes négociations en cours comme par exemple la « GPEC et Mobilité ».
On comprend mieux dans ce contexte l’instrumentalisation de ce dernier pour en faire un outil des mobilités forcées.

Sans détailler les différentes mesures que vous proposez, on peut dès à présent douter de leur réussite : par exemple, dans le domaine de la formation, comment notre service formation pourra-t-il répondre présent avec des budgets en baisses ?

Ou alors cela se fera au détriment des autres actions de formation. Déjà qu’il n’y avait plus grand chose en dehors du réglementaire…

Evidemment, ce dossier ne nous agrée pas : c’est une décision unilatérale de nos dirigeants, prise sans aucune concertation ni écoute de la CGT, dans la droite ligne des orientations stratégiques, du projet de réorganisation des USR et de PER 2019 mais pas que…

Ce type de mesures est une première depuis la période de casse de la distribution des années 2000…Et pas la dernière selon toute probabilité si on vous laisse continuer : le domaine technique est dans le viseur. Ce n’est pas glorieux pour ceux qui portent une telle politique.

La CGT refuse d’être partie prenante de la mise en oeuvre d’un tel plan social, tout simplement parce qu’aucune raison économique sérieuse n’oblige à une telle politique.

Nous l’avons déjà démontré : GRDF dispose des moyens financiers pour tenir ses engagements sur l’emploi (entre autres) et détourne de son objet l’argent octroyé par le Tarif sur le dos des usagers dans un seul but : faire du cash, du cash et encore du cash…Même si cela doit conduire à la baisse de la qualité du service rendu, à l’abandon progressif des zones rurales, et in fine mener à la ruine de l’entreprise

Quant aux justifications apportées par nos dirigeants, elles restent tellement variées et tellement factices qu’elles sont une insulte à l’intelligence des salariés de GRDF.

La CGT refuse les suppressions d’emplois programmées, dénonce le détournement d’argent de son objet par l’entreprise sur le dos des usagers et exige que les engagements pris soient tenus, dans tous les domaines.
Les mesures proposées dans votre dossier, sur les départs anticipés, sont pour nous un non sens. C’est y compris dangereux : qu’on ne vienne après cela nous parler de transmission des compétences par exemple !

La CGT exige le retour à un vrai projet industriel permettant de garantir les intérêts du Distributeur, de ses salariés et des usagers.

Voilà pour notre appréciation globale de ce dossier, conséquence d’un projet que nous combattons de toutes nos forces et que nous entendons bien contrarier avec l’appui du personnel.

Pour autant, nous n’entendons pas juger ce que feront individuellement les salariés : il appartiendra à chaque personne potentiellement concernée de se déterminer en fonction de sa situation personnelle.

Nous attirons néanmoins l’attention des candidats au départ en « congés de fin de carrière ». Un engagement de prendre sa retraite à la date d’ouverture des droits est demandé pour en bénéficier. Par conséquent, il sera impossible de revenir en arrière, par exemple en cas de difficultés familiales et/ou financières.

Nous ne saurions blâmer les salariés désireux de quitter l’entreprise dans la période actuelle d’incertitudes sur l’avenir du secteur de l’énergie et des services publics en général, …mais surtout au regard du manque de perspectives que vous leur donnez, de la dégradation des relations sociales à GRDF et au vu de l’absence de reconnaissance en rapport avec leur investissement.

Pire, aujourd’hui, vous les pousser dehors, faisant même entendre dès la première phrase de votre dossier qu’ils ne créent aucune valeur et sont par le fait des inutiles.

Cela marque une nouvelle fois toute la considération que portent nos dirigeants aux salariés de l’entreprise.
Mais c’est finalement très cohérent avec votre seul objectif aujourd’hui…faire du cash sans se préoccuper de l’avenir de l’entreprise et de ses salariés au-delà de 2021.

Nous vous rappelons quand même qu’avant de créer de la valeur, les salariés de GRDF doivent remplir des missions de service public, et qu’au regard de cet objectif nous serions tentés nous aussi de faire une liste de nuisibles…Mais elle serait bien différente de la votre.

C’est pour l’ensemble de ces motifs que la CGT dénonce votre politique et tous vos artifices, et porte un avis négatif sur votre dossier.

Déclaration CGT CCE GRDF sur le REX EPOD

Déclaration pdf

La CGT constate que la phase d’expérimentation sur l’AI/APPI de Nice est trop courte au regard des anomalies remontées, qui de plus, n’ont pas encore toutes fait l’objet d’un correctif à date du REX.

La CGT constate que la densité des tournées nuit aux conditions de travail et à l’autonomie des techniciens. De plus la gestion de la pause méridienne n’est pas toujours respectée. (Temps de pause inférieur à celui prévu, trajets nécessaires pour se rendre du lieu de la dernière intervention au lieu de restauration…).

Pour ces raisons, nous réaffirmons que les outils de mobilité sont une aide et ne doivent pas se substituer à l’humain qui doit disposer de l’autonomie nécessaire à l’exercice de son activité.

Concernant la formation, nous attirons votre attention sur le fait qu’elle sera animée par des référents qui n’ont pas nécessairement reçu de formation pédagogique pour transmettre leurs savoirs et connaissances.
Lors du CCE du 15 mars, la CGT s’est étonnée qu’une majorité d’externes soient en appui au pilotage de l’équipe du programme EPOD au regard des enjeux stratégiques pour GRDF.