Les comptes rendus

CCE GRDF du 15 mars 2018

15/03/2018

Maintenance des réseaux…l’heure n’est plus aux REX mais à l’action !

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Bilan Maintenance - pour information

Nous avons rappelé que le bilan de maintenance a été présenté pour la première fois en CCE en mai 2016 à l’initiative de la seule CGT, sur les résultats de 2014-2015. Les informations avaient été difficiles à obtenir mais nous avions finalement abouti à un dialogue de qualité selon les propos de la Direction à l’époque.

Lors de cette séance du CCE, nous n’avons pas pu en dire autant !!! La rétention d’information était flagrante et même si des réponses ont été apportées en séance, d’autres nécessitent un travail de recherche que nous devrons suivre. Nous avons pointé du doigt par exemple la disparition de certaines données sur le nombre d’anomalies remontées où plus aucune comparaison entre DR n’est possible ainsi que l’absence de volume d’ouvrages à l’inventaire.

Nous avons dénoncé cette attitude déloyale de la direction vis-à-vis des représentants du personnel et nous la soupçonnons de vouloir alléger le débat, les questions et surtout les réponses : raté, 4 heures de débat où le Président était fatigué ! Dur, dur, pour les Dirigeants mais leur rémunération fait passer tout cela !

Nous avons beaucoup insisté sur l’utilisation de GMAO mobile en alertant comme il y a deux ans sur l’impérative nécessité d’utiliser le compte GAIA comme sur CII, pour accéder à l’application avec la tablette. Aujourd’hui, c’est encore et toujours un mot de passe générique de type GMAO ou « test » avec n’importe quel nom. Rares sont ceux qui ont créé leur propre mot de passe, ce qui, pour certaines hiérarchies, convient tout à fait… !!!

Qu’est-ce qui empêche la Direction de le faire ? Le manque de rigueur l’arrangerait-elle dans ce domaine ? Pas de rigueur = pas de remontées d’anomalies = pas de traitement (appelé « tas de sable ») = pas de moyens supplémentaires = pas d’embauches = responsabilités reportées sur les agents…Tout bénef pour la direction de GRDF.

Là, on a senti que ça piquait un peu et ils ont entendu la commande. Effectivement, si on veut que cette activité soit bien maîtrisée, il faut que la traçabilité soit incontestable, c’est même une demande forte des Directeurs en région. Les problèmes de sécurité informatique invoqués par la Direction pour se justifier ne tiennent pas debout. Quand on ne veut pas comprendre …

En cas d’incident grave sur un ouvrage, même si l’encadrement local peut parfois soutenir ses équipes, cela ne pèsera pas lourd face à la Direction en cas d’absence d’enregistrement d’une anomalie dans la GMAO. Elle mettra en cause le professionnalisme de l’Agent pour limiter au maximum la responsabilité de GRDF. Il faut que chacun soit très vigilant et s’astreigne à remonter toutes les défaillances possibles, y compris sur une simple absence de bouchon en amont et aval d’un compteur déposé. Nous pensons que de nombreuses anomalies sont traitées sur place mais non tracées en GMAO, c’est regrettable.

En revanche le nombre global d’anomalies remontées toutes Décisions de Maintenance confondues est en baisse entre 2016 et 2017, ce qui n’a pas permis de réduire le nombre d’anomalies restant à traiter (tas de sable). Ce stock est en augmentation passant de 40 000 en 2015 à presque 50 000 en 2016.

C’est un point qui est inquiétant et qui nécessite une mobilisation financière supplémentaire et des moyens humains en adéquation. Nous sommes en particulier intervenus sur la notion d’accès impossible sur des parties d’ouvrages collectifs catégorisés en R3 (Recommandé sans délais), qui pour la CGT est une faute. Ce problème d’accès pouvant masquer une anomalie de type P1 (Prescrit 1 mois) comme une pénétration non bouchée (risque accumulation gaz plus sensible).

Nous constatons une baisse du coût de maintenance global alors que dans le même temps, les coûts d’incidents augmentent. Nous sommes spécifiquement intervenus sur les gros problèmes de fiabilité des régulateurs B6 qui représentent la majorité de la hausse des incidents : certains d’entre eux sont installés dans les habitations (détente intérieure) avec un risque d’accumulation important et soudain en cas de déchirure de membrane, surtout si l’évent n’est pas raccordé ou est bouché. Cela s’apparente aux conséquences des cassures de fonte (important et soudain). La Direction, sans doute pas très rassurée, cherche quand même à limiter les coûts en priorisant le remplacement uniquement en cas de défaut d’évent (pas raccordé).

Pourquoi toujours tendre vers le moins-disant sur le matériel, notamment sur ces détendeurs ? Dorénavant nous avons sur les bras quantités de ces équipements défaillants (des centaines de milliers) en exploitation, augmentant de fait le risque gaz.

Pourquoi nos fournisseurs ont-ils su produire du matériel de qualité et plus maintenant ?
Pour la CGT, la Direction de GRDF est la seule responsable puisqu’elle ne regarde que l’aspect financier au détriment de la fiabilité et argumente même que ces matériels sont aux normes européennes.
Sur le terrain, les agents en arrivent à regretter de déposer des vieux détendeurs plus fiables que les nouveaux… !
Nous invitons les membres de CE à s’emparer de ces sujets pour obtenir des informations sur les « tas de sable » (anomalies).

En rapportant les 83,3 Millions d’euros de dépenses pour la maintenance (préventif + correctif) de 2017 aux 738 Millions d’euros « d’argent de poche » offerts aux actionnaires, nous comprenons la réelle mission de la Business Unit GRDF. L’intérêt général est encore une fois sacrifié sur l’autel de la finance !

Le Président du CCE, malgré toutes les réponses apportées par les porteurs du dossier (Christian Buffet et Philippe Ardoin) est parti fâché suite à notre analyse qui reste très critique, nous assurant par ailleurs que les éléments de réponses seraient versés prochainement dans la BDES… !

Vos élus CGT resteront attentifs et vigilants quant à ses « engagements » !

Point d’étape sur le projet Ingénierie en réseau - pour information

La Direction nous a présenté en 2012 ce projet IER, suite à une enquête auprès des agents concernés. Ce document n’a que peu évolué depuis notre dernière rencontre d’octobre 2017 et il reste, à ce jour, encore beaucoup de questions sans réponses…

Après 3 années d’expérimentation, le renouvellement des outils est toujours en réflexion… Les seuls éléments déjà présentés lors du CCE de Septembre 2016 portaient essentiellement sur une répartition de la reconnaissance, qui faisait suite à un cahier revendicatif des Chargés d’Affaires…

La période d’expérimentation et de reconnaissance s’étalant du 01/01/2015 au 31/12/2017, l’ensemble des ADP devraient, à ce jour, être tous distribués…!!! Alors que SO et MED sont dans les objectifs……Quid des autres régions !?

D’autre part, le « turn over » important décrit dans le dossier, avec un « éclairage à fin août 2016 », appelait de nouvelles perspectives d’évolution de carrières qui devaient permettre de fidéliser la population des chargés d’affaires, ce que nous ne retrouvons pas dans le dossier présenté… !

Quant à la partie « Coûts » et notamment l’incitation financière de la CRE, l’employeur nous informe d’une notion de « bonus/malus » de 9 Millions d’Euros, en fonction de l’évolution des dossiers…Nous comprenons mieux l’empressement des directions de développer et déployer cette nouvelle solution SI afin de ne pas être amputée de cette rondelette participation…

Concernant l’outil « TRAVODOC », si l’employeur nous assure avoir corrigé les dysfonctionnements récurrents survenus jusqu’alors, le déploiement du nouveau SI « SIROCCO », en remplacement de quatre applications (IEP, OMER, OASICE et OSR) est, quant à lui, loin d’être totalement opérationnel …

Nous nous trouvons une fois de plus, en face d’un dossier ne comportant que peu d’éléments et ne permettant pas aux représentants du personnel de se faire une idée claire de l’avancement d’un sujet oh combien important, puisqu’il impacte l’ensemble de la « Chaîne Conception Construction » gazière…!

Aussi, et avant le déploiement en biseau prévu au sein de chaque région concernant le lot « Raccordement Marchés d’Affaires », les élus CGT demandent un retour concernant les « pilotes CENTRE, OUEST et IDF pour la version « Affaires Sécurité Industrielle », ainsi que pour les « Raccordements Marchés Grands Publics » sur les régions MED et SO.

Au regard de la disparité des régions dans l’appréhension et le déploiement de ce nouvel outil, les élus CGT émettent les plus grandes craintes alors qu’un seul CE s’est vu présenter ce sujet !
Il semblerait que sur ce dossier aussi, il est très difficile d’avoir des éléments chiffrés, même si la direction nous renvoie, une fois encore, à la Base de Données Economiques et Sociales (BDES) afin de prendre connaissance des éléments de réponse qui seront apportés aux nombreuses questions abordées en séance,…

 

Expérimentation Epod (évolution Post-Disco) - pour information

En préambule, nous avons rappelé que la direction n’a pas tenu ses engagements de la bilatérale au périmètre national du 26 septembre 2017 et du Comité d’établissement DR/DCT GRDF-MED du 19 janvier 2018, réunions lors desquelles la CGT avait demandé à la direction de joindre un glossaire complet. Pas de trace de celui-ci.

Nous déplorons que l’évolution et les différentes transformations voulues par nos dirigeants, la séparation des activités de production, transport, fourniture et distribution de l’énergie, amènent le Système d’Information à un tournant historique. Même si nous comprenons la nécessité de certaines mutations technologiques, la lecture du document démontre que c’est la notion économique et financière qui prime. Ce dossier permet à la direction de gravir un étage supplémentaire dans le démixtage des activités. Les projets structurants de l’entreprise, passés, présents ou futurs accroissent les velléités de nos dirigeants dans le démantèlement du service commun, orientations contre lesquelles la CGT s’est toujours opposée et continuera à le faire.

Les gains générés par ces nouveaux projets ne profitent malheureusement pas aux agents mais restent une manne financière supplémentaire pour des actionnaires de plus en plus avides.

La digitalisation et l’industrialisation des processus augmentent la productivité au détriment des conditions de travail.

Pour la CGT, la perte d’autonomie, la mise en place d’indicateurs de suivi de la performance ne permettent pas l’épanouissement dans le travail et peuvent même aller à l’encontre de certaines règles de sécurité.

Avec ces évolutions, le suivi des activités d’intervention en temps réel renforcera le contrôle au détriment de l’émancipation par le travail. L’outil doit être une aide mais en aucun cas ne doit se substituer à l’humain. La question qui fâche est posée : la direction nationale affirme que les agents ne seront pas géo localisés… !

La formation de l’ensemble des utilisateurs à EPOD n’est pas abordée dans le dossier. Cela est d’autant plus inquiétant que les APPI, AI entre autres, sont dans un contexte de changements stratégiques concomitants, majeurs et très récents. Les agents n’ont pas encore eu le temps de s’approprier les transformations. Dans ce contexte, l’ajout répété d’évolutions technologiques risque de mettre les agents et les organisations en difficulté. La direction indique que même si la technologie change, les interfaces utilisateurs évolueront peu. Néanmoins des formations seront proposées si tel était le besoin.

Après avoir dénoncé l’absence totale d’éléments économiques dans ce dossier structurant aux yeux de la direction, celle-ci nous répond que les coûts de construction, de fonctionnement et de maintenance nous seront communiqués ultérieurement,…à travers la Base de Données Economiques et Sociales (BDES) !!!

Pour terminer, alors qu’EPOD est qualifiée d’activité stratégique et doit amener une réelle valeur ajoutée offerte par le nouveau SI aux 5 000 utilisateurs concernés, nous constatons que l’équipe de développement, avec seulement 12 agents au statut IEG, est constituée pour les 2/3, de prestataires externes.

Nous déplorons que des activités sensibles soient confiées en grande partie à l’externe, la direction justifiant ce choix d’organisation en se retranchant derrière des difficultés à trouver les personnes ayant les compétences recherchées… ! Ce qui est important au regard de la direction est de garder le pilotage des activités stratégiques.

La CGT s’inscrit en faux et considère ces choix purement financiers et économiques ! Nos entreprises disposent d’outils adaptés pour anticiper l’arrivée des nouvelles technologies et permettre l’acquisition des compétences attendues par des agents statutaires.

La démarche de la direction s’explique par sa seule volonté d’externalisation des activités

Déclaration liminaire

Déclaration pdf

En conclusion de notre intervention lors de la séance de Janvier, nous avions réaffirmé la nécessité absolue et la pertinence de proposer aux salariés d’agir massivement, afin d’exiger le juste retour du fruit de leur travail, sans quoi, la météo économique et sociale risquait fort de se dégrader davantage…Or, nous voici donc en Mars, mois par essence propice aux giboulées,…

Mardi 13, ce sont les hydrauliciens qui ont donné le ton, au Parlement Européen et sur les sites de production où, médias, régions administratives et groupes politiques ont pris la mesure de ce qui se passe dans le Pays concernant l’avenir des concessions hydrauliques et la défense du Service Public de l’électricité. Lorsque l’on sait ce qui attend GRDF sur les renouvellements de concessions, gageons que ce mouvement et ceux à venir amèneront nos grands dirigeants à réfléchir à deux fois avant de prendre des décisions contraires aux intérêts des usagers et des salariés du Service Public !

Ce 14 mars, à l’initiative de la CGT, une mobilisation nationale était organisée dans les Industries Electriques et Gazières pour gagner sur le cahier revendicatif national de branche. Mise sous tutelle des manifestants présents et autres grévistes partout dans le Pays, la réunion de la Commission Paritaire de Branche qui devait traiter de la question des moyens bénévoles, a abouti à un semblant de compromis …

La situation mérite plus que de la simple préoccupation, alors que les Contrats d’Objectifs de Gestion (COG) des régimes de santé des mineurs ou des électriciens et gaziers (CAMIEG) ne sont toujours pas signés pour 2018, la Ministre de la santé voulant supprimer des emplois et réduire l’offre de soins aux bénéficiaires que nous sommes !!!

Aujourd’hui, 15 mars, à l’appel de la CGT et de 8 autres organisations syndicales de retraités, est organisée une journée nationale de mobilisation pour les pensions de retraite, mais pas que. Selon le gouvernement, il s’agit d’un « effort pour les jeunes générations »… Les retraités n’ont pas attendu le Président Macron pour faire preuve de solidarité et cette nouvelle baisse de leur pouvoir d’achat réduira d’autant l’aide qu’ils apportent, déjà, aux jeunes générations, ce qui est loin d’être le cas de tout le monde…

La pension du retraité n’est pas une allocation sociale ni une variable d’ajustement mais bien un droit, acquis par le travail !!!

En parallèle, le gouvernement laisse entendre que la réforme des régimes de retraite serait sur la table des discussions. Qui dit modernisation à la sauce patronale, dit régression des droits et affaiblissement de notre salaire différé qu’est la retraite.

C’est donc avec une légitimité pleinement fondée que les retraités, dont les agents en inactivité de service et veuves de nos entreprises, ainsi que des actifs sont dans l’action ce 15 Mars, afin d’exiger de ce gouvernement, une plus juste répartition des richesses !

Alors qu’en France, les 39 milliardaires ont vu leur fortune grimper de 21 % au cours de la seule année 2017, atteignant au total, 245 milliards d’euros, le CAC 40, lui, a progressé de 9,26 % cette même année, bien loin de la progression des salaires et des pensions.

La direction du groupe Engie elle, vient d’annoncer des résultats en augmentation, en particulier un Ebitda (résultat brut) en hausse « organique » de plus de 5%.

Or, une des causes de la décroissance est bien évidemment l’hémorragie financière due aux dividendes. Le taux de distribution d’Engie dépasse largement celui des autres entreprises. En 9 ans, de 2008 à 2016, ce sont 39 milliards d’euros qui ont été versés par les entreprises du Groupe pour un résultat net cumulé de 13,5 milliards. Cette année, au dernier moment, la direction a fait voter au Conseil d’Administration un dividende supplémentaire pour les actionnaires, sans doute pour « fêter » ses « bons » résultats. La CGT a fait connaitre son opposition. Les salariés ont eu droit, eux, à une austérité supplémentaire avec un durcissement du plan Lean pour 2018.

Oui, d’autres choix budgétaires sont possibles…mais pas sur le modèle de nos entreprises où les salariés vont pouvoir mesurer qu’avec l’intéressement, aussi, l’impact sur leur pouvoir d’achat 2018 sera négatif. Après les 700 NR qui ont été enlevés aux salariés pour 2018, voilà une nouvelle économie d’environ 6,5 millions d’euros que va empocher GRDF, soit l’équivalent de 4 200 NR que les agents n’auront pas non plus.

Une nouvelle illustration de la guerre que mènent nos dirigeants contre les salariés !

Comme cela était prévisible, le critère commun « sécurité » – mais pas que – rejeté dès l’origine par la CGT, n’est pas atteint et explique seul l’atteinte des objectifs de l’intéressement à seulement 80%. La CGT dénonce une fois de plus l’instrumentalisation de cette question par les Directions.

Pour beaucoup d’entre nous, donc, l’année 2018 sera charnière. Que ce soit dans la mise en oeuvre de la loi « Macron II » ou dans l’évolution des secteurs industriels des mines et de l’énergie, les mois à venir seront cruciaux. La déclinaison de la loi travail « Macron II » dans nos branches et secteurs professionnels et ses impacts dans nos entreprises seront soumis à négociations.

Déjà, les directions annoncent des suppressions d’emplois. A ENEDIS, ce ne sont pas moins de 2 000 qui seront supprimés d’ici 2020 ! Et pour les autres entreprises, s’il est difficile de préciser un nombre, celles-ci sont traversées par des plans sociaux comme à STORENGY, des plans de départs volontaires à la retraite comme à ENGIE ou bien avant chez AREVA, des congés fins de carrière comme à EDF, etc.

Alors que les politiques libérales font partout la démonstration de leur inefficacité, le Gouvernement Français lance une vaste offensive contre les Services Publics. L’énergie et le transport ferroviaire sont particulièrement visés.

Dans le ferroviaire :
Le Gouvernement s’apprête à mettre la SNCF en concurrence dans le transport de voyageurs et à liquider le transport de marchandises qui s’est effondré, (toutes entreprises confondues), depuis que la concurrence s’applique dans cette activité…

Le rapport « SPINETTA » publié le 15 février dernier confirme que la concurrence coûtera plus chère à l’usager et aux collectivités locales, qu’elle conduira à fermer des dizaines de lignes pourtant indispensables aux territoires et pourrait provoquer de nombreux dysfonctionnements.

Malgré cela, le Gouvernement veut passer en force…tout en préconisant, entre autres, la fin du statut des Cheminots !!!

La CGT exige au contraire que les enjeux sociaux et environnementaux soient au coeur de la politique publique.
Dans l’énergie :
Pris entre une Europe qui veut faire passer sa 4ème directive pour imposer un mix énergétique axé essentiellement sur les énergies renouvelables et dérèglementer encore plus le secteur énergétique et, un gouvernement français focalisé sur la mise en oeuvre de sa loi de transition énergétique pour la croissance verte, les emplois des agents des Industries Electriques et Gazières sont directement menacés ! Conséquences des réorganisations des entreprises et des choix des politiques libérales entrainant de facto des plans sociaux, des suppressions des plateaux téléphoniques, l’ouverture à la concurrence des barrages hydroélectriques, des fermetures de sites de production d’électricité charbon, nucléaire… En clair, une véritable gabegie organisée par le pouvoir capitalistique.

Cette situation amène la CGT à prendre toute sa place dans le débat sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie pour faire entendre une autre voix et porter une politique énergétique d’avenir qui prévoit, entre autres, la structuration de chaque filière énergétique.

Pour cela, la FNME-CGT exige que soit réalisé et publié le bilan de la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz qui a détruit 70 ans de Service Public assurant la réponse aux besoins.

L’énergie, ce n’est pas une marchandise, c’est un droit pour tous les usagers. Plus qu’un slogan, c’est une réalité pour des millions d’usagers avec qui, la CGT entend mener la bataille pour gagner un nouveau Service Public de l’électricité et du gaz attaché à un Statut National de l’énergéticien pour l’ensemble des travailleurs du secteur.
Que ce soit la 4ème Directive Européenne, la loi transition énergétique, la programmation pluriannuelle de l’énergie ou la transformation des entreprises, tout converge au remodelage en profondeur de nos secteurs industriels en 2018.

Parce qu’il est indispensable de renforcer les services publics, de leur donner les moyens de fonctionner correctement, de les démocratiser et d’en élargir le champ d’intervention pour mieux faire face aux attentes de la population, la CGT, avec d’autres organisations syndicales, appelle à une journée nationale de manifestations et d’actions le 22 mars prochain, pour l’avenir du service public (Fonction publique, SNCF et Energie), pour l’avenir des entreprises et des industries, pour l’avenir des emplois, pour l’avenir des droits statutaires et règlementaires.

Enfin, concernant le projet de réorganisation des DR-DCT de GRDF, dénommé « PER 2019 », vous nous aviez annoncé, Mr le Président et avec une certaine autorité, lors de la séance de la Délégation Spéciale du 15 février dernier, que ce dossier serait présenté, pour information, lors du CCE de GRDF de Mars et ce, malgré notre opposition et surtout, sans échange préalable avec le Secrétaire de l’organisme, au mépris total du code du travail qui prévoit un ODJ établi conjointement ! Or, les faits sont tenaces !

En effet, les bilatérales et autres rencontres informelles entre la direction et la CGT ont fini par démontrer que ce dossier était loin d’être abouti et que de nombreux cadrages restaient encore à faire dans certaines DR notamment sur :
–  l’impact à l’externe,
–  les relations avec les autorités concédantes,
–  les raisons d’un tel projet,
–  les périmètres de certaines DIEM (Directions Ingénieries Exploitation Maintenance) qui évoluent,
–  le coût du projet,
–  la phase de transition des IRP, etc.

Face aux arguments de la CGT, vous avez été obligé de revenir sur votre décision et reporter l’information et consultation du CCE de GRDF en mai 2018 afin de donner plus de temps à la finalisation de ce dossier.
Si la CGT et ses élus peuvent se féliciter d’avoir vu aboutir leurs légitimes demandes argumentées, il n’en demeure pas moins que ce dossier dit « chapeau », pour reprendre une expression qui vous est chère, devra comporter d’autres éléments que ceux actuellement contenus dans ce dossier.

Aussi, avant de choisir un chapeau, encore faut-il s’assurer que la tête qui devra le porter rentre bien dedans….. !!!

Déclaration sur le Bilan Maintenance 2016-2017

Déclaration pdf

Nous souhaitons rappeler que le bilan de maintenance a été présenté pour la première fois en mai 2016 sur les résultats de 2014-2015. Les informations avaient été difficiles à obtenir mais nous étions finalement arrivés à aboutir à un dialogue de qualité selon vos propos.

Aujourd’hui on ne peut pas en dire autant…la rétention d’information est flagrante. La CGT pointe du doigt par exemple la disparition de certaines données sur les anomalies remontées où plus aucune comparaison entre DR ou entre ouvrages n’est possible ou l’absence de compte rendu sur les postes de livraison clients et l’absence de volume d’ouvrages à l’inventaire.

Votre attitude est déloyale vis-à-vis des représentants du personnel. Vous souhaitez toujours un travail sérieux mais avec vous, c’est compliqué…

L’aspect Formation est complètement occulté. Faut-il rappeler que le quantitatif est une chose, le qualitatif en est une autre, bien différente ?

GLOBALEMENT :
On observe une stabilisation de la maintenance réalisée par nos gaziers a contrario de celle faite par des prestataires. Certaines données nous apparaissent manquantes telles que pour les robinets ou les postes réseau. Une valeur disparait complètement entre 2016 et 2017, il s’agit des DPCD. Nous n’avons plus aucune visibilité sur les différences de remontées d’anomalies entre les « meilleures » et les moins « performantes » DR ni sur la proportionnalité entre chaque type d’éléments concernés…Ces composantes ont tout bonnement été supprimées dans les documents transmis entre 2016 et 2018…. Nous continuons de penser que toutes les DR ne font pas le même effort quant à la promotion des remontées d’anomalies, la rigueur dans la traçabilité.

En cas d’incident grave sur un ouvrage, même si l’encadrement local peut parfois soutenir ses équipes, cela ne pèsera pas lourd face à la Direction en cas d’absence d’enregistrement d’une anomalie dans la GMAO. Elle mettra en cause le professionnalisme de l’Agent pour limiter au maximum celle de GRDF. Nous l’avions dit il y a deux ans, nous le répétons aujourd’hui. Même si cela déplaît à certains, il faut que chacun soit très vigilant et s’astreigne à remonter toutes les défaillances possibles pour limiter sa responsabilité en cas de non traitement, y compris sur une simple absence de bouchon en amont et aval d’un compteur déposé, réalisé en Maintenance Corrective Optimisée ou pas. Nous pensons que de nombreuses anomalies sont traitées sur place mais non tracées en GMAO.

Nous vous avions déjà alerté, il y a deux ans, sur l’impérative nécessité d’utiliser le compte GAIA comme pour CII pour accéder à GMAO mobilité, aujourd’hui c’est encore et toujours un mot de passe générique GMAO ou Test avec n’importe quel nom… même celui de l’assistante du service qui n’a rien à faire là-dedans. Rares sont ceux qui ont créé leur propre mot de passe !!!

Qu’est-ce qui vous empêche de le faire ? Le manque de rigueur vous arrangerait-il ? Pas de rigueur = pas de remontées d’anomalies = pas de traitements = pas de moyens supplémentaires = pas d’embauches = responsabilités reportées sur les agents…Tout bénef pour la direction de GRDF.

En revanche le nombre global d’anomalies remontées toutes Décisions de Maintenance confondues est en baisse entre 2016 et 2017, ce qui n’a pas permis de baisser le nombre d’anomalies restant à traiter. Ce stock est en augmentation passant de 40 000 en 2015 à presque 50 000 en 2016. C’est un point qui est inquiétant et qui nécessite une mobilisation financière supplémentaire et des moyens humain en adéquation.

Nous constatons une baisse du coût de maintenance quand, dans le même temps, les coûts d’incidents augmentent. Si l’organisation de la maintenance préventive prévoyait le remplacement des détendeurs connus défaillants, la courbe s’inverserait et, au-delà de modifier les chiffres, cela changerait la philosophie : «prévenir plutôt que d’attendre l’incident avec les risques associés (baisse ou excès de pression, rupture de membrane, etc.) ».

Pourquoi toujours tendre vers le moins-disant sur le matériel, notamment sur les détendeurs ? Dorénavant nous avons sur les bras quantités de ces équipements défaillants en exploitation augmentant de fait le risque gaz, en particulier lorsqu’ils sont installés en habitations.

Pourquoi nos fournisseurs ont-ils su produire du matériel de qualité et plus maintenant ? Pour nous le responsable ne peut être que la Direction de GRDF qui ne regarde que la finance et pas la fiabilité.

Sur le terrain, les agents en arrivent à regretter de déposer des vieux détendeurs plus fiables que les nouveaux.
En rapportant les 83,3 Millions d’euros de dépenses pour la maintenance de 2017 aux 738 Millions d’euros d’argent de poche offerts aux actionnaires, la CGT comprend la réelle mission de la Business Unit dont fait partie GRDF.

L’intérêt général est encore une fois sacrifié sur l’autel de la finance !

Déclaration sur l'expérimentation Epod

Déclaration pdf

En préambule la CGT tient à vous rappeler que lors de la bilatérale au périmètre national du 26 septembre 2017 et lors du Comité d’établissement DR/DCT GRDF-MED du 19 janvier 2018, il vous avait été demandé de joindre un glossaire complet afin que les représentants du personnel puissent appréhender le dossier le plus finement possible. Force est de constater que le document présenté contient des éléments explicatifs de contexte mais plusieurs termes restent obscurs pour les élus.

L’évolution et les différentes transformations voulues par nos dirigeants, la séparation des activités de production, transport, fourniture et distribution de l’énergie, ainsi que les évolutions technologiques associées vous amènent à un tournant historique en matière de Système d’Information. Les élus CGT comprennent la nécessité de certaines mutations technologiques, cependant la lecture du document nous démontre, une fois de plus que c’est bien la notion économique et financière qui dicte cette évolution. Les gains ainsi générés ne profiteront pas aux agents mais resteront une manne financière supplémentaire pour des actionnaires de plus en plus gourmands.

Les enjeux financiers de ce dossier sont importants, cependant la lecture du document permet de comprendre qu’ENEDIS décide au périmètre du service commun et GRDF s’adapte. Ce dossier vous permet de gravir un étage supplémentaire dans le démixtage des activités, de la facturation, des marchés mixtes de relève à venir. L’ensemble des projets structurants de l’entreprise qu’ils soient passés, présents ou futurs accroissent les velléités de la direction dans le démantèlement du service commun, points sur lesquels la CGT s’est toujours opposée.

La digitalisation a permis de mettre en place des interfaces telles que PICTREL qui augmente la productivité au détriment des conditions de travail. Pour la CGT, la perte d’autonomie, la mise en place d’indicateurs de suivi de la performance vont à l’encontre des règles élémentaires de sécurité. Le suivi des activités d’intervention en temps réel renforcera le contrôle au détriment de l’émancipation par le travail. L’outil doit être une aide mais ne doit pas se substituer à l’humain.

La formation de l’ensemble des utilisateurs à EPOD n’est pas abordée dans le dossier. C’est d’autant plus inquiétant, que les APPI, AI, entre autres, sont dans un contexte de changements stratégiques concomitants, majeurs et très récents. Les agents n’ont pas encore eu le temps de s’approprier les transformations. Dans ce contexte, l’ajout répété d’évolutions technologiques est un obstacle supplémentaire à l’acquisition des nouvelles compétences attendues.

Dans le chapitre 3.1, le dossier indique 4 enjeux majeurs, dont le financement. La CGT déplore qu’aucun élément économique n’apparaisse dans le dossier.

Pour terminer, alors qu’EPOD est qualifié d’activité stratégique et doit amener une réelle valeur ajoutée offerte par le nouveau SI aux 5 000 utilisateurs concernés, nous constatons que l’équipe de développement est constituée pour les 2/3 d’externes. Nous regrettons que des activités sensibles soient confiées en grande partie à l’externe.