14/09/2017
AUGMENTATION DU SALAIRE NATIONAL DE BASE 2016/2017/2018 = 0 EURO. MONTANT DES 10 PLUS GROSSES RÉMUNÉRATIONS DE GRDF DOUBLÉES EN UN AN SOIT 1,8 MILLION EUROS DE PLUS, CE QUI AURAIT PU FAIRE 150 EUROS PAR AGENT VOS ÉLUS CGT ONT DEMANDE POURQUOI ? RÉPONSE DU DRHT : VOUS NE SAUREZ RIEN DE PLUS, CIRCULEZ, IL N’Y A RIEN A VOIR !!!
Après avoir confirmé sans ambiguïté la qualité du travail réalisé en bilatérale depuis 2005, en vue de présenter un document règlementaire et obligatoire concernant le risque électrique (CPP RE de GRDF), une légère modification, mais pas des moindres a été prises en compte, intégrant l’ensemble des réseaux métalliques (le document ne faisant référence qu’aux réseaux acier).
La délégation CGT au CCE de GRDF a mis l’accent sur notre désaccord bloquant à ce jour (voir déclaration). À savoir l’absence, de texte précis concernant la protection des ouvrages de distribution électricité à proximité d’un espace de travail de salariés GRDF.
Le document présenté se contentant de préciser la présence d’une protection (bâche par exemple) sans indiquer qui avait la charge, de la poser. Le débat lors de la séance a permis au président de s’engager à relancer le ministère de tutelle pour éclaircir cette question.
C’est donc en toute logique suite à une résolution majoritaire (CGT+FO+CFDT, car (abstention de la CFE-CGC) que le président a acté le report de l’avis du CCE, dans l’attente de l’éclairage du ministère de tutelle.
Cette décision de bon sens, va évidemment comme nous le souhaitions dans une démarche de prévention et de protection des salariés de GRDF concernant leurs santé et intégrité physique ainsi qu’une clarification du niveau de responsabilité des uns et des autres en cas d’accident.
Le dossier fait état de la fermeture de 11 structures de C2T actuelles et la suppression de plus de 2/3 des effectifs. Les éléments fournis dans le dossier ne font état que de la saisie des réponses au DT /DICT.
La délégation CGT s’interroge sur la capacité de l’Intelligence artificielle à piéger les 5% de DICT nécessitant une intervention humaine. La seule réponse informatique ne sera pas suffisante.
Pour garantir la sécurité de nos réseaux, des salariés et des tiers, nous demandons que cette réorganisation ne soit pas examinée seulement côté C2T, mais avec l’ensemble des organisations et métiers concernés par la réglementation anti-endommagement en particulier comment va être préparée l’échéance du 1/1/2019.
Cette situation a un effet négatif sur la charge et les conditions de travail des agents et risque d’engendrer une dégradation de l’image sociale de l’entreprise.
La CGT déplore la position de la direction sur le volet social concernant ce dossier. Effectivement, nonobstant les suppressions d’emplois précités, lors de la séance la délégation CGT est arrivée à faire dire au président que l’accord réorganisation de 2010 serait appliqué.
En revanche le contenu des débats nous démontre que les directions locales sont d’ores et déjà en ordre de bataille afin de liquider l’ensemble de ces services. Les directions ont trouvé une solution d’optimisation (hé oui là aussi) en vidant les C2T de leurs postes statutaires par un recours massif à l’intérim.
Il est également nécessaire que les salariés concernés par une réorientation soient au plus vite informés et accompagnés afin de suivre une montée en compétence progressive dans leur futur poste et ce bien en amont de leur bascule.
La CGT note que la direction de GRDF continue malgré nos multiples relances à faire des documents incomplets et difficilement compréhensibles. De plus celle-ci s’autorise aussi le droit de rajouter des éléments complémentaires aux pièces jointes dans la soirée précédant la séance. Peut-être espère-t-elle que les élus en IRP travaillent la nuit ?
Ceci étant dit, la crainte émise l’année dernière par la CGT s’est malheureusement confirmée, l’effectif statutaire 2016 est en baisse (en PG : -1,2 %, en nombre d’agents – 3,9 % soit 600 agents en moins). Cette tendance a été masquée en 2015 par l’intégration des salariés d’Energy Formation et de la DSI. Les embauches de salariés statutaires ont certes augmenté (+ 66), mais sans commune mesure avec les départs, notamment en retraite (+ 188). Nous constatons par ailleurs une hausse des démissions et des licenciements, qui sont certes limités au regard de la taille de l’entreprise, mais qui n’en reste pas moins en augmentation constante depuis plusieurs années.
De plus, nous constatons qu’un nombre croissant de postes demeure vacant suite à des départs faute de candidats sur les bordereaux et de recrutement externe.
Comme l’avait craint la CGT, GRDF compense en partie le manque d’emplois statutaires par un accroissement du recours aux contrats précaires qu’il s’agisse d’alternants ou d’intérimaires.
Le nombre de contrats de professionnalisation est en très forte hausse au cours des dernières années et l’entreprise est loin de les embaucher au terme de leur contrat, alors que les besoins existent. Ceci d’autant plus que les entreprises récupèrent des sommes rondelettes de la part de l’état qui minimise l’engagement financier de GRDF sur ces contrats.
Les élu(e)s CGT du CCE réclament qu’une information complète et détaillée soit expressément dispensée aux agents sur les dispositifs d’aide aux logements. L’analyse des données concernant les rémunérations nous amène à la question suivante : comment expliquer dans ce contexte le doublement des 10 premières rémunérations : + 1,8 million €uros, ce qui aurait pu représenter 150 euros pour chacun des 12 000 agents de l’entreprise ?
À cette question la direction de GRDF s’est braquée et les débats se sont tendus ostensiblement, nous prouvant que ce sujet est tabou dans notre entreprise.
Sur la gestion des Accidents de Travail, des pressions sont faites pour ne pas déclarer l’ensemble des faits en AT ou pour les minorer en accidents bénins : des managers accompagnent les agents à l’hôpital sans le triptyque, des postes sont aménagés sans consultation du médecin du travail, des congés sont posés le jour de l’accident ou encore le salarié est incité à rester chez lui en télétravail sans être déclaré absent…
Vos élu(e)s CGT ont exigé des réponses écrites sur tous les points soulevés au minimum 8 jours avant le CCE du mois de novembre. Pour le bilan logement, l’entreprise nous démontre qu’elle ne joue pas totalement son prétendu rôle social. Les représentants du personnel siégeant dans la Commission d’Information et d’Aide au Logement vont se réunir rapidement afin d’étudier avec la direction les possibilités d’évolution sur ce sujet sensible pour les agents de nos entreprises.
La création de cette association de type loi 1901 (réinvestissement des bénéfices) dont le nom est ORE (Opérateur de Réseaux d’Energie) doit permettre aux adhérents (Enedis, GRDF, GEG, Electricité de Strasbourg, Uneleg, Régaz…) de recevoir les sollicitations des partie prenantes par un seul guichet unique qui transmettra les demandes aux différents gestionnaires de réseaux et assureront en propre la réponse auprès du client. 2 des 8 membres du Conseil d’administration seront de GRDF (3 Enedis).
Les salariés au statut des IEG seront détachés. L’idée est de prendre en main l’utilisation des données « en interne » plutôt que se soit d’autres qui le fassent, comme Google…
Le Big Data (littéralement « grosses données ») n’est pas un fantasme pour auteur de science-fiction. Quoique discrète, c’est une révolution qui a déjà bouleversé l’économie mondiale. Toute cette collecte va permettre de mesurer, classifier, quantifier, faire rentrer des personnes dans des catégories pour mieux les cibler, mais aussi de croiser les informations, déduire, interpréter, prédire et influencer.
Sous couvert d’une loi de transition énergétique qui se voudrait baisser les consommations et la production de gaz et électricité aux bénéfices des usagers, n’est au final utilisé qu’à des fins commerciales pour engranger encore plus de profits qui iront comme d’habitude dans les poches des actionnaires.
Dans une précipitation et un manque d’informations flagrant des IRP, puisque c’est la CGT qui a informé la Direction de GRDF de ce dossier passé en CCE d’Enedis en avril 2017, la Direction nous présente une nouvelle organisation avec des conséquences financière sans beaucoup de précision sur le budget de fonctionnement, la participation de GRDF annuelle et la mise de fond de départ.
Nous sommes informés le 14 Septembre pour une mise en place de la structure le 15 Septembre. Autant de questions que la délégation CGT se pose quand à la volonté de gouvernance entre Enedis et GRDF. Ils ne se parlent pas beaucoup à la différence des élus CGT.
La délégation CGT du CCE GRDF a demandé que soit mis à l’ordre du jour le retour d’expérience sur la vie de cette association et que celle-ci soit élargie sur l’exploitation des données sensibles, en amont de l’assemblé générale qui doit se prononcer sur les décisions politique et stratégique au moins une fois par an.
La réticence du RTE et du GRT Gaz à intégrer cette association n’est-elle pas aussi à l’image du manque de concertation entre nos entreprises sur ce dossier ?
Pour faire face aux immenses défis technologiques, démographiques ou environnementaux, l’époque appelle plus de coopération dans le travail, dans la recherche, plus de formation tout au long de la vie, plus de stabilité et de sécurité au travail, plus de démocratie dans l’entreprise. Tout le contraire de ce qu’ont choisi d’entreprendre les gouvernements qui se succèdent depuis des décennies.
Celui en place s’apprête à installer le dernier étage de la fusée libérale, celle-là même qui fût imposée à de nombreux pays sans produire aucun des résultats annoncés. Dans ces pays, certes, on y licencie plus aisément et les salariés disposent de moins en moins de droits. Pour autant, le plein emploi et les salaires décents ne sont pas au RDV, tout en étant tirés vers le bas par l’explosion des emplois précaires et du nombre de travailleurs et surtout de travailleurs pauvres !
Le gouvernement et le Medef veulent réduire l’humain à sa fonction d’agent économique au service des puissants, fût-ce en amputant le travail de sa dimension anthropologique.
C’est bien à la libération de la croissance, cher au fumeux rapport ATTALI, que gouvernement et MEDEF comptent s’atteler. Non pas en réorientant l’argent spéculatif et les scandaleux dividendes vers des investissements utiles, ni en valorisant les capacités humaines par un droit nouveau à la formation. Non ! Il s’agit de livrer toutes les clefs de l’économie au marché capitalistique, de mettre corps et âme l’ensemble des travailleurs et des citoyens au service d’un projet dont l’objectif est de donner au capital mondialisé et financiarisé un souffle nouveau…
La politique gouvernementale a sa cohérence. Elle tente, fondamentalement, de redéfinir la puissance publique, non plus comme un contrepoids nécessaire face à la domination des détenteurs de capitaux et des moyens de production, mais comme l’organisateur d’un féroce marché concurrentiel, source de plus-value pour la rente.
C’est tout le sens que prennent les « ordonnances MACRON », combattues, à juste titre par la rue dans un premier temps, ce 12 septembre, y compris dans nos entrepris et ce, malgré le relais d’un management à la solde des « puissants », argumentaire imagé à l’appui qui minimise les effets de ces ordonnances sur notre Statut.
Mais nous ne sommes pas dupes, car toute la logique de la nouvelle loi de destruction du droit du travail et la mise en lambeau des sécurités collectives risquent d’être aggravée par l’assaut claironné contre les cotisations sociales. Et, à peine les ordonnances ficelées, il est déjà annoncé une vague de privatisation, la vente des actifs publics de grands groupes, un affaiblissement de la Caisse des Dépôts et Consignations, une mission d’expert sur le SMIC, une attaque sur la formation professionnelle !
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Nos entreprises ne sont, du reste, pas épargnées et il n’est nulle trêve pour l’actualité gazière et plus particulièrement celle qui impacte directement l’activité de notre groupe avec un Etat libéral qui abandonne le Service Public du gaz. Alors que cet Etat avait déjà vendu 4.1% du capital d’ENGIE en début d’année 2017, celui-ci vient d’annoncer une nouvelle cession de même ampleur… !!!
Cela confirme le désengagement de l’Etat d’un Groupe qui, pourtant, gère une partie du Service Public de l’énergie en France avec des implications importantes pour les usagers (sécurité d’approvisionnement, sécurité industrielle, tarifs…).
Contrairement à ce que prétend le communiqué officiel, l’Etat ne respectera pas la loi de 2006 l’obligeant à détenir la minorité de blocage dans Engie. La part de l’Etat dans le capital va descendre à 24,1% et sa part dans les droits de vote autour de 27,6%. Qui pourrait croire alors que l’Etat va racheter des actions l’année prochaine pour remonter à 33,33% et récupérer ainsi la minorité de blocage ?
La CGT considère que l’Etat doit garder la maîtrise et le contrôle des entreprises de l’énergie afin de garantir la pérennité, la qualité et la sécurité du service public.
A l’heure où le Groupe refuse d’augmenter les salaires, détruit des milliers d’emplois et délocalise dans des pays à faibles coûts et à faibles garanties sociales, il est pitoyable de prétendre donner des miettes au personnel en lui proposant d’acheter des actions du Groupe.
Même si, avec 0% d’augmentation générale en 2017, plusieurs éléments viennent encore amoindrir le pouvoir d’achat du personnel, la future hausse de la CSG, la fiscalisation des frais de déplacement pour laquelle la CGT revendique le respect de la Pers 162 et l’annulation de ce changement de dispositif.
La CGT demande l’arrêt des plans sociaux, l’arrêt des processus de délocalisation, la ré internalisation des activités et l’amélioration des conditions sociales dans le Groupe. Nous revendiquons la remontée de l’Etat dans le capital d’Engie et la création d’un pôle public de l’énergie destiné à mettre en place une véritable politique publique de l’énergie contrôlée démocratiquement.
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Après le processus de concertation/consultations, le dossier sur la Généralisation de la nouvelle organisation des activités d’intervention de GRDF a, maintenant, recueilli l’avis de la quasi-totalité des CE DR.
Il revient maintenant aux 8 CE UCF d’être informé de ce dossier concernant l’ensemble des salariés UCF impactés par cette réorganisation. Dans cette optique, la CGT demande, dans le cadre d’une transparence totale et d’une équité absolue, que l’ensemble des éléments du dossier sur la Généralisation de la nouvelle organisation des activités d’intervention de GRDF soit porté à la connaissance de ces dits CE.
Par ailleurs, et alors que les salariés commencent à être sollicités pour intégrer leurs nouvelles équipes, il devient plus qu’urgent que les conventions, toujours dans un esprit d’équité, soient uniformisées et non « à la sauce locale » de chaque unité ou « adaptable selon les humeurs » en intégrant l’intitulé de l’emploi et les services civils attachés, avant et après,…. ainsi que les formations adaptées aux activités gazières !!!
Pour terminer sur le sujet, une alerte : De nombreux retours concernant les prestataires contractualisés pour la pose de compteurs font état de conditions de travail plus que précaires dans lesquelles exercent ces derniers et ce, sans même avoir subit la moindre visite médicale d’embauche ! Si ces alertes concernent essentiellement la pose de compteurs LINKY, dès lors où certaines entreprises travaillent pour les deux distributeurs, gageons que ces procédés n’aient cours à GRDF… ! Et nous ne voudrions pas y voir de lien de cause à effet alors que sur plusieurs régions, un accroissement du nombre d’ISG a été constaté suite à la pose de compteur GASPAR…. !!!
Croire que c’est en précarisant les salariés que l’on rendra les entreprises plus compétitives, c’est, pour le coup, vraiment une « vision du passé » !
C’est même une fuite en avant pour améliorer toujours plus les marges des entreprises à cour terme, mais qui va mettre de plus en plus de citoyens dans la pauvreté et donc, des consommateurs en moins pour le chiffre d’affaire de nos entreprises et leurs marges… !
Si, comme l’annonce la toute dernière campagne de GRDF nous voulons être « fiers d’être utiles », il va nous falloir bien plus qu’un spot publicitaire… !!!
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A l’actualité de notre entreprise s’ajoute l’actualité sociale menée par le gouvernement Macron : 73,2 milliards d’euros de bénéfices pour les entreprises du CAC 40 en 2016, plus de 50 milliards d’euros d’évasion fiscale et 65 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises dont 24 milliards sur la baisse des charges sociales chaque année. Avec 51,3 milliards d’€ de profit contre 40 milliards un an plus tôt, à date, les affaires vont bien, merci !
Cumulées, ces ressources aux grandes entreprises représentent près de 10 % du PIB de la France !
Mais, « C’est à la fin du bal, qu’on paie les musiciens » !
Notre Président Macron et son gouvernement feraient bien de se souvenir de ce proverbe. Flexibilité et précarité n’ont jamais été facteurs de progrès et d’emploi. Le MEDEF a beau se frotter les mains et enjoindre le pouvoir « d’aller jusqu’au bout » et de « ne pas avoir la main qui tremble » étrange expression d’ailleurs que celle-ci, utilisée autrefois pour parler au bourreau…Devons-nous comprendre que nous sommes condamnés à être exécutés !!!
Nous ne laisserons pas la main aux « saigneurs » de nos droits sociaux pour instaurer la précarité à travers les CDI de projet qui seront en fait des CDD, diminuer les indemnités de licenciement, réduire la parole des salariés en fusionnant les instances représentatives du personnel, imposer le gel et la fin de la hausse uniforme du point d’indice, rétablir le jour de carence au 1er janvier 2018, baisser les effectifs dans les services publics…
Mais la politique Macron ne s’arrête pas là, c’est aussi la réduction des dépenses de fonctionnement des collectivités locales, l’augmentation et la généralisation de la CSG, la remise en cause de notre système de protection sociale…
Aussi, nous refusons la régression sociale, et suscitons l’envie de résister, parce que le désir est révolutionnaire !
Avec cette journée d’action, les salariés ont réaffirmé leur exigence pour un droit du travail porteur de justice sociale et de progrès. Ils ont refusé des ordonnances ringardes inspirées par les exigences du Medef depuis des décennies, exigences qui n’ont jamais éradiqué le chômage et la précarité. Les 200 manifestations, avec près de 500 000 personnes, sont aussi le reflet de nombreux arrêts de travail dans les entreprises privées comme publics et bien souvent, ces arrêts de travail ont été lancés à l’appel de plusieurs organisations syndicales.
Partout, c’est bien l’urgence de plus de justice sociale qui s’est exprimée et le refus de l’exploitation grâce au renforcement des droits et des garanties collectives. Cela passe aussi par l’amélioration significative des conditions de travail et de véritables augmentations de salaires.
La CGT va poursuivre son travail d’information et de mobilisation sur les ordonnances « Macron ». Elle portera sa proposition d’un code du travail du 21ème siècle et d’un nouveau statut du travail salarié avec sa sécurité sociale professionnelle.
Avec l’ambition de construire des mobilisations encore plus fortes pour s’opposer à toutes les régressions sociales du gouvernement « Macron », dès à présent, la CGT appelle à la mobilisation, le 21 septembre prochain, veille du Conseil des ministres sur les ordonnances.
Engagé depuis mars 2015, le travail en bilatérale entre les militants FNME-CGT et la Direction de GRDF a permis :
– de se rencontrer à de nombreuses reprises, y compris à notre demande,
– d’obtenir de la Direction une écoute attentive,
– de mener des échanges fournis,
– de faire entendre notre argumentaire syndical,
– d’aller parfois même jusqu’à une co-écriture.
De toute évidence, nombreux sont les représentants du personnel à avoir donné de leur temps et à avoir partagé leur savoir afin de parvenir à l’élaboration des deux documents qui sont présentés aujourd’hui.
Pour rappel, dès le départ, le consensus s’est installé sur la nécessité d’une séparation entre un CPP-RE destiné exclusivement aux agents habilités et un Memento dédié quant à lui, plus largement, à l’ensemble des personnels.
Autre point positif pour la CGT, la refonte de la seule IPS alors contenue dans l’EXPL 2412 en plusieurs IPS individuelles est une excellente chose pour une mise en oeuvre pratique sur le terrain. Cependant, nous remarquons que la version de l’EXPL 2412 déposée dans la BDES en vue de cette séance de CCE n’est peut-être pas finalisée :
– IPS n°2 (interventions sur circuits de terre) : il reste dans le document des commentaires interrogatifs
– IPS n°5 (trous de sondage) : ambigüité concernant les gants en classe 5
En outre, selon la CGT, il y a nécessité absolue de différencier les rôles de Chef d’Exploitation Gaz (travaillant à distance depuis les Bureaux d’Exploitation centralisés) et de Chargé d’Exploitation Electricité (seul responsable des accès aux ouvrages internes de type électrique). En effet, il est ici question de connaissance en termes d’électricité, de compétences et d’expérience de la part du Chargé d’Exploitation.
Autre aspect essentiel pour la délégation CGT : comment admettre, sans avoir le moindre doute, le fait que l’entreprise GRDF s’octroie le droit d’ordonner à ses agents de toucher un ouvrage dont elle n’a pas la responsabilité, et cela même sans attendre la moindre consigne de la part de l’exploitant concerné ? En effet, la protection dont il convient de revêtir les réseaux électriques présents dans des fouilles n’est pas un simple « rideau de douche ». Dans son IPS 9.3 SOU, ENEDIS, premier distributeur de France, stipule qu’il convient pour cela d’utiliser une bâche anti-déflagration dont la masse volumique est de près de 5 kg au m².
La protection des ouvrages électriques en proximité est primordiale, car elle impacte la totalité des techniciens de GRDF intervenant sur les canalisations souterraines. Cette question est donc bloquante pour que la délégation CGT soit en capacité d’émettre un avis favorable sur les documents présentés à l’occasion de cette séance.
CCE GRDF du 14 septembre 2017
Le « certificat pour tiers » n’a très certainement pas été inventé pour faire plaisir à la seule industrie papetière. Son utilité et les circonstances dans lesquelles il doit être délivré par l’exploitant de l’ouvrage sont stipulés dans les documents d’ENEDIS, principal distributeur d’électricité en France, mais aussi dans ceux de l’INRS tout comme dans la documentation de la Direction de l’Enseignement Scolaire de la République Française.
Certes, GRDF nous certifie avoir questionné le Ministère sur ce sujet. Nous n’en doutons pas, mais en l’absence de toute réponse de ce dernier, de quel droit l’entreprise GRDF se sent-elle fondée à estimer recevable sa méthodologie ?
Lors des bilatérales, la délégation CGT avait demandé à l’Employeur de bien vouloir le mettre en copie du courrier qu’il adresserait au Ministère à ce propos. L’idée était alors d’appuyer la demande de GRDF avec l’éclairage et l’argumentaire syndical des représentants du personnel. Malheureusement, les militants CGT n’ont jamais été avisés de la démarche de GRDF.
Aujourd’hui, l’information selon laquelle le Ministère n’aurait pas répondu n’est absolument pas recevable. Un sujet aussi important ne peut se satisfaire d’un silence de sa part.
La lecture de l’application de la norme n’étant peut-être pas la même chez tous les distributeurs d’énergie, il convient donc qu’une autorité supérieure se positionne de manière factuelle en confirmant de façon précise et non ambigüe les précautions à prendre sur le sujet. Si tel n’était pas le cas, les Employeurs se verraient de fait dans l’obligation d’appliquer de manière stricte les prescriptions contenues dans la norme NF C 18 510.
Afin de sortir au plus tôt de cette situation que nous considérons comme bloquée, la délégation CGT au CCE de GRDF propose à l’Employeur de requestionner rapidement et formellement le Ministère par le biais d’une interpellation conjointe des élus du personnel au CCE de GRDF et de la Direction de l’entreprise.
En attente la réponse, les élus CGT proposent à la Direction de retirer la demande d’avis réclamée lors de cette séance.
(Sinon, interruption de séance et résolution commune CGT/FO/CFDT demandant un report de l’avis en l’attente de la réponse du Ministère.)
En outre, un bon dessin valant mieux qu’un long discours, ce délai complémentaire avant avis permettra aux porteurs du dossier de proposer des illustrations dans leurs versions définitives.
Et tant que nous sommes à proposer quelques petites et ultimes retouches, la délégation CGT préconise de mentionner « réseaux métalliques » dans les paragraphes 1.2.2 et 4.3.1 du Memento. En effet, au-delà des seuls « réseaux acier », cette dénomination embarquera également les réseaux non plastiques, tels que la fonte et le cuivre.
Sur la forme des documents remis :
– Nous avons constaté qu’une nouvelle version du bilan social et du glossaire avait été mise dans la BDES lundi soir. Nous déplorons cette mise à jour tardive, qui plus est sans explication des indicateurs modifiés, et exigeons que vous respectiez des délais qui nous permettent de travailler sereinement.
– Nous notons que notre demande formulée l’an dernier d’une D42 sur 3 années a été entendue. Cependant la mise en forme de ce document est à revoir car il est difficilement lisible et compréhensible en l’état. Nous vous demandons de l’aménager en conséquence afin que les représentants du personnel puissent l’exploiter plus facilement
– La synthèse réalisée est excessivement sommaire et n’apporte pas les explications des évolutions constatées. Nous souhaiterions que cet aspect soit pris en compte pour les prochains exercices. Nous vous proposons de vous inspirer pour ce faire des documents donnés aux instances d’ENEDIS et EDF.
– Un glossaire a été remis cette année mais les explications données demeurent vagues et ne nous permettent pas toujours de comprendre comment est construit l’indicateur
– La lecture en parallèle de la synthèse et de la D42 est malaisée car les numéros de rubrique utilisés ne correspondent pas. Nous demandons une mise en cohérence des deux documents
– Par ailleurs, nous nous interrogeons sur la pertinence ou le contenu de certains indicateurs :
o Absence d’indicateurs en effectif inscrit : nous souhaitons une mise en parallèle de l’ensemble des indicateurs Part Gaz / effectif inscrit
o Différence entre les indicateurs 141 bis et 148 non compréhensible
o Départs totaux qui ne correspondent pas au total présenté dans la synthèse (853 vs 722)
o Mouvements inter-entreprises qui intègrent des mouvements internes à GRDF : l’indicateur 147 passe ainsi de 331 à 1261, sans qu’il soitpossible de quantifier les départs réels de GRDF vers d’autres entreprises du groupe ou des IEG
o De même, les mobilités en provenance du groupe ou des IEG ne sont pas identifiées alors que cette donnée est forcément connue de par les passages en CSP
o La construction des indicateurs en matière d’intérim et de sous-traitance ne donne pas une vision de la réalité :
– l’indicateur nombre moyen mensuel d’intérimaires est erroné car il s’agit dans les faits d’un nombre de contrats, quelle que soit leur durée. Nous demandons à ce que cet indicateur renseigne le nombre d’Equivalents Temps Plein intérim par motif (accroissement temporaire d’activité / remplacement de salariés absents)
– La sous-traitance n’est pour sa part comptabilisée qu’à partir d’une durée d’un an et sous réserve que le salarié soit présent au 31/12, ce qui masque avec certitude un volume important de sous-traitance qui correspond à des emplois à temps plein. Nous demandons à ce que cet indicateur donne l’ensemble des heures de sous-traitance
Sur le fond :
La crainte émise l’année dernière par la CGT s’est malheureusement confirmée, l’effectif statutaire 2016 est en baisse (en PG : -1,2 %, en nombre d’agents – 3,9 % soit 600 agents en moins). Cette tendance a été masquée en 2015 par l’intégration des salariés d’Energy Formation et de la DSI. Les embauches de salariés statutaires ont certes augmenté (+ 66) mais sans commune mesure avec les départs, notamment en retraite (+ 188). Nous constatons par ailleurs une hausse des démissions et des licenciements, qui sont certes limités au regard de la taille de l’entreprise, mais qui n’en restent pas moins en augmentation constante depuis plusieurs années.
Ces données ne prennent par ailleurs pas en compte les salariés en CET qui ne sont plus opérationnels et pour autant pas remplacés. Quel est le nombre d’agents en CET dans l’entreprise et quels recrutements ont été faits pour les remplacer ?
De plus, nous constatons qu’un nombre croissant de postes demeure vacant suite à des départs faute de candidats sur les bordereaux et de recrutement externe.
Comme l’avait craint la CGT, GRDF compense en partie le manque d’emplois statutaires par un accroissement du recours aux contrats précaires qu’il s’agisse d’alternants ou d’intérimaires. Le nombre de contrats de professionnalisation est en très forte hausse au cours des dernières années et l’entreprise est loin de les embaucher au terme de leur contrat, alors que les besoins existent. Ceci d’autant plus que les entreprises récupère des sommes rondelettes de la part de l’état qui minimise l’engagement financier de GRDF sur ces contrats.
Le recours à l’intérim n’a jamais été aussi élevé au cours de ces dernières années. Quelles sont les activités tenues par ces personnels et pour quelle raison ne pas embaucher des salariés statutaires ?
Cette situation a un effet négatif sur la charge et les conditions de travail des agents et risque d’engendrer une dégradation de l’image sociale de l’entreprise.
Nous constatons par ailleurs une croissance forte du nombre de cadres dans l’entreprise et du poids de ce collège, sur laquelle nous souhaitons avoir une explication : quelles sont les activités justifiant une telle hausse du nombre de cadres (+ 483 PG depuis 2011, soit + 27 %), dans un contexte de baisse des effectifs ? La promotion interne ne peut expliquer à elle seule une telle croissance.
Parallèlement, le collège exécution recule dans la quasi-totalité des régions. Quelles sont les activités en décroissance qui sont la cause de cette régression de l’exécution ?
Malgré l’amélioration de la pyramide des âges, il n’en reste pas moins que le taux de renouvellement à venir pour GRDF reste important à l’échelle de la prochaine décennie, puisqu’en moyenne c’est plus de 50 % des agents à remplacer dans les 10 ans. C’est là un défi que GRDF doit relever s’il veut conserver son niveau de compétences et de qualification des missions de service public qu’il a à assumer.
De plus, nous notons le déséquilibre de la pyramide des âges sur les fonctions support (gestion, comptabilité, finance, logistique, RH) où près d’un salarié sur 5 a aujourd’hui 56 ans ou plus et est amené à partir à court terme. Quelle est votre analyse de la situation et quels plans de remplacement prévoyez-vous ?
Nous souhaitons connaitre la raison de l’évolution des effectifs sur certaines familles professionnelles :
– Baisse sensible sur logistique et services
– Apparition de l’immobilier
La progression du salaire fixe des statutaires présents sur les 5 dernières années (2 % en 2016) reste modeste et tient compte à la fois des mesures de retouche de grille de l’accord de 2008 et des mesures individuelles. Tous les agents, loin s’en faut, n’ont pas bénéficié de cette hausse. De plus, elle masque l’effet de noria que connait l’entreprise du fait du renouvellement des effectifs.
Comment expliquer dans ce contexte le doublement des 10 premières rémunérations : + 1,8 M€, ce qui aurait pu représenter 150 euros pour chacun des 12 000 agents de l’entreprise ?
Nous nous félicitons de la baisse des accidents du travail mais elle ne correspond pas à la réalité que nous vivons sur le terrain. Des pressions sont faites pour ne pas déclarer ces accidents en accidents de travail ou pour les minorer en accidents bénins : des managers accompagnent les agents à l’hôpital sans le triptyque, des postes sont aménagés sans consultation du médecin du travail, des congés sont posés le jour de l’accident ou encore le salarié est incité à rester chez lui en télétravail sans être déclaré absent…
Nous demandons à la direction de l’entreprise de faire appliquer la politique Santé de GRDF de 2016, car les pratiques en vigueur mettent les salariés et leur avenir en danger.
C’est pourquoi nous réitérons notre demande d’exclure de l’accord intéressement cet indicateur.
Nous exigeons des réponses écrites sur tous les points soulevés au minimum 8 jours avant le CCE du mois de novembre.
La création de cette association de type loi 1901 (réinvestissement des bénéfices) dont le nom est ORE (Opérateur de Réseaux d’Energie) doit permettre aux adhérents (Enedis, GRDF, GEG, Electricité de Stasbourg, Uneleg, Régaz…) de recevoir les sollicitations des partie prenantes par un seul guichet unique qui transmettra les demandes aux différents gestionnaires de réseaux et assureront en propre la réponse auprès du client. 2 des 8 membres du Conseil d’administration seront de GRDF (3 Enedis). Les salariés au statut des IEG seront détachés. L’idée est de prendre en main l’utilisation des données « en interne » plutôt que se soit d’autres qui le fassent, comme google…
Le Big Data (littéralement « grosses données ») n’est pas un fantasme pour auteur de science-fiction. Quoique discrète, c’est une révolution qui a déjà bouleversé l’économie mondiale. Toute cette collecte va permettre de mesurer, classifier, quantifier, faire rentrer des personnes dans des catégories pour mieux les cibler, mais aussi de croiser les informations, déduire, interpréter, prédire et influencer.
Sous couvert d’une loi de transition énergétique qui se voudrait baisser les consommations et la production de gaz et électricité aux bénéfices des usagers, n’est au final utilisé qu’à des fins commerciales pour engranger encore plus de profits qui iront comme d’habitude dans les poches des actionnaires.
Dans une précipitation et un manque d’informations flagrant des IRP, puisque c’est la CGT qui a informé la Direction de GRDF de ce dossier passé en CCE d’ Enedis en avril 2017, la Direction nous présente une nouvelle organisation avec des conséquences financière sans beaucoup de précision sur le budget de fonctionnement, la participation de GRDF annuelle et la mise de fond de départ.
Nous sommes informés le 14 Septembre pour une mise en place de la structure le 15 Septembre. Autant de questions que la délégation CGT se pose quand à la volonté de gouvernance entre Enedis et GRDF. Ils ne se parlent pas beaucoup à la différence des élus CGT.
La délégation CGT du CCE GRDF a demandé que soit mis à l’ordre du jour le retour d’expérience sur la vie de cette association et que celle-ci soit élargie sur l’exploitation des données sensibles, en amont de l’assemblé générale qui doit se prononcer sur les décisions politique et stratégique au moins une fois par an.
La réticence du RTE et du GRT Gaz à intégrer cette association n’est-elle pas aussi à l’image du manque de concertation entre nos entreprises sur ce dossier ?