Les comptes rendus

CCE du 21 mars 2019

21/03/2019

Après une « hibernation » forcée, le printemps apporte sa force de renouveau et ses floraisons de tous ordres

 

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Loi Sapin 2 : Présentation des évolutions apportées au code Anti-corruption (pour information)

LA DIRECTION DÉLOYALE AVEC LES ÉLUS DU PERSONNEL

Lors du passage pour avis (sans information préalable en CCE comme c’est pourtant la règle) le 15 novembre 2018, le CCE, sous l’impulsion de la CGT, a diligenté une expertise menée par notre conseiller juridique, le Cabinet d’Avocats SCP LÉVY et Associés.
Au regard du travail d’expertise mené en décembre 2018, qui confirme certains points abordés en CCE le 15 novembre, il apparaît de nombreux écarts qui nécessitent de revoir le processus global de lutte anticorruption ainsi que le dispositif d’alerte, qui doivent aussi bien embarquer l’externe que l’interne, puisque nous sommes soumis au Code de Conduite intégré à un Règlement Intérieur (RI).
La problématique soulevée est très sensible, puisque nous sommes sur un signalement pouvant mettre en cause des personnes. Il faut donc apporter toutes les garanties pour protéger aussi bien ceux qui font l’alerte que ceux qui subissent l’alerte.

Succinctement, ces problèmes sont relatifs :

• Au programme incomplet vis-à-vis de la cartographie des risques et les préconisations de l’AFA (Agence Française Anticorruption) ;
• À l’évaluation des risques tiers (fournisseurs…) qui ne s’appuie que sur un moteur de recherche Internet alors que la démarche doit être bien plus large ;
• Au contrôle comptable qui ne prévoit qu’un niveau sur trois sans appréciation, comme le demande l’AFA ;  • Au contrôle interne qui manque le cœur du sujet quant à la mesure des écarts possibles ;
• Au Code Anti-corruption qui ne tient pas compte du champ d’application et qui renvoie à des règles subjectives, imprécises, inaccessibles aux salariés externes ;
• Au Règlement Intérieur qui ne peut embarquer une norme patronale comme élément juridique de sanction (notes internes sur les cadeaux, conflits d’intérêts, …) ;
• Au Code de Conduite qui ne parle pas du tout de corruption en dehors des concessions et des passations de marchés ou de commandes, alors que ce fléau ne s’arrête pas à ces domaines ;
• Au mécanisme de Lanceur d’Alerte aussi bien sur les Lois que sur le respect du Code Anticorruption (deux domaines étanches : externe/interne) ;
• Au manque de précision sur la recevabilité d’un signalement qui mélange recevabilité et bien fondé et qui ne prévoit pas de motivation du refus, alors que l’AFA et le MEDEF lui-même le demandent ;
• Au dispositif de confidentialité et de sécurité informatique dont la CNIL précise que les adresses mail n’y répondent pas et qui demandera probablement une analyse d’impact.Le détail du rapport d’expertise démontre avec précision ce qu’il convient d’engager pour faire évoluer positivement ce projet qui vise, la CGT le rappelle, à « lutter » contre la corruption et pas seulement à « se mettre en conformité administrative » avec la Loi.

La Direction a accepté de passer un document complémentaire en CCE du 21 mars 2019. Malheureusement, le document présenté n’apporte pas de réponse aux nombreux points soulevés, en dehors de la mise en place d’une application informatique dédiée au recueillement des signalements (ORSILA). Alors qu’au CCE du 15 novembre, nous avions évoqué cette question et que la Direction répondait qu’elle n’existait pas à l’époque, nous apprenons dans ce document que, en fait, la direction de GRDF avait demandé une analyse de conformité avant son inscription au registre des traitements le 30 juillet 2018. Donc, la Direction a fait preuve de déloyauté flagrante vis-à-vis des salariés et leurs représentants. C’est inadmissible !!!
Le CCE à donc adopté une résolution visant à :

  • Demander l’analyse du dispositif à l’inspection du travail ;
  • Consulter la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) ;
  •  Contester au Tribunal le mode de consultation déloyale.

L’environnement technique mis à disposition pour lutter contre la corruption doit mettre en musique la confiance indispensable dans le processus mis en œuvre si on veut une réelle prise en compte de ce fléau. L’outil en cours de construction, tout comme le processus, n’y répondent pas entièrement.

Présentation pour information du plan de formation 2019 au titre de la consultation annuelle obligatoire sur la politique social de GRDF

Les élus CGT au CCE de GRDF rappellent tout d’abord la multiplicité d’accidents ou d’incidents significatifs survenus ces derniers mois et plus récemment qui doit alerter la direction nationale quant à la sécurité des réseaux, l’impact de la politique d’emploi et de la formation à GRDF.
Pour rappel, la CGT a exigé et obtenu un accord sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences, ceci afin de pallier à la perte de notre technicité.
La CGT ne juge pas de la qualité professionnelle des agents, mais plutôt de la non prise en compte de la gestion prévisionnelle. Cela engendre des trous de compétences dans l’entreprise qui risquent de mettre en danger les usagers et les agents. La Direction nationale de GRDF en est seule responsable.

Pour ce qui est du dossier national, il ressort du document une baisse drastique du volume global de formation. Cela est dû en partie à la fin des formations types (EOAI et GAZPAR). Pour autant, ce volume est inférieur à 2016, donc avant les projets cités. De plus le nombre d’heures par agent est lui aussi en baisse constante. Donc non seulement les heures de formation sont en baisse, mais en plus, il reste encore un nombre non négligeable de formations EOAI à réaliser dans les régions. En effet, trop d’agents issus de la clientèle n’ont pas encore reçu toutes les formations nécessaires pour pouvoir réellement s’insérer dans les activités dites « réseau », comme il leur a pourtant été promis.

Pour les publics prioritaires (qui pour rappel sont les femmes, les salariés en situation de handicap, les salariés de niveau V ou sans diplôme et ceux de plus de 45 ans), il n’y a aucune référence non plus à leur sujet qui nous permettrait un contrôle social de la facilité qui leur serait donnée ou pas pour accéder à la formation. Pourtant, au vu du dernier bilan effectué, ces populations dites prioritaires dans l’accès à la formation restent discriminées par rapport à l’ensemble.

Mise en œuvre de la réglementation Informatique et libertés et du règlement sur la protection des données personnelles à GRDF

La mise en place du Règlement Général de la Protection des Données (RGPD), impose aux entreprises une obligation de mise en conformité avec l’assurance de contrôles réguliers et encadrés par la législation. La séance de ce jour avait pour but de présenter aux élus du CCE les évolutions de cette mise en œuvre à GRDF sur les 167 applications nationales cartographiées et l’inventaire des applications locales non référencées qui restait à réaliser.
La direction indique qu’un travail a commencé en régions mais que ce dernier est loin d’être exhaustif tant il est compliqué de recenser l’ensemble des applications locales qui contiennent des données à caractère personnel et des informations commercialement sensibles…
Nous faisons remarquer qu’un ou plusieurs niveaux de sous-traitance vont à l’encontre du RGPD, ce qui multiplie les risques de divulgation de données personnelles. La position de la CGT est claire sur ce sujet : Nous demandons que les données sensibles soient exclusivement traitées à l’interne.
La direction indique que de tels processus de traitement n’existent pas encore dans les entreprises en Europe et que personne n’est en capacité de contrôler un sous-traitant, à date. Toutefois, un système d’audit et d’analyse du risque sur la criticité des données sera mis en place…Nous voilà donc rassuré !?

Ceci d’autant que GRDF s’engage à assurer une collecte loyale, avec les strictes données nécessaires à l’objet du traitement via des salariés habilités, dont nous ne connaissons pas les profils… !!!Concernant les politiques d’archivage et les « purges », nous relevons que les données ne sont pas exclusivement numériques et que de nombreux documents papier circulent. La direction ne souhaite pas utiliser des outils pour empêcher l’impression mais préfère agir sur la pédagogie pour sensibiliser…
Suite à de nombreuses interpellations concernant la demande de manageurs d’obtenir des salariés leurs code de comptes d’accès (GAIA, sésame,…) pour réaliser, entre autres, des opérations de maintenance sur les outils (tablettes, PC,…), rappel est fait que ces codes sont strictement personnel et que cette « confiance » ne doit pas servir à des fins « peu scrupuleuses » !
La direction assure que ce type d’opérations réalisées par « des tiers de confiance »… ne pose pas de problème et invite les salariés qui seraient épris de doutes, à changer leurs mots de passe dès la reprise de possession de leur « tablette ». Ouf, nous voilà une nouvelle fois rassurés !!!

Concernant la BDES, nous avons rappelé que les noms des élus et la date de consultation apparaissant en filigranes sur les documents de travail ne devaient pas avoir pour finalité de tracer l’activité de ces derniers !!!
Pour terminer, la CGT fait un rappel à la loi concernant des données collectées par l’employeur (ex N° de permis de conduire ou photocopie de celui-ci,…). Les élus CGT ont réaffirmés, qu’un salarié n’a aucune obligation légale de produire son permis de conduire, ni le N° de celui-ci. Il doit juste informer loyalement son employeur de la validité du  » précieux  » , éléments corroborés par le Président de l’organisme lui-même…La direction indique que si des dérives étaient constatées, elle se mettra en conformité avec la réglementation ! A bon entendeur…

Déclaration liminaire CGT CCE GRDF

Déclaration complète

Après une « hibernation » forcée, le printemps apporte sa force de renouveau et ses floraisons de tous ordres.

Noël n’ayant pas été au rendez-vous pour répondre aux impatientes attentes des « liquidateurs », ce sont les « rois mages » qui viennent répondre à leurs espérances les plus folles, les fontes pleines, sur un tapis tissé pour la circonstance par les employeurs, qui n’ont eu de cesse d’accompagner leurs saltimbanques… même si la montagne a accouché d’une souris !

Mais que personne ne se méprenne, le retour de la CGT dans cet hémicycle ne cautionne ni les politiques destructrices ni les choix belliqueux de nos employeurs à la solde d’un gouvernement schizophrène aux lois rétrogrades. Oui, la CGT a eu raison de combattre les fumistes ordonnances Macron comme toutes ces lois scélérates qui ne sont pensées que pour l’enrichissement de quelques-uns et non pour le bien de tous, le bien commun…

Les négociations sur les CSE et le Droit Syndical à GRDF en auront encore été la démonstration. Malgré une posture intersyndicale qui aura permis de faire bouger les lignes dans le bon sens, l’objectif de chacun est loin d’avoir été atteint. Si certains pourront se satisfaire d’avoir sauvé quelque peu les meubles, il manque toujours la table et les chaises ! Avec une réduction drastique du nombre d’élus et mandatés et de 33% des moyens légaux par rapport au précédent exercice, les ordonnances Macron ont plus qu’été transposées dans nos entreprises. Mais n’ayant pas réussi à mettre totalement à genoux son pire ennemi, GRDF a alors fait appel à son ami… ENEDIS !

Alors que la limite de signature pour l’accord CSE UON était ce 18 mars, il s’avère que c’est « la course à l’échalote » pour se procurer le précieux… Il apparaîtrait même qu’il faille refaire signer cet accord, eu égard à plusieurs discordances de dates dans les différents documents !!! Une fois encore, démonstration est faite que cette pseudo négociation aura été orchestrée de toutes pièces par les employeurs à la seule fin de servir celles et ceux qui n’étaient, jusqu’alors, pas représentatifs sur certaines UON, bafouant au passage les ordonnances et la Loi, ne reconnaissant même pas le principe d’un CSE par Établissement !!!

Les négociations sur les CSE et le Droit Syndical ont fini par « faire sortir le loup du bois » et mis à jour la déloyauté avec laquelle les employeurs ont mené ces « pseudos négociations », notamment sur les UON, pour piétiner littéralement une représentativité syndicale et redistribuer les cartes, à sa main !

Alors oui, les élus CGT ont repris le chemin des travaux en IRP car nous sommes dignes et respectueux du mandat que les salariés nous ont confié, salariés que nous continuerons à représenter et à défendre dans les IRP idoines et à appeler à investir les différentes mobilisations, comme ce fut encore le cas ce 19 mars où le peuple a, une nouvelle fois, su se faire entendre pour amplifier le mouvement social… Car, malgré l’enfumage du « grand débat national », dont les consultations se sont arrêtées ce 15 mars, les revendications autour de la défense du pouvoir d’achat restent LE sujet principal majeur.

Or, cela fait longtemps que les représentants CGT des salariés vous disent que cela va mal à GRDF, mais vous préférez continuer à pratiquer la politique du moins disant social et vous inspirer du Macronisme ambiant en ignorant « les corps intermédiaires ».

 

La réforme des IRP, avec la substitution des CHSCT, DP et CE par le seul CSE, la diminution des moyens alloués aux représentants du personnel et à leurs organisations syndicales pour faire le lien entre le peuple et les hautes autorités, vont encore plus vous éloigner de la réalité… jusqu’à ce que des « gilets bleus » sonnent encore la révolte, comme lors du printemps dernier !!!?

Vous organiserez peut-être alors de « grands débats », vous vous gausserez de vos belles réorganisations, vous palabrerez au milieu de cours, … mais avec un personnel absent et sourd à vos boniments qu’ils n’auront que trop subi !

  • Ignorance de la reconnaissance de la productivité des salariés,
  • Choix budgétaires aux antipodes des besoins sur et pour nos réseaux, nos abonnés,… les clients,… !
  • Pression et chantage sur les agents, y compris sur l’aspect sécurité, voire sécuritaire,…
  • Multiplication des procédures disciplinaires,…

 

Et les exemples ne manquent pas…

Dernier en date, la prose du directeur de la région Sud-Est, dans laquelle ce dernier fustige et stigmatise les salariés  et leur professionnalisme :  « Un  bon  professionnel  n’a pas d’accident  »,

« Une DR qui fonctionne ne peut se satisfaire d’avoir des accidents »,… des propos que la CGT condamne !

Renseignements pris, cette missive aurait été mise à disposition du management local à des fins de déploiement auprès des personnels, déploiement qui se résume à un simple affichage… Nous demandons que toute la lumière soit faite par la DRHT de GRDF sur cette démarche inqualifiable !

Au-delà de la forme, nous nous permettrons de rappeler qu’un agent victime d’un accident de travail n’est en aucun cas responsable, car celui-ci est toujours soudain, inattendu et fortuit, comme le stipule l’article L-411-1 du Code de la Sécurité Sociale.

D’autres alertes en Région nous interpellent également, notamment sur la DR Centre-Ouest, via le CHSCT du périmètre Bretagne. Suite à un Danger Grave et Imminent pour « défaut de prévention vis-à-vis du risque amiante, Cancérogène Mutagène Reprotoxique et Agents Chimiques Dangereux » en date du 8 novembre 2019, une enquête a été diligentée, qui a conduit à un recours à une expertise « risque grave » afin d’aider le CHSCT à « appréhender les conséquences sur les conditions de travail relatives à l’exposition des salariés ». Cette expertise a d’ores et déjà mis en lumière des éléments saillants majeurs :

  • Des conséquences par rapport au risque santé des agents,
  • L’absence de prise en compte du risque chimique dans la préparation et la réalisation du travail,
  • Le manque de clarté de l’organisation du système de prévention,
  • L’absence d’une politique de gestion des déchets des produits chimiques qui peuvent notamment engendrer un risque de dispersion et de contamination de l’environnement,…

L’Inspection du Travail, saisie par l’employeur pour contester le maintien du DGI qui perdure à ce jour, a d’ores et déjà notifié à l’employeur des défaillances sur les procédures visant à traiter des risques mis en exergue par l’expertise. Le CHSCT convoqué le 3 avril prochain devrait permettre d’avoir l’éclairage nécessaire sur ces déviances.

Nous sommes également interpellés dans les Agences Ingénierie et Intervention, sur des arbitrages de la Direction concernant les investissements prévisionnels prévus pour le renouvellement des ouvrages et le traitement des Facteurs de Risque National, vers le biométhane.

 

Ces FRN font l’objet de bidouillages pour qu’ils n’apparaissent plus dans les fichiers comme « à traiter » mais comme « traités » (note GRDF-NAT-RES-PRO-EDARG-02105 – ANALYSER LES FACTEURS DE RISQUE, LOCALISER ET HIERARCHISER LES OUVRAGES).

Et suivant la note M-RES 09/23 B, la GMAO permet de disposer de ces facteurs de risque qualifiés à une adresse donnée pour alimenter le programme travaux. Un OT correctif est normalement créé dans la GMAO pour en garder la traçabilité, et s’il est clôturé par liste de requête sur certains facteurs de risques, il disparait des écrans radar !!!

Pour les renouvellements prévus par GRDF, en cohérence avec les contraintes de voirie des autres occupants, ils sont laissés en l’état, ce qui veut dire que l’on ne pourra pas les renouveler avant a minima 5 ans, les enrobés et chaussées étant refait à neuf !

Sur certains secteurs, une part de plus en plus importante du temps de travail des Chargés d’Affaires est dirigée vers les projets de biométhane, au détriment des besoins en renouvellement et d’adaptation des ouvrages. Les BERG sont submergés de projets et ne répondent plus aux sollicitations des AI par téléphone mais seulement par mail… et quand ils ont un peu de temps !

Nous allons être très clairs. Les évènements récents doivent tous nous convaincre, à commencer par la Direction de GRDF, de ne surtout pas baisser la garde en termes de modernisation des ouvrages, mais au contraire d’augmenter la voilure dans ce domaine particulier des investissements. Il en va de la sécurité des installations qui, pour certaines d’entre elles, comme les tôles bitumées sur Paris mais aussi les branchements collectifs et individuels, notamment avec détente intérieure, doivent faire l’objet d’un programme de remplacement bien plus ambitieux. L’avenir du gaz qui devrait être de plus en plus vert passe aussi par un haut niveau de maîtrise du risque. Il n’est pas normal d’avoir des détendeurs dans les maisons qui, pour certains ont près de 60 ans. Il n’est pas normal non plus d’avoir encore des tôles bitumées en exploitation qui datent des années 1940…

Depuis de nombreuses années, la FNME CGT n’a eu de cesse d’interpeller le gouvernement, la DGEC et les employeurs du secteur industriel gazier sur les besoins d’investissements et sur les conséquences des réorganisations permanentes, comme il est de notre devoir d’alerter, une nouvelle fois, sur les conséquences désastreuses pour le secteur gazier de la financiarisation du groupe ENGIE depuis sa privatisation « TOTAL » et de ses conséquences sur la maintenance et l’organisation du travail ! Il ne s’agit pas, là, d’une situation exceptionnelle, mais des conséquences directes de la privatisation et de la dérèglementation du secteur de l’énergie !

Pour la FNME CGT, il est grand temps qu’un véritable débat sur le bilan de vingt années de la dérèglementation du gaz et de l’électricité en France soit mené. Les conséquences de la privatisation se font de plus en plus sentir, elles peuvent peser sur des vies humaines, l’économie et accroissent inexorablement les inégalités face à l’accès à l’énergie. Ce ne sont pas les dernières manipulations des chiffres sur la précarité énergétique qui vont résoudre la réponse aux besoins de la population !

Au regard des dividendes que remonte GRDF au groupe ENGIE, ce n’est plus un problème financier. Mais une chose est certaine, tout ce qui remonte ne va pas sur les ouvrages et donc pas à la sécurité des personnes et des biens, donc, pas à l’intérêt général !!!

Il n’y a pas 50 solutions. Il faut investir, embaucher et former du personnel pour répondre aux défis qui s’annoncent, sinon, nous le voyons déjà, c’est la sécurité qui en fera les frais.

Et pour reprendre le fil conducteur de la conférence de presse accordée aux médias par notre Directeur Général ce 19 mars : « Sécurité, programmation pluriannuelle de l’énergie, biométhane, clients, projet d’entreprise, autant de défis que GRDF s’engage à relever grâce à la mobilisation de tous, en faveur de la Transition Énergétique ».

La CGT dit « OUI » pour aller prioritairement « Vert l’Avenir », mais pas « Vers l’Actionnaire » !!!

 

Je crois que ça suffit pour l’ordonnance, … Alors docteur, allez-vous continuer à ne pas écouter le personnel, les DS, les CHSCT, les membres de CE, du CCE de GRDF !??? Ou cherchez-vous dans le médicament du ROAD TRIP un remède capable de soigner tous les maux, un le matin et un le soir et hop ! tout va mieux ? Il ne vous reste que peu de temps pour redresser la barre, pour prévoir des moyens supplémentaires de la souplesse dans le CSE, sinon, au fil du temps, le dialogue social va, lui aussi, finir par exploser !

Enfin, nous saluerons la décision de justice, qui en appelle d’autres, dans le contentieux opposant l’ex Comité d’Établissement DR-DCT RAB à la Direction de GRDF, qui avait fait appel du jugement favorable du TGI sur le droit dudit CE à être consulté sur la politique sociale, l’emploi et les conditions de travail et de nommer un expert. La Cour de Cassation confirme ce droit des CE par 3 arrêts de la Chambre Sociale.

Ce positionnement confirme le bien-fondé de notre bataille judiciaire, dans l’intérêt des salariés !

Quant à la situation actuelle et la dégradation traduite, … soit vous faites AVEC NOUS, soit vous faites SANS NOUS ! … Ceci n’est pas une menace, mais le choix de la décision ne vous appartient plus vraiment !

Alerte CGT CCE

déclaration complète

La multiplicité des accidents ou incidents significatifs survenus ces derniers mois doit vous alerter quant à la sécurité des réseaux, l’impact de la politique d’emploi et de la formation à GRDF.

Nous ne reviendrons pas sur l’ensemble des accidents et incidents significatifs survenus en 2018, mais les analyses effectuées au travers des IRP locales confirment la problématique du « trou de compétences » dans l’entreprise. Nous nous abstiendrons de vous faire une déclaration de huit pages reprenant en détails l’ensemble des éléments survenus à Boulogne, Fougères, Frontignan, Marseille, Annecy, mais nous allons donc nous limiter aux évènements les plus récents.

L’explosion survenue samedi 12 janvier 2019 à Paris, démontre de façon plus que dramatique l’absolue nécessité que l’énergie du gaz qu’il nous est donné de distribuer impose à l’Entreprise une responsabilité à développer des compétences et des qualifications exemplaires et de qualité pour les agents. Compétences et qualifications qui doivent correspondre aux attentes d’un Service Public de haut niveau avec une sécurité à toute épreuve.

Le 02 février 2019, une explosion supplémentaire est survenue dans la commune de Grasse, heureusement sans blessé physique, mais avec des humains choqués à tous les niveaux… les salariés du supermarché en premier lieu, mais ensuite un enchainement d’évènements d’exploitation dont la trace mentale est encore perceptible, du premier intervenant jusqu’au plus haut niveau managérial.

Les élus CGT à GRDF vous ont alerté à maintes reprises, dans la plupart des IRP, sur le risque encouru par GRDF de la non prise en compte du « trou de compétences » engendré par la disparition du savoir-faire.

Pour rappel, la CGT a exigé et obtenu un accord sur la gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Ceci afin de palier à la perte de notre technicité. L’actualité dramatique prouve que nous avions raison d’insister.

Pour exemple, savez-vous que, sur l’explosion de Grasse, l’agent de première intervention montait sa première astreinte ? Et connaissez-vous l’âge moyen des techniciens gaziers « expérimentés » envoyés au feu ?

 

Sans juger de la qualité professionnelle des agents, votre manque de gestion prévisionnelle engendre des « trous de compétences » dans l’entreprise qui risquent de mettre en danger les usagers et les agents. La Direction nationale de GRDF en est seule responsable.

Car oui, nous en sommes là…

 

Il y a une incohérence vécue en régions entre les Orientations Générales de Formation et les formations délivrées aux agents. En effet, ces formations sont souvent bien éloignées des politiques définies et, pire, des besoins exprimés souvent par les agents eux-mêmes quant à leur professionnalisation.

La consolidation des acquis en retour de formation ne doit pas être qu’un formulaire supplémentaire à remplir qui ne fait qu’apporter plus de contraintes aux équipes de travail, mais bien une mise en pratique par des activités données en cohérence avec la formation suivie.

Pour rappel, la formation aussi performante soit-elle ne peut suffire à faire d’un agent un technicien aguerri. En effet, la qualification d’un salarié est la somme de la formation professionnelle continue et de l’expérience acquise. Cette dernière ne peut se juger qu’après une certaine période d’activité suffisamment longue, laquelle doit permettre à l’agent d’assurer l’ensemble des missions que vous lui confiez.

Il est temps maintenant pour la direction de GRDF d’envisager un changement de paradigme quant à la politique sociale.

Les missions du Service Public qui incombent à GRDF obligent l’Entreprise à une obligation de résultat sur la sécurité des agents, des populations et des ouvrages.

Plan de formation 2019

déclaration complète

Le Plan prévisionnel de Formation 2019 est à l’ordre du jour de notre CCE. En effet, la posture de l’intersyndicale ne pas siéger en IRP n’a pas permis d’étudier ce dossier dans les temps impartis.

De ce fait, l’étude prévisionnelle du plan 2019 à cette date n’a évidemment pas le même impact qu’en décembre. Pour autant, il nous paraît important de souligner différents points, notamment certains liés à la construction même du plan.

Ce plan est construit avec un nouvel outil nommé par GRDF « We Learn Gaz ». Celui-ci devrait, entre autres, aider les élus à mieux analyser les documents. La pertinence liée à cet outil prendra tout son sens lors du bilan formation qui sera étudié en 2020.

Les élus du CCE resteront très vigilants sur cette question, d’autant plus qu’à travers les membres de la CCEF, un travail soutenu a été réalisé – avec les porteurs du dossier « We Learn Gaz » – qui doit permettre une lecture et une analyse des dossiers formation facilitées, ceci dans l’objectif que les éléments demandés reçoivent des réponses positives. Nous osons espérer que l’attitude déloyale dont a fait preuve la direction lors des négociations sur le CSE ne se confirmera pas dans les informations données aux élus à travers les dossiers en IRP. Il est temps maintenant de reconsidérer l’importance du rôle des élus et de la pertinence de leur analyse.

Nous souhaitons également intervenir sur le respect du dialogue social en régions et celui en direction des élus des CE. En effet, les dossiers présentés en CE sur le prévisionnel du Plan de Formation ne correspondent pas aux nouvelles mailles Employeurs de la réforme PER 2019.

Les directions ont donc demandé aux élus de se prononcer sur des dossiers formation incohérents, obsolètes et inadaptés aux populations de salariés qui y sont rattachées.

Cet état de fait démontre, s’il en était besoin, la considération que vous avez vis à vis des délégations du personnel qui vous font face.

Il semble donc que la restructuration de l’entreprise est prioritaire, et ceci au détriment de la formation des salariés.

Pour ce qui est du dossier national, il ressort du document, une baisse drastique du volume global de formation. Cela est dû en partie à la fin des formations type EOAI et GAZPAR. Pour autant, ce volume est inférieur à celui de 2016, donc avant les projets cités.

De plus le nombre d’heures par agent est lui aussi en baisse constante.

Donc non seulement les heures de formation sont en baisse, mais en plus, il reste encore un nombre non négligeable de formations EOAI à réaliser dans les régions. En effet, trop d’agents issus de la clientèle n’ont pas encore reçu toutes les formations nécessaires pour pouvoir réellement s’insérer dans les activités dites « réseau », comme il leur a pourtant été promis.

À force de prioriser les formations liées à la clientèle, vous prenez le risque de détériorer le savoir- faire gazier qui doit être le « cœur de métier » à GRDF.

La volonté affichée dans les Orientations Générales de Formation de pérenniser les compétences des agents de GRDF semble bien n’être qu’une belle promesse qui restera comme telle en 2019.

 

La formation professionnelle n’est-elle aussi, comme tout ce qui touche au Social en entreprise, qu’une ligne budgétaire que vous voulez la plus réduite possible, avec la volonté – sans le dire – de remonter le plus de cash possible à la maison mère ?

Un autre exemple de dichotomie entre les orientations et la mise en place du plan.

Les Orientations Générales décrivaient la volonté de développer la formation pour les nouveaux arrivants en en faisant une priorité. Et pour autant, il n’y a aucune référence à ce sujet dans le Plan 2019. Pour les publics prioritaires (qui, pour rappel sont les femmes, les salariés en situation de handicap, les salariés de niveau V ou sans diplôme ainsi que ceux de plus de 45 ans), il n’y a aucune référence non plus à leur sujet qui nous permettrait un contrôle social de la facilité qui leur serait donnée ou pas pour accéder à la formation. Pourtant, au vu du dernier bilan effectué, ces populations dites prioritaires dans l’accès à la formation restent discriminées par rapport à l’ensemble.

Pour nous, élus CGT, assurer le mandat pour lequel nous avons été élus, c’est aussi pouvoir assurer notre mission de Contrôle Social et de contre-pouvoir vis-à-vis de la Direction. Ceci avec un regard constructif pour le bien-être des agents, qui doit pouvoir leur permettre, avec la formation, de s’épanouir dans leur emploi et leur parcours professionnel, en corrélation avec les besoins de l’évolution et des compétences de l’entreprise.

Les priorités que GRDF donne à la formation ne doivent pas se faire au détriment de la sécurité et du bon fonctionnement du Service Public du Gaz.